Les enfants à haut potentiel : un véritable enjeu de société

Les enfants à haut potentiel : un véritable enjeu de société

Les enfants à haut potentiel intellectuels interrogent et constituent un défi éducatif et social à la fois pour les chercheurs, les professionnels de la santé, de l’éducation et les parents souvent démunis.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un handicap ou d’une pathologie, cette spécificité peut entraîner des troubles de l’apprentissage et une souffrance psychologique malgré des capacités certaines. Cette “façon d’être au monde” touche 2,3% de la population scolaire. Mais comment définir ce haut potentiel ?

Selon le chercheur américain J. Renzulli, ce haut potentiel combine trois composantes :

  • des aptitudes intellectuelles au-dessus de la moyenne
  • l’engagement dans la tâche (motivation, enthousiasme et persévérance)
  • la créativité (flexibilité, originalité de la pensée, ouverture aux expériences nouvelles)

Faut-il considérer ce haut potentiel comme un don, un talent, une capacité à produire des idées originales, nouvelles et adaptées dans un contexte ?

Selon T. Lubart, spécialiste de la créativité, les enseignements artistiques ou esthétiques peuvent être un lieu d’épanouissement pour ces enfants. Il recommande d’ailleurs de mettre en place très tôt des activités axée sur la créativité pour un repérage et un diagnostic plus rapides.

Mais comment améliorer la prise en charge pédagogique de ces enfants ? Selon le CNAHP, l’unique centre en France consacré aux enfants et aux adolescents à fort potentiel, il est important de maintenir la motivation de ces enfants en mettant en place des techniques d’apprentissage centrées sur la méthodologie et diverses mesures d’ajustements scolaires : programme d’enrichissement, décloisonnement pédagogique, saut de classe, pédagogie différenciée ou alternative… Cela permet de limiter le décrochage scolaire, la perte de motivation ou l’anxiété menant à l’échec.

Néanmoins, malgré les efforts effectués par certaines académies, le manque d’engagement politique sur cette question reste un véritable enjeu sociétal.

Jeudi ce que je veux… Sur les polytechniciens de Strasbourg

Jeudi ce que je veux… Sur les polytechniciens de Strasbourg

Lundi soir, sur TF1, je suis tombé sur un reportage qui mettait en avant une belle initiative de l’école de polytechnique de Strasbourg. Pour leur projet de première année, les étudiants sont amenés à réaliser des actions civiques et nous les retrouvons dans des collèges de zones prioritaires.

Bien loin des écoles prestigieuses où la plupart a effectué son parcours scolaire, les étudiants de polytechnique se retrouvent confrontés à une réalité qui n’est pas la leur. Le but est de leur permettre de développer leur capacité d’adaptation mais aussi de s’ouvrir au monde en côtoyant un milieu qu’ils ne connaissaient pas forcément. En plus de cela, ils doivent apprendre à vivre en communauté avec leurs pairs. Pour cet exercice, les étudiants expérimentent la colocation avec ses avantages et ses inconvénients. 

Cette jolie initiative est saluée par les professeurs, les étudiants mais aussi par les collégiens concernés. Ces derniers révèlent face aux caméras des journalistes que l’aide des polytechniciens leur apporte une approche différente de celle de leurs professeurs face aux cours. 

Pour la réalisation de leur projet de première année, les étudiants ont le choix entre cette option ou l’armée. Deux choix qui leur permettent l’un comme l’autre de sortir de leur zone de confort pour s’enrichir d’expériences et de réalités inconnues. Cette initiative de l’école de polytechnique de Strasbourg est donc un bel exemple pour nous tous. 

Charly LAURENT

 

La classe inversée

La classe inversée

Il y a quelques jours, un cours différent des autres s’est déroulé à la fac de médecine de Brest. Avec l’aide du numérique, les étudiants ont exploré une paroi d’estomac comme s’ils étaient en exercice. C’est le principe de “la classe inversée”.

Matthieu Talagas, professeur d’histologie (tissus biologiques) est à l’initiative de ce nouveau type d’enseignement. C’est dans une salle de télé-enseignement du pôle numérique de Brest Bouguen que le professeur a donné son cours. Le tableau numérique est comme une tablette géante. On s’y déplace en sélectionnant les fonctions avec les doigts.

A la différence d’un cours classique, Matthieu Talagas est en face de ses élèves mais aussi côte à côte. Les étudiants ne se contentent plus de suivre ce que voit le professeur. Ils voient la même chose au même moment. Le changement est radical car l’exercice se rapproche d’une situation réelle à l’hôpital et pas comme un cours magistral. La lame de l’organe est numérisée et on retrouve sur le tableau numérique toutes les fonctionnalités d’un microscope.

Le cours n’innove pas seulement grâce à son matériel mais aussi par sa pédagogie nouvelle. C’est le principe de “la classe inversée”. Les étudiants étudient le cours au préalable chez eux et viennent ensuite l’appliquer concrètement en classe. Cette forme d’enseignement reste encore peu courante mais certains professeurs affirment déjà qu’elle représente l’avenir.

Les étudiants sont eux aussi conquis par cette nouvelle façon d’apprendre. Le cours est plus interactif et permet des échanges parfois plus intéressants et concrets que lors d’un cours magistral.

Le numérique représente-t-il l’avenir de l’enseignement universitaire ?

Photo : Ouest France

Comment apprend-on à écrire au 21ème siècle ?

Comment apprend-on à écrire au 21ème siècle ?

Dans la chronique scientifique de la radio RTS, Silvio Dolzan est revenu sur l’apprentissage de l’écriture dans l’ère numérique actuelle.

Nous sommes tous passés par là dès notre plus jeune âge. Stylo à la main, nous avons chacun appris l’écriture cursive à l’école en apprenant notamment à reconnaître les lettres que nous écrivions. C’est cet apprentissage de l’écriture qui nous ouvre ensuite les portes de la lecture. Néanmoins, à l’ère du numérique, l’enfant devenu adulte délaisse son stylo pour le clavier. Clavier qu’il peut utiliser toute la journée voire toute sa vie selon les métiers. Jean-Luc Velay, chercheur CNRS en neurosciences cognitives à l’Université Aix-Marseille s’est donc interrogé sur de nouvelles méthodes possibles d’apprentissage via le numérique et sur leur efficacité en les comparant avec les méthodes traditionnelles.

D’après une étude menée pendant plusieurs semaines sur deux groupes d’enfants, la bonne vieille méthode d’apprentissage resterait la plus efficace. L’un des groupes apprenait des lettres par la méthode cursive alors que l’autre les apprenait grâce au clavier. Le résultat est sans appel. Les enfants ayant eu recours à l’écriture cursive ont beaucoup mieux assimilé les lettres qu’ils écrivaient que les enfants utilisant le clavier.

La même étude a ensuite été réalisée sur des adultes avec des caractères qu’ils ne connaissaient pas. Les résultats obtenus ont été les mêmes. La conclusion de ces expériences est que le fait d’apprendre à écrire les lettres à la main permet de créer une mémoire motrice qui se réactive tout au long de la vie de l’enfant puis de l’adulte dès qu’il doit apprendre un nouveau symbole ou caractère.

La méthode traditionnelle d’apprentissage de l’écriture cursive semble donc encore montrer son efficacité face aux nouvelles technologies.

Construire sa carte mentale gratuitement et rapidement

Construire sa carte mentale gratuitement et rapidement

Pour organiser ses idées, chacun à sa méthode. Certains préfèrent écrire sur un carnet, d’autres sur un tableau. Vous savez probablement déjà qu’Amifor est un fervent utilisateur de la carte mentale.

La carte mentale est un excellent moyen de visualiser et d’organiser l’intégralité de ses idées. Vous pouvez les hiérarchiser de façon logique et leur attribuer un code couleur pour les plus visuels d’entres nous. La carte mentale, appelée aussi mindmap, carte heuristique, carte des idées ou carte cognitive, permet aussi de stimuler efficacement sa créativité. Elle fait très souvent l’objet des formations proposées par notre centre de formation. Elle est adaptée aux plus petits comme aux plus grands.

Pour les débutants dans ce domaine, il existe plusieurs alternatives pour s’y essayer facilement. Tout d’abord le logiciel Xmind, un logiciel gratuit et pratique. Il existe aussi l’outil en ligne Text2MindMap, gratuit lui aussi et très simple à prendre en main.

Vous pouvez observer ci-dessus un début de carte mentale sur notre centre de formation, Amifor. Elle est organisée selon nos publics et selon les grandes thématiques de formations que nous leur proposons.

Apprendre autrement grâce à l’innovation

Apprendre autrement grâce à l’innovation

Il y a quelques jours, le pôle de compétitivité des contenus et usages numériques Imaginove, a rassemblé à Lyon plusieurs start-up pour présenter de nouvelles manières d’apprendre.

La réalité virtuelle fut l’une des premières innovations à être abordée pendant cette conférence. Bien qu’elle existe depuis près de 30 ans en France, elle n’a jamais été si présente. UniVR Studio (Villeurbanne) a donc eu l’idée de l’inclure dans les formations professionnelles. Le public ne se contentera plus de lire une formation, il pourra la vivre en temps réel avec les personnes incluses dans la réalité virtuelle.

Dans la même optique, InTeach Training (Lyon 1er), a eu l’idée d’une application mobile qui propose des formations très courtes (de cinq à dix minutes) tous les jours. L’utilisateur peut progresser à son rythme et de manière linéaire grâce à la mise en pratique.

Les petits n’ont pas été oubliés et ont aussi le droit à leurs innovations. SBT Human(s) Matter (Lyon 2ème) a lancé une application éducative sous forme de pédagogie inversée. L’application “P’tits Profs” donne la possibilité aux enfants d’apprendre en endossant le rôle d’un maître ou d’une maîtresse.

Cabri Express (Fontaine/Isère) propose un remède à l’éternel problème des mathématiques. La start-up a mise au point un kit mathématiques “tout-en-un”. Les élèves peuvent jouer et comprendre en s’amusant en ayant recours à une calculatrice technique et graphique, un éditeur d’équations et à de la géométrie dynamique.

Pour ceux qui souhaiteraient se cultiver, Audiovisit (Caluire-et-Cuire) propose une application, ainsi qu’un audio et un visioguide qui donnent accès à plus de 600 œuvres. Pour l’apprentissage des langues, Switch Book (Lyon 3ème) a mis au point une application qui permet de lire des romans bilingues et de switcher rapidement d’une langue à l’autre en français, anglais, allemand, espagnol, portugais…

Le pôle de compétitivité Imaginove a donc permis à tous ces acteurs de se rencontrer et d’échanger le temps d’une journée.

Jeudi ce que je veux… Que faut-il manger pour améliorer sa mémoire ?

Jeudi ce que je veux… Que faut-il manger pour améliorer sa mémoire ?

Dans une interview accordée à la radio Europe 1, le médecin nutritionniste, Jacques Fricker, nous donne des conseils sur quels aliments privilégier pour améliorer nos capacités mémoristiques.

Veiller à préserver sa mémoire en choisissant un menu adapté devrait être une préoccupation importante pour nous car cela permet aussi de se prémunir contre les maladies neurodégénératives comme Alzheimer. “La mémoire est liée en grande partie à une structure qu’on appelle l’hipppocampe. C’est la seule structure où les cellules nerveuses peuvent se régénérer, même après 30 ou 40 ans. Les liaisons entre les différents neurones dépendent de l’alimentation. Il y a des aliments protecteurs, et d’autres qui sont néfastes”, explique le spécialiste.

De ce fait, le nutritionniste préconise des aliments riches en polyphénols (une molécule protectrice) comme les fruits et légumes ou encore le chocolat, le café ou le thé. Toujours selon Jacques Fricker, le cerveau a aussi besoin d’oméga 3 que l’on retrouve dans les poissons gras (thon, saumon, sardine) les noix, ou l’huile de colza. Un menu à compléter avec du pain de seigle, du pain complet ou des flocons d’avoine.

Du côté des avertissements, le médecin nous met en garde contre les boissons sucrées et les graisses saturées (frites, charcuterie) qui sont selon lui des “ennemis de la mémoire”.

Préserver sa mémoire est très important alors rappelons-nous en !

Affronter le changement

Affronter le changement

Samedi 17 mars dernier s’est déroulée la sixième édition de TEDxHECMontréal. Une conférence qui tournait autour des “changements qui importent”. Mais quels sont ces changements et quel est leur impact sur nos vies ?

Jean-François Bertholet, professeur à HEC Montréal, a abordé le sujet des organisations où il fait bon travailler. Loin du climat malsain instauré par le capitalisme et la recherche du profit. Un climat qui déteint sur les chefs d’entreprises mais aussi sur leurs salariés qui finissent par être totalement épuisés. Certains défendent pourtant d’autres alternatives comme la pronoïa. Une organisation où autrui et la communauté sont mis en avant. Un altruisme qui découlerait sur le salarié, heureux de donner son maximum pour l’entreprise. Un cercle vertueux avec des effets positifs sur les profits aussi. L’entreprise du 21ème siècle ne doit plus être individualiste mais tournée autour de la communauté.

Vincent Falk, photographe français, a quant à lui abordé la question de l’intelligence artificielle et du remplacement de l’homme par la machine sous un regard bien différent de ce que l’on entend dans les médias. Selon lui, combattre ce changement est inutile. Il faut seulement savoir en tirer le positif. Pour gagner contre la machine, il faut valoir plus que la machine en pensant différemment. Toutes nos expériences humaines et professionnelles nous apportent des compétences diverses. La clé est de savoir réutiliser à bon escient ces compétences. Il faut donc diversifier les expériences, mettre en avant la différence, la créativité et la flexibilité. Ce sont ces expériences qui nous rendent plus riches que la machine.

Enfin, Niels Billou, sommité du design thinking, estime que l’idée de réussite doit aussi être revisitée. Elle ne peut plus se mesurer à la possession personnelle. La vraie réussite est maintenant collective. C’est en écoutant les besoins de l’autre et en créant à ses côtés que l’on peut résoudre un réel problème et contribuer à la société.

“Le monde évolue plus vite qu’on n’aurait pu l’imaginer. En 18 ans, plus de choses ont changé que durant le siècle précédent. Demain nous devrons être préparés à un avenir différent.”

Connaître son cerveau pour savoir comment apprendre

Connaître son cerveau pour savoir comment apprendre

Au Canada, Marielle Bonneau, conseillère pédagogique et orthopédagogue, s’est lancée dans un nouveau projet de recherches pour prouver que tous les enfants sont capables d’apprendre et que le personnel enseignant détient le pouvoir de développer leur intelligence.

Ce nouveau projet consiste à apprendre aux élèves le fonctionnement de leur cerveau pour leur permettre de se concentrer sur une tâche, mémoriser des informations, trouver des stratégies pour obtenir des résultats et réguler leurs émotions. A l’aide d’images et de métaphores, l’enfant parvient à comprendre comment son cerveau fonctionne et peut par conséquent identifier ce qui ne va pas.

Pour prouver ses dires, M. Bonneau a par exemple fait comprendre à un enfant qu’il dérangeait toute sa classe en le munissant d’une lampe frontale qu’il braquait dans tous les sens. Les ateliers «À la découverte de mon cerveau» ont été élaborés avec toute une équipe d’orthopédagogues et de conseillères pédagogiques de la Commission scolaire des Bois-Francs (Québec) avec la contribution des profs qui acceptent de les animer.

L’important maintenant pour mesurer l’efficacité de ces ateliers est de comparer les résultats de deux classes. L’une ayant participé à ces ateliers et l’autre non. Tant du côté des élèves que des professeurs. M. Bonneau précise que pour que ces ateliers soient efficaces, chacun doit y mettre du sien, y compris les professeurs et les parents. Ils doivent réinvestir les connaissances et le vocabulaire avec l’enfant. S’organiser, planifier, mémoriser, concentrer son attention constituent des clés pour apprendre.

Ses travaux comment à avoir un écho jusqu’en Normandie. Particulièrement auprès de Sandrine Rossi, maître de conférences en psychologie cognitive de l’Université Caen. Cette dernière souhaite s’associer aux résultats de la conseillère pédagogique pour valider le résultat de ses recherches en dépistage précoce chez les petits du préscolaire. Deux classes de pré-maternelles seront choisies l’an prochain pour expérimenter cette méthode.

Pour terminer, Marielle Bonneau insiste vraiment sur le rôle essentiel des parents, qui peuvent être considérés comme des guides pour leurs enfants. Jouer avec son enfant, c’est une manière d’être entièrement présent à lui, de lui permettre de développer des stratégies, de stimuler ses capacités d’apprendre.