Les Intelligences Fonctionnelles et l’application Adoka®.

Les Intelligences Fonctionnelles et l’application Adoka®.

La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

           Les Intelligences Multiples, que nous appellerons «Intelligences Fonctionnelles» ou «Préférences Cognitives», font de plus en plus parler d’elles dans le monde de l’enseignement.

Convaincu de leur valeur ajoutée pour les enseignants et les élèves, le Centre de Formation Amifor s’est appuyé sur la théorie des 8 intelligences d’Howard Gardner pour développer et éditer l’application en ligne Adoka Learning®. Cette application, destinée aux enseignants, formateurs et professionnels de l’accompagnement, peut donner lieu à une formation.

Photo : Formation Intelligences Fonctionnelles et Adoka Learning® pour des enseignants de primaire.

D’où provient la théorie des Intelligences Multiples ?

En 1983, le professeur et psychologue du développement Howard Gardner, publie le livre Frames of Mind : the Theory of Multiple Intelligence.

Il y défend l’idée que les tests d’intelligence ne mesureraient pas tous les types d’intelligence qui sont utilisées par les enfants pour apprendre, travailler, et se motiver. Il décrit sept types d’intelligence : logico-mathématique, verbale-linguistique, visuelle, musicale, interpersonnelle, intra-personnelle, et kinesthésique. En 1993, il complète sa théorie et parle d’un huitième type d’intelligence : naturaliste.

Howard Gardner considère que chaque personne a les 8 intelligences inscrites en eux, mais que chacun les développe de manière différente et unique : il s’agit du bouquet d’intelligences. Dans Adoka Learning®, le bouquet d’intelligence est représenté par le radar (Voir Image n°3).

Intelligences Fonctionnelles

Quelle est l’utilité de connaître ses Intelligences Fonctionnelles ? 

Cette théorie est un outil extrêmement utile pour chacun : connaître ses intelligences les plus et les moins sollicitées, permet de mieux se connaître. Parmi les 8 intelligences décrites par Gardner, il s’avère que nous sommes tous naturellement (instinctivement) amenés à nous appuyer sur nos Intelligences Fonctionnelles majeures. (Une, deux, trois…)

Par exemple, une personne aux préférences cognitives davantage visuelles et linguistiques pensera instinctivement en images, apprendra avec des schémas et des écrits, et communiquera facilement et clairement ses idées en les illustrant par des dessins… 
Ou encore une personne aux dominantes fonctionnelles kinesthésiques et intra-personnelles fonctionnera mieux en autonomie, exprimera naturellement ses idées par l’expression corporelle et aimera comprendre grâce au « faire ».

 

L’entrée en apprentissage grâce aux Intelligences Fonctionnelles : #TOUSINTELLIGENTS !

Avant tout, il faut savoir qu’il n’y a pas d’effet de « catégorisation » des personnes par les Intelligences Fonctionnelles. En effet, connaître ses dominantes et ses mineures permet de pouvoir faciliter l’entrée dans tous les apprentissages et toutes les matières scolaires.

En fait, la stratégie commence par un test dont le but est le repérage des intelligences dominantes (les plus sollicitées par la personne) et des mineures (les moins sollicitées). L’objectif est ensuite de mettre en place un dispositif d’activités Intelligences Multiples qui permettent de s’appuyer d’abord sur les dominantes pour mettre l’élève/la personne en situation de réussite (afin de donner l’envie de faire l’effort de continuer et de progresser), puis le basculer dans des activités dont ses dominantes ne sont pas les plus favorables, pour les renforcer.

Ainsi, grâce à la connaissance de ses intelligences, on sait sur quoi s’appuyer pour apprendre mieux, et ce qu’il faudra renforcer pour être à l’aise et performant, partout.

L’intérêt de connaître et d’utiliser la théorie des intelligences multiples est alors de permettre à ses élèves, à ses enfants, ou à soi de développer un bouquet harmonieux de ses intelligences dans le but d’optimiser l’apprentissage et la confiance en soi.

 

L’application Adoka Learning® : un outil complet que nous vous proposons de découvrir…

Après de multiples études et applicatifs qui ont permis de constater, vérifier et mettre en perspective, nous (l’équipe d’Amifor) avons intégré dans nos pratiques cette référence des 8 IM de Gardner. Nous l’avons pris en compte dans la réflexion puis la création d’un outil permettant de connaître et développer son bouquet d’intelligences fonctionnelles.

Cet outil, Adoka Learning®, est une application en ligne éditée par Amifor.

Adoka Learning permet aux enseignants, aux formateurs, et aux professionnels de l’accompagnement et de l’orientation, ainsi qu’à leurs élèves, classes, groupes ou bénéficiaires de passer un test en ligne, adapté au niveau (test d’observation cycle 1, 2, 3, ou test cycle 4, collège, lycée, adulte…).

Le test révèle le bouquet d’intelligences fonctionnelles dominantes ou mineures grâce à un radar (voir photo ci-dessous).

 

Intelligences Fonctionnelles

Une description du profil correspondant aux deux majeures croisées, des conseils d’apprentissage et d’orientation ainsi que le radar, font partie de la fiche intelligence qu’il est possible de télécharger.

Adoka Learning® est un outil qui permet de prendre des décisions pédagogiques, grâce à la découverte du profil fonctionnel de groupes ou de classes, qui permet à l’enseignant ou au formateur d’adapter sa pédagogie à ce profil.

On n’animera pas de la même façon et avec les mêmes supports un cours à une classe plutôt visuelle qu’à une classe plutôt kinesthésique… Quand la première sera motivée par le visionnage de vidéos, d’images, de schémas… la seconde se verra plus impliquée grâce à des jeux de rôle, des changements de groupe, et des travaux manuels.

De plus, l’enseignant ou le formateur pourra créer des sous-groupes dits «polychromes» ou «monochromes», au sein de la classe pour remplir un objectif pédagogique particulier.

La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

Et il pourra se comparer à son groupe classe (voir photo à gauche), pour repérer les élèves (représentés par les points bleus) plus « proches » et plus « éloignés » de l’enseignant (point rouge au centre) et de ses préférences cognitives, afin d’apporter une attention plus particulière à ceux-là.

Par exemple, un enseignant à l’intelligence fonctionnelle majeure verbale-linguistique et qui donc utilise naturellement une pédagogie basée sur le langage, peut avoir du mal à entrainer dans l’apprentissage des élèves à l’intelligence majeure naturaliste et à leur faire passer des consignes.

Grâce à Adoka Learning®, il peut en prendre conscience, et développer de nouveaux supports pédagogiques mieux orientés vers ces élèves. Ici pour les naturalistes : supports à base d’observations, de tris et de tableaux.

Enfin, l’enseignant/ le formateur trouvera dans Adoka Learning® des ressources pour s’inspirer d’activités IM à mettre en place pour adapter sa pédagogie.

Un outil enrichissant, complet, et à découvrir au plus vite !

Plus d’informations : www.adoka.fr

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Dyspraxiatheca  : Une bibliothèque d’outils pour les dyspraxiques

Dyspraxiatheca : Une bibliothèque d’outils pour les dyspraxiques

Un projet numérique collaboratif  en faveur des enfants dyspraxiques

Dyspraxiatheca est une banque de données européenne gratuite qui propose sur une seule plateforme une palette d’outils et de ressources à destination des enfants dyspraxiques de 6 à 15 ans.

La plateforme Dyspraxiatheca a été conçue par 6 partenaires parmi lesquels l’Apprimerie, éditeur et concepteur de livres numériques interactifs, Edulog qui est spécialisé dans la création de plates-formes collaboratives et d’outils Internet pour les écoles et les établissements d’enseignement, Logospycom, une entreprise spécialisée dans la prise en charge des enfants atteints de dyspraxie et de dysphasie, la Fondation Franchetti-Hallgarten, Municipio de Lusada, et, la Direction de l’éducation secondaire de la préfecture de Karditsa.

Que trouver dans Dyspraxiatheca ?

Dyspraxiatheca est déjà assez riche, les parents, enseignants ou bibliothécaires qui s’y rendent peuvent trouver de nombreuses ressources réparties en différents thèmes.

Des leçons, adaptées aux enfants concernés selon les tranches d’âge, des fiches pédagogiques.

On trouve aussi des exercices interactifs clef en mains (lecture, écriture, géométrie, …) et des livres numériques conçus pour rendre la lecture efficace et adaptée notamment aux Dys.

L’idéal est de se rendre sur cette plateforme, de consulter les ressources, de collaborer et pourquoi pas d’assister au symposium. Le site est disponible en plusieurs langues dont le français.

 

A propos de la dyspraxie

La dyspraxie est un trouble qui affecte le contrôle du mouvement chez les enfants.

Elle entraîne des problèmes de coordination qui rendent difficile les apprentissages principaux comme la graphie, la lecture, les mathématiques et l’organisation.

La dyspraxie touche environ 6% de la population européenne.

 

Le pari de l’innovation pédagogique

Le pari de l’innovation pédagogique

Il y a quelques jours, avait lieu la Conférence ministérielle européenne pour l’enseignement supérieur. Étaient réunis 47 ministres de l’enseignement supérieur dans le but de promouvoir les pratiques pédagogiques innovantes d’enseignement et développer l’inclusion de nouveaux publics.

Vingt ans après l’adoption de la déclaration de la Sorbonne, en 1998, les ministres de l’enseignement supérieur se sont réunis pour redynamiser et repolitiser le processus de Boulogne. Les deux thèmes forts qui sont ressortis de cette conférence sont le “New learning” et le “teaching and inclusiveness”. La pédagogie dans le supérieur est revenue comme un leitmotiv et c’est très nouveau”, décrypte Simone Bonnafous. Les ministres de l’enseignement supérieurs se sont donc engagés à encourager les innovations pédagogiques.

L’enjeu est maintenant de s’adapter à la diversité des publics. Les étudiants comme les autres apprenants (salariés, etc). Les participants à cette conférence ont notamment souligné l’importance du numérique dans ces nouvelles méthodes d’éducation. Ils demandent donc aux établissements de préparer leurs étudiants et d’encourager leurs enseignants à agir de façon créative dans un environnement digitalisé. Ils plaident aussi pour un meilleur usage de l’enseignement en ligne.

L’influence des réseaux sociaux sur le cerveau

L’influence des réseaux sociaux sur le cerveau

Fin 2017, d’anciens responsables de Facebook dénonçaient les dangers du réseau social et ses effets néfastes. Entre comportements obsessionnels, troubles du sommeil ou de la concentration, quelle est réellement l’influence de ces plateformes numériques sur nos cerveaux ?

L’utilisation quotidienne des réseaux sociaux sur les smartphones fait de nos jours partie de la vie de millions de personnes. Pour certain, l’angoisse de sortir sans son téléphone est presque aussi grande que de se retrouver nu en public. Selon quelques études, 92% des Français utilisent leur smartphone sur leur lieu de travail, 90% ne sortent jamais de chez eux sans lui, 84% l’utilisent en même temps qu’ils regardent la télévision… Mais est-ce vraiment un choix ?

Selon la science, les interfaces des réseaux sociaux sont conçues de sorte à influencer, inciter et motiver certaines parties du cerveau. C’est ce qu’on appelle les biais cognitifs. De manière simplifiée, ils représentent des mécanismes de la pensée qui permettent une déviation du jugement de façon inconsciente. Les annonceurs et entreprises Internet se servent de ces failles pour influencer l’utilisateur.

Par exemple, les notifications sonores ont un effet direct sur le cortex sensoriel et notre lobe pariétal. Elles forcent l’utilisateur à interagir en permanence. Les plateformes numériques permettent aussi la libération de la dopamine, aussi appelée “hormone du bonheur”. Cette hormone peut créer une dépendance chez l’être humain car elle lui permet de se sentir bien. Les réseaux sociaux ont joué là-dessus en mettant en place le système de “j’aime” du Facebook, les retweets sur Twitter ou encore les “flammes” sur Snapchat..

Les recherches pour capter encore plus l’attention des utilisateurs sont toujours d’actualité. Plus que jamais, les plateformes numériques semblent vouloir utiliser notre propre cerveau pour le retourner contre nous.

Jeudi ce que je veux… Sur les réseaux sociaux

Jeudi ce que je veux… Sur les réseaux sociaux

Pas besoin de le répéter. Les réseaux sociaux font partie de notre vie, que l’on veuille ou non. C’est encore plus vrai pour les jeunes générations. Faut-il être pour ou plutôt contre ? Difficile de se positionner étant donné la place qu’ils prennent. 

On ne peut pas nier leur utilité pour les marques. Plus de visibilité, une plus grande communauté.. Les réseaux sociaux ont révolutionné la communication digitale et le web. A ce jour, une entreprise n’a pas d’autre choix que d’être présent sur ce type de plateforme. Qu’elle en soit adepte ou non. Un certain dictat de la société de consommation que l’on ne peut refuser. 

Mais en dehors de la sphère commerciale ? Quels sont les véritables effets des réseaux sociaux sur les gens ? Sur les jeunes ? Sur nous-mêmes ? Ne sommes-nous pas sans le savoir des esclaves de ces outils numériques ? Alors qu’ils sont censés nous connecter tous ensemble, par-delà même les frontières, nous n’avons jamais été si éloignés les uns des autres. Suffit d’observer le monde qui nous entoure. Dans les transports en commun par exemple. Plus personne ne prend la peine de se regarder. Tous les yeux sont rivés sur les écrans. A un concert, la majorité ne profite plus du moment présent mais se contente de filmer pour le faire vivre à ses abonnés.. 

Les effets sont encore pire pour les jeunes. La société leur apprend dès leur plus jeune âge qu’ils n’existent pas s’ils ne sont pas présents sur les réseaux sociaux. Certains parents exhibent même leur progéniture alors qu’elles n’ont même pas un an.. Le harcèlement sur le web, le revenge porn.. Autant de dérives nées de cette ère digitale et hyper connectée. 

Certains spécialistes estiment que dans les années à venir, l’effet inverse se produira. Après avoir tout montré de leur vie, les individus vont souhaiter retrouver leur vie privée. Loin de moi l’idée de diaboliser les réseaux sociaux. Ils peuvent apporter de bonnes choses. Encore faut-il savoir les utiliser à bon escient. 

Charly LAURENT

La classe inversée, une piste pour la pédagogie du futur

La classe inversée, une piste pour la pédagogie du futur

Amifor vous en parlez déjà il y a quelques semaines, savoir calculer et mémoriser ne suffit plus. L’heure est à la classe inversée, dernière-née des méthodes de pédagogie active.

Nos enfants ont changé et leur éducation aussi. Au rayon des nouvelles méthodes d’enseignement, on retrouve la technique de la classe inversée : l’élève prépare la leçon chez lui grâce à des vidéos et libère du temps du classe pour aborder des exercices plus difficiles. Selon Héloïse Dufour, présidente de l’association “Inversons la Classe”, environ 1 million d’élèves en France seraient déjà concernés.

Celle-ci explique que “ l’enjeu de la classe inversée est de laisser faire en autonomie les choses les plus simples, comme suivre une partie du cours, et de mener en classe avec l’enseignant les activités les plus complexes.

Le bilan semble être positif pour les enseignants comme pour les élèves. Ces derniers semblent plus autonomes, capables de se mettre au travail seuls et d’organiser un groupe. Le rapport à l’échec n’est d’ailleurs plus le même. Les classes sont plus soudées avec un climat d’entraide et de coopération, selon les professeurs.

Néanmoins, la méthode a aussi ses détracteurs. Ces derniers estiment qu’une méthode unique ne pourra pas résoudre les problèmes et que la vraie solution se trouve dans l’investissement dans la formation des enseignants. D’autres pensent qu’elle se trouve dans le travail par pairs du corps enseignant. De plus, tous les élèves ne sont pas armés et équipés de la même façon face à la montée du numérique. Ce qui peut créer des inégalités dans les classes.

Que ce soit à l’université, au lycée ou même au collège, la classe inversée semble représenter l’un des nouveaux germes de pédagogies innovantes. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Photo : classeinversee.com

Il était une fois… Les neurosciences

Il était une fois… Les neurosciences

Les samedi 19 mai et dimanche 20 mai, à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris, se tiendra l’évènement “Si les neurosciences m’étaient contées”. L’occasion pour les visiteurs de découvrir un monde imaginaire où tout ce qu’ils croient savoir sur ces drôles d’images qui peuplent leurs rêves sera chamboulé !

Cet évènement particulier se tiendra donc à la Cité des Sciences et de l’Industrie parisienne qui regroupe un grand nombre d’activités mêlant le meilleur de la culture scientifique et du loisir culturel : expositions, bibliothèque, conférences et débats, médiation culturelle, traitement de l’actualité, espaces ressources ou de services et une offre exceptionnelle pour les enfants.

Save the date !

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Depuis maintenant quatre mois, les élèves du collège Dreyfus de Rixheim sont équipés de tablettes numériques. Plus qu’un nouvel outil, c’est une nouvelle méthode d’enseignement et d’apprentissage qui est mise en route.

Depuis décembre 2017, chaque collégien s’est vu offrir un iPad personnel qu’il peut ramener à domicile pour travailler. Bien que la prise en main soit encore laborieuse parfois, elle permet aux enseignants comme aux élèves de s’essayer à une nouvelle méthode pédagogique. Néanmoins, les tablettes ne sont utilisées que pour les travaux pratiques. Le temps de la leçon, elles restent dans le cartable. 

Le but de cet exercice est de travailler l’autonomie de l’adolescent. Avec l’aide du numérique, l’élève réalise le travail par lui-même en suivant les indications de son professeur. Ce dernier peut aussi adapter son cours en fonction des lacunes observées pendant l’exercice puisqu’il reçoit tous les résultats sur sa propre tablette. 

Le cours magistral semble donc avoir été mis aux oubliettes. En plus du numérique, la carte mentale vient aussi apporter son appui aux élèves. Un concept visuel qui demande d’organiser sa pensée mais aussi d’avoir compris la leçon. 

C’est une vraie révolution pour ce collège. En plus de l’aide pour les cours, elle permet aux élèves et professeurs de communiquer plus facilement. Pour les uns comme pour les autres, c’est une nouvelle ère de l’enseignement qui commence.

Charly LAURENT

La classe inversée

La classe inversée

Il y a quelques jours, un cours différent des autres s’est déroulé à la fac de médecine de Brest. Avec l’aide du numérique, les étudiants ont exploré une paroi d’estomac comme s’ils étaient en exercice. C’est le principe de “la classe inversée”.

Matthieu Talagas, professeur d’histologie (tissus biologiques) est à l’initiative de ce nouveau type d’enseignement. C’est dans une salle de télé-enseignement du pôle numérique de Brest Bouguen que le professeur a donné son cours. Le tableau numérique est comme une tablette géante. On s’y déplace en sélectionnant les fonctions avec les doigts.

A la différence d’un cours classique, Matthieu Talagas est en face de ses élèves mais aussi côte à côte. Les étudiants ne se contentent plus de suivre ce que voit le professeur. Ils voient la même chose au même moment. Le changement est radical car l’exercice se rapproche d’une situation réelle à l’hôpital et pas comme un cours magistral. La lame de l’organe est numérisée et on retrouve sur le tableau numérique toutes les fonctionnalités d’un microscope.

Le cours n’innove pas seulement grâce à son matériel mais aussi par sa pédagogie nouvelle. C’est le principe de “la classe inversée”. Les étudiants étudient le cours au préalable chez eux et viennent ensuite l’appliquer concrètement en classe. Cette forme d’enseignement reste encore peu courante mais certains professeurs affirment déjà qu’elle représente l’avenir.

Les étudiants sont eux aussi conquis par cette nouvelle façon d’apprendre. Le cours est plus interactif et permet des échanges parfois plus intéressants et concrets que lors d’un cours magistral.

Le numérique représente-t-il l’avenir de l’enseignement universitaire ?

Photo : Ouest France