par admin | Jan 29, 2018 | Apprentissage, Formation, Pédagogie inversée
Cette semaine est organisée partout en France -et dans plusieurs autres pays- la semaine de la classe inversée, avec notamment un congrès mercredi à Rennes. La “classe inversée” est une méthode pédagogique en plein développement : les enseignants sont de plus en plus nombreux à l’utiliser, et plus d’un million d’élèves en France seraient aujourd’hui concernés, principalement au collège et au lycée.
Il s’agit de consacrer l’essentiel du temps de classe aux activités, aux travaux en petits groupes, alors que la découverte des notions de base, la lecture d’un texte, seront faits à la maison.
Une méthode utilisée par exemple par Régine Ballonad-Berthois, prof d’anglais au collège Léonard de Vinci de Saint Brieuc, et membre de l’association “Inversons la classe” :
“En fait, on passe du “face-à-face” au “côte-à-côte” : en tant qu’enseignante, je ne suis plus face à mes élèves, mais vraiment dans ma classe, à côté de mes élèves, et je les accompagne, je réponds à leurs besoins, en fonction du travail qu’ils ont à réaliser..”
Pour Régine Ballonad Berthois, si la “classe inversée” ne doit pas être vue comme une méthode miracle et infaillible, pas question pour l’enseignante de revenir en arrière : elle constate des bienfaits évidents pour la progression des élèves :
“La différence est nette pour l’engagement des élèves. Ils travaillent en groupes, il y a une émulation qui se crée, ils vont se soutenir les uns les autres : ce ne sont pas des groupes de niveaux, mais des groupes hétérogènes. Les élèves les plus faibles posent des questions qui permettent aux plus forts de voir s’ils ont véritablement compris, et s’ils sont capables d’expliquer à leurs camarades..”
Toute la semaine, des ateliers, des rencontres sont organisés dans l’Ouest comme dans toute la France, avec parmi les moments forts un congrès, mercredi, à Rennes, au pôle numérique Rennes Villejean, de 9h à 17h.
Reportage de Yann Launay.
par admin | Jan 24, 2018 | Apprentissage, Cerveau, Collectif AmiFor, Neurosciences, Pédagogie inversée
Les politiciens sauront ils donner une forme légale à ces travaux scientifiques et à ces débats de société?
La moindre découverte technique bouleverse l’idée qu’on se fait de soi, ce qui enchante les uns et effraye les autres. Ces deux réactions opposées sont pourtant légitimes, car toute innovation a des effets secondaires, bénéfiques et maléfiques.
La découverte des Chopper, ces galets tranchants de l’époque pré-acheuléenne a modifié la manière de vivre en groupe. En découpant la viande et en raclant les peaux pour en faire des vêtements, on hiérarchisait le groupe. On mettait au sommet les costauds capables de tuer un animal, et les spécialistes qui savaient transformer le gibier en objets techniques, en poinçons pour coudre les peaux ou en collier de dents pour décorer le corps. Les hommes faibles, les incompétents se contentaient des restes.
Si les Mongols sont arrivés aux portes de Vienne en 1241, en écrasant les armées occidentales et en détruisant les villes, c’est en grande partie grâce à l’usage de l’étrier qui permettait à ces petits guerriers de tenir à cheval, de tournoyer à toute allure en lançant des flèches aux gros Teutons, caparaçonnés mais instables sur leurs appuis.
Quand le blocage hormonal de l’ovulation chez les lapines fut découvert en 1929 par deux endocrinologues, cette trouvaille biologique a bouleversé la condition des femmes et l’organisation des sociétés. Les débats fiévreux qui ont suivi entremêlaient les données scientifiques avec des wagons de fantasmes. Beaucoup pensaient que si le ventre des femmes n’appartenait plus à l’État, elles allaient se prostituer pour gagner quelque monnaie. Les femmes, elles pensaient qu’en maitrisant leur fécondité, elles pouvaient désormais tenter l’aventure du développement personnel. Après 40 ans de débat en France, quand la “pilule” fut rendue légale, les féministes possédaient un solide argument.
En 1960, Alain Reinberg démontrait que les rythmes scolaires (leçons d’une heure, grandes vacances de trois mois, lever précoce) étaient tellement dissociés des rythmes biologiques de l’apprentissage, que l’école freinait l’acquisition des connaissances!
En 2017, l’explosion des neuro-sciences pose des problèmes passionnants et terrifiants. Les chercheurs et praticiens se servent de photos de scanners et de films de résonance magnétique (RMI) pour mieux soigner, pour voir comment travaille un cerveau et analyser la mise en place de troubles du développement. Parfois, ils s’effrayent des interprétations abusives et du risque d’emprise des neuro-sciences qui imposeraient à la société des conditions uniquement techniques d’élevage des enfants.
Depuis l’âge du silex taillé, ces attitudes opposées sont inévitables et nécessaires.
En 1954 j’étais à Bucarest à l’époque de Georghiu Dedj avant Ceaucescu. Visitant la Faculté de Médecine, j’ai vu des banderoles où l’on pouvait lire: “Le chromosome est une invention bourgeoise destinée à légitimer le capital.” Les étudiants qui en parlaient étaient collés à l’examen. Dans les années 1970, en France, de nombreuses publications décrivaient le “chromosome du crime” où l’on pouvait constater cliniquement que des hommes grands, chauves et timides étaient particulièrement nombreux dans la population des criminels emprisonnés et des services de psychiatrie fermée. L’utilisation des connaissances génétiques affirmait qu’ils étaient porteurs d’un gène, proche de “l’x” fragile qui les rendait impulsifs jusqu’au crime.
Le grand public était séduit par ces explications scientifiques. Sur le terrain des hôpitaux, j’étais entouré de psychiatres et de psychologues ulcérés par la notion de “programme génétique”. “L’homme n’est pas une machine” criaient-ils, indignés. Sauf que, à la même époque, je me souviens de réunions à la SFECA (Société Française d’Études du Comportement Animal) où des généticiens comme Roubertoux et Carlier, ne parlaient jamais de programme génétique. Ils travaillaient déjà à la notion d’épigénèse en démontrant qu’un alphabet génétique élémentaire, composé de quelques lettres, pouvait écrire mille romans différents, selon les pressions du milieu.
En 1983, dans l’ile des Embiez, près de Toulon, nous avions organisé avec Jacques Petit et Pierre Pascal, un des tout premiers colloque sur les interactions précoces qui étudiaient comment un fœtus, après la 27e semaine et un bébé pré-verbal, avant le 20e mois, entraient en relation avec son entourage. Dans la salle, les psychanalystes suffoquaient de rage. Bernard This, très apprécié dans ce milieu, s’est écrié: “Vous êtes des médecins nazis! Vous faites des expérimentations sur les bébés, vous les considérez comme des objets de sciences alors que ce sont des personnes! Vous les chosifiez!” L’évolution des idées a démontré que, au contraire, ce sont les expérimentations scientifiques qui ont mené à découvrir le monde mental des nouveau-nés. À la Faculté de Médecine, des universitaires enseignaient que “tant qu’un enfant ne parle pas, il ne peut rien comprendre”. Marie-Claire Busnel, Denis Querleu, Herbinet et d’autres chercheurs de laboratoire, associés à des praticiens fournissaient des documents qui ont justifié le succès du très beau film de B. Martino “Le bébé est une personne” (1984) inspiré de Françoise Dolto et de R.J. Bouyer “Les mémoires d’un bébé” (2009) plus proche de l’éthologie humaine.
Comment comprendre cette avalanche de contresens entre les scientifiques, les gens de terrain et la culture du grand public? Il me semble que ces erreurs d’interprétation témoignent d’un trouble de la communication. Dans notre culture occidentale, la fragmentation du savoir mène au pouvoir. Si vous souhaitez obtenir le prix Nobel, faites des publications de carrière, formatées, ennuyeuses, (parfois éblouissantes) qui permettront de plaire à ceux qui ont le pouvoir de reconnaitre leurs pairs. Si vous préférez soigner, vous lirez ces publications que vos patients valideront ou invalideront selon leurs réactions. Et si vous êtes simplement parent ou consommateur de culture, comme tout un chacun, vous interpréterez ces données scientifiques et cliniques selon vos désirs. Si vous avez un appétit pour les explications organicistes, vous éprouverez du plaisir en disant que les neuro-sciences vont tout expliquer et qu’il suffit de les appliquer pour que les enfants se développent bien. En parlant ainsi vous provoquerez l’hostilité de ceux qui ont soif de relations humaines et d’immatérialité. Ceux là éprouvent les neuro-sciences comme une tentative d’emprise, ou comme une usurpation.
Ces désirs opposés ont raison tous les deux. Les images d’IRM en donnant des certitudes, créent une illusion de vérité car, moins on a de connaissances, plus on a de certitudes! Les chercheurs de laboratoire créent des situations expérimentales qui sculptent des atrophies cérébrales ou les réparent. Ils posent ainsi des problèmes passionnants qui ne sont que des croyances momentanées. Sur le terrain, les praticiens avec leurs scanners de ville photographient des milliers d’atrophies cérébrales dont ils ne font aucune publication mais qui, associées aux travaux expérimentaux prennent parfois, pour eux, une valeur explicative.
Certains sociologues, psychanalystes ou littéraires qui ne savent pas lire ces images entendent des interprétations qui alimentent les stéréotypes culturels. Ils appellent ces histoires “neuroblabla”. Ils savent que le cerveau se situe dans la moitié supérieure du corps, mais ils ne peuvent pas imaginer qu’un enfant aveugle de naissance ou malvoyant parce qu’il vit dans un milieu de pénombre, sculpte un cerveau façonné par cette défaillance. Le déficit peut être neuro-sensoriel d’origine individuelle (cécité), autant qu’environnemental (pénombre). En rétablissant l’homéostasie de la communication, le cerveau d’un tel enfant surentraîne d’autres voies de communication auditive ou olfactive. Si bien que lorsqu’il palpe un objet pour le connaitre, ce n’est pas la zone pariétale habituellement consacrée au toucher qui va fonctionner, c’est la zone occipitale qui traite les informations lumineuses et leur donne la forme d’une image. Un enfant sculpté par une défaillance visuelle apprend donc à voir avec ses oreilles, avec son nez et ses doigts. Pour un praticien cette donnée scientifique offre une possibilité d’éducation des malvoyants. On peut lui apprendre à se déplacer en ville avec l’aide de l’audition et à lire un essai philosophique écrit en braille. Une telle donnée neuro-scientifique est un cadeau pour le praticien (médecin ou enseignant) qui désire aider un enfant.
De nombreux travaux issus des théories de l’attachement démontrent comment un nouveau né placé dans une niche sensorielle pauvre, altère le développement de ses capacités cognitives. Tout apprentissage, pour lui, sera laborieux et pénible, puisque son cerveau n’aura pas été entraîné à traiter ces informations. Un tel enfant se sentira agressé par le premier jour d’école, au point de manifester un petit syndrome psychotraumatique (énurésie, encoprésie, refus alimentaire, insomnie, repli sur soi et agressivité). Ces altérations de fonctionnement ne sont pas dues à une mauvaise qualité cérébrale, elles sont attribuables à une défaillance environnementale: mort de la mère, violence conjugale ou précarité sociale. Ces déterminants hétérogènes provoquent un dysfonctionnement cognitif qui, s’il n’est pas résilié, risque de faire d’un tel enfant, un futur mauvais élève.
Un praticien peut admettre un tel raisonnement systémique, mais d’autres chercheurs coupés de la matière, parlent de “neuroblabla” parce que leur cheminement de carrière ne les a pas entrainés à un recueil d’informations pluridisciplinaires.
Pour déclencher un processus résilient, il faut agir sur le sous système défaillant: donner un substitut affectif si la mère est morte ou malade, apaiser la violence conjugale, proposer une école adaptée aux besoins de l’enfant, lutter contre la précarité sociale et bien sûr, empêcher la guerre.
On a pourtant raison de se méfier du neuroblabla car, au nom de la science, on a souvent provoqué des effets pervers. Ce n’est pas la science qui est remise en cause, c’est son effet-discours, c’est l’implicite idéologique que contient toute publication scientifique. Quand la médecine a été couronnée de succès au début du XXe siècle, elle était tellement convaincante qu’elle est devenue totalement explicative. On a dit que la folie et les troubles du développement étaient attribuables à des microbes ou à des intoxications cérébrales. La méningite syphilitique ou tuberculeuse, la folie urémique ou le crétinisme des Alpes étaient des maladies bien identifiées qui, depuis sont bien soignées. Les antibiotiques, l’épuration extra-rénale, l’addition d’iode dans le sel de table ont guéri ces troubles psychiques. Ce sont les progrès de la médecine qui ont disqualifié le modèle médical des troubles psychiatriques. Alors certains ont pris l’habitude de faire confiance aux savoirs médicaux. Ils demandent de trouver la cause médicale des mauvais résultats scolaires, ce qui est parfois pertinent et la plupart du temps absurde.
L’implicite de la découverte des chromosomes et des gènes donnaient une impression de déterminisme biologique héréditaire inexorable. Les scientifiques qui découvraient l’importance des pressions environnementales qui façonnent le cerveau s’opposaient à la doxa. Ils offraient pourtant un degré de liberté, puisque les politiciens pouvaient en tenir compte et agir sur le milieu qui agit sur nos enfants. Lyssenko, ami de Staline s’est opposé à la découverte des chromosomes, alors que les nazis y ont trouvé un argument pour légitimer le racisme. Les éleveurs, en sélectionnant les gamètes des parents renforçaient la théorie de la race, et Émile Zola illustrait, dans les Rougon-Macquart, l’hérédo dégénérescence de cette famille. Une vérité partielle venait de se transformer en biologie imaginaire où certains politiciens trouvaient une source de décisions tragiques. Même les mathématiques furent utilisés pour alimenter cette idéologie qui moralisait le crime en parlant d’hygiène sociale ou d’épuration des sociétés. Dans les écoles, les instituteurs demandaient aux enfants d’évaluer le coût de l’entretien d’un débile. Connaissant le prix d’un appartement, les élèves devaient calculer combien de couples de beaux jeunes gens étaient privés de logement à cause de l’entretien de la vie sans valeur d’un retardé mental. Pour éviter de telles dérives, il est nécessaire que les politiciens organisent des lieux de rencontre entre les scientifiques, les philosophes et les artistes.
L’école a toujours participé à la hiérarchie sociale. Dans la Grèce ancienne, les élèves apprenaient les gestes et la rhétorique qui les aidaient à mieux se reconnaitre afin de se partager les biens et les responsabilités.
Dans les années d’après-guerre, l’école se contentait d’apprendre à lire, écrire et compter avec des méthodes éducatives parfois brutales, dont les enfants souffraient peu, puisque l’école était brève et qu’à l’âge de 12 ans, ils apprenaient presque tous, un métier manuel.
Aujourd’hui l’école devient le principal organisateur social, mais les enfants sont plus lourds car, à cause des progrès technologiques, ils ne deviennent indépendants que vers l’âge de 26-28 ans. Les processus d’apprentissage, plus variés et compliqués nécessitent l’apport des neuro-sciences. Notre ministre Jean Michel Blanquert a donc demandé à Stanislas Dehaene de préciser ce domaine. Il suffit de regarder la composition de son conseil scientifique pour savoir que ce groupe dira que les neuro-sciences sont nécessaires dans les métiers de l’éducation, mais qu’elles ne doivent pas avoir le monopole des explications puisque travaillent ensemble des philosophes, des linguistes et des sociologues qui se méfieront de l’emprise des neuro-sciences.
Le ministre de l’éducation a aussi demandé à votre serviteur de réfléchir à l’école maternelle. J’ai rassemblé une équipe de chercheurs et de praticiens qui défendront l’idée que la maternelle constitue le fondement affectif du plaisir d’apprendre. Le petit, désireux d’explorer son monde, ne peut le faire que lorsqu’il est sécurisé. Il a encore besoin d’une niche sensorielle, affective, composée de quelques figures d’attachement : la mère bien sûr, mais aussi le père, la fratrie, les compagnons de crèche, et les métiers d’accueil de la petite enfance. Les petits ne s’attachent pas forcément à celle (celui) qui a le plus de diplômes, il faudra donc tenir compte de l’importance de ces accueillantes désireuses d’acquérir des connaissances et leur donner une reconnaissance sociale.
Les travaux sur l’attachement fournissent un recueil de données scientifiques où les neuro-sciences s’harmonisent avec les travaux de psychologues, de sociologues et d’artistes, pour expliquer comment l’acquisition d’une confiance en soi, donne aux enfants le bonheur d’apprendre.
Les politiciens sauront ils donner une forme légale à ces travaux scientifiques et à ces débats de société?
par admin | Jan 17, 2018 | Apprentissage, Digital
Une première en France
Le projet pédagogique développé pour accompagner les équipements numériques des maternelles menés en collaboration avec l’Éducation nationale pourrait servir d’exemple. En attendant d’être déployé en France, zoom sur l’école maternelle d’ Allonnes …
Il s’agit de séances de travail qui favorisent la relation entre l’oral et l’écrit, via la reconnaissance et la synthèse vocale : « Je vois ce que je dis, donc je comprends que l’écrit code de l’oral ».
Le projet pédagogique innovant développé dans l’école maternelle d’Allonnes, en partenariat avec l’Éducation nationale, a séduit l’inspection nationale. “Je suis en mesure de vous informer que l’expérimentation des usages du numérique menée dans les écoles des REP d’Allonnes a particulièrement intéressé l’Inspection générale et constitue une première en France”, a déclaré Éric Fleurat, lors de sa visite.
L’inspecteur a validé la poursuite de ce dispositif. “Afin de développer une pédagogie originale pour faire progresser dans des proportions sensibles, la réussite des élèves dans le domaine du français”, a rappelé Éric Fleurat.
(source : Ouest France)
Grâce aux moyens numériques investis dans les écoles, ainsi qu’au travail des enseignants, le projet pédagogique menée à ‘école maternelle d’Allonnes pourrait être reproduit au niveau national. | Tatyana Tomsickova
par admin | Déc 19, 2017 | Apprentissage, Communication, Formation, Innovation, Ressources numériques, Salons, Web
Le Rendez-vous des écoles francophones en réseau (REFER) était présent à Ludovia#14 pour y créer de nouveaux liens, y rencontrer des éducateurs avec lesquels ils favoriseront la mise en réseau d’expertises, toutes disciplines et niveaux confondus et réfléchiront à la place de l’école face au défis posés par le numérique.
La 5ème édition de cette célébration de l’éducation numérique francophone aura lieu les 22 et 23 mars 2018 durant la Semaine de la langue française et de la francophonie.
« Agis en ton lieu, pense avec le monde » cette citation d’Édouard Glissant, écrivain, poète et philosophe martiniquais assoit le thème de cette année : école et apprentissage : des réseaux et des liens. « Nous sommes dans une ère de transformations … où … chacun peut … aujourd’hui devenir lui-même média . . . Dans quelle mesure la culture numérique dessine-t-elle les contours d’une société apprenante ? Cette édition 2018 est une invitation à dissiper la défiance, la peur, la résignation afin de faire vivre ensemble un écosystème tourné vers la confiance, la reliance et l’espoir d’un monde meilleur. »
Projets de classe et concours, édition 2018
Ces arbres qui nous entourent.
Ce projet collaboratif, conçu par Olivier Morin et Martin St-Hilaire de l’Académie Ste-Thérèse, propose aux élèves de réfléchir, ainsi que d’apprendre à rechercher et communiquer des informations dans un but de protection de l’environnement. Les classes participantes se partageront les fiches informatives qu’elles auront réalisées. On peut s’inscrire jusqu’à la fin novembre 2017. Jean-Pierre Dufresne, conseiller pédagogique à l’Académie Ste-Thérèse au Québec est responsable du projet.
L’ordre social
Ce projet collaboratif a été conçu et réalisé par Chantal Rivard du Collège Beaubois (Pierrefonds, QUÉBEC) pour des classes de 1re et 2e secondaire en Univers social. Ce projet veut faire réfléchir les élèves sur l’importance et la nécessité de se doter de lois et règlements pour vivre en société. Le projet, ouvert à toutes les classes du secondaire (du collège), se déroule à partir du 6 novembre et les inscriptions sont ouvertes. La responsable du projet : Chantal Rivard, Conseillère pédagogique TIC, Collège Beaubois, Pierrefonds, Québec
Cuisinez avec « classes »
Le projet #recettesEER est un projet collaboratif pour les classes du préscolaire et du primaire de toute la francophonie. Ce projet veut mener les jeunes élèves à réfléchir aux conditions d’une saine alimentation. Après l’inscription, les élèves choisissent une recette qu’ils vont expérimenter en classe et participeront à la production d’un livre de recettes collaboratif numérique dont le lancement aura lieu à l’occasion du REFER le 22 mars 2018. Inscriptions du 20 novembre au 20 décembre 2017. Déroulement du projet du 8 janvier au 23 février 2018. Karine Godin-Tremblay, de l’École Au Millénaire, Commission scolaire des Rives-du-Saguenay (QUÉBEC) est responsable du projet.
Sciences pour tous : projet de vulgarisation scientifique
Ce projet a pour intention de réinventer la transmission des savoirs à l’ère du numérique. Les classes qui participent à ce projet choisissent un sujet scientifique qu’elles étudient. Ces classes publient les résultats de leur recherche sur une plate-forme commune. Chaque classe est invitée à réagir sur les différentes productions. La date limite des inscriptions est le 19 janvier 2018. Le projet se déroule du 4 décembre 2017 au 16 février 2018. L’ensemble des productions seront disponibles lors des 48 heures du REFER.
Les enfants de la paix
Le projet #DéfiALPHA est un projet collaboratif pour les classes du préscolaire et du primaire de toute la francophonie. Après inscription, les classes participantes, de la maternelle à la 4e année, seront jumelées de façon à ce qu’une classe d’élèves plus jeunes collabore avec des élèves de niveau supérieur. Ainsi, les plus petits trouveront des mots débutant par la lettre qui leur a été assignée, pour ensuite les envoyer à leur classe-miroir sur Twitter en utilisant le mot-clic #DéfiALPHA et dans un document collaboratif. Les plus grands composeront une courte histoire avec ces mots, sur le thème de l’amitié et de la paix dans le monde puis l’enregistreront sur ePub. Finalement, la réalisation des illustrations sera confiée aux plus petits. Les inscriptions sont malheureusement terminées, le projet ayant atteint le nombre maximal de classe qui peuvent participer. Les responsables du projet sont : Nathalie Laroche, enseignante au 1er cycle, École du Ruisseau, Gatineau (QUÉBEC) et Brigitte Léonard, enseignante au 2e cycle, École Tournesol, Mont-Tremblant (QUÉBEC).
Va’a où l’air te porte
Ce projet propose de créer un pont entre le passé et le présent, entre l’ailleurs et l’ici grâce au célèbre poème de Joachim du Bellay, «Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage.» Les élèves pourront échanger entre classes leurs idées en utilisant le mot-clic #AirREFER sur la plate-forme Twitter pour communiquer entre eux leur compréhension du poème. Les élèves adapteront le texte de Du Bellay à la manière de Ridan, c’est-à-dire en y ajoutant un refrain ou un ou deux couplets de leur cru avec des repères culturels de leur pays ou encore en traduisant dans leur langue d’origine des parties du texte. Les inscriptions sont ouvertes et les classes peuvent participer jusqu’à la fin janvier 2018.
Concours de twittérature, édition 2018
Ce concours se lie aux activités organisées dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie en reprenant les mots proposés par Dis-moi dix mots.
Il se déroule du premier au 28 février, 16h00, heure de Québec. Les inscriptions sont à venir.
Lumière sur les sciences
Pour y participer, les élèves devront produire, en équipe de deux ou trois élèves, une capsule vidéo de vulgarisation scientifique d’une durée comprise entre 2 et 4 minutes.
L’inscription est ouverte jusqu’au 22 décembre et le concours prend fin le 23 février 2018.
Source : Ludomag.com
par admin | Déc 19, 2017 | Apprentissage, Collectif AmiFor, Formation, Innovation, Neurosciences
Aurélie Van Dijk est chef de projet pédagogique. En répondant à quelques questions, elle fait le point sur la façon dont les neurosciences façonnent les dispositifs de formation.
Quels sont les grands principes pédagogiques qui bénéficient de l’apport des neurosciences ?
Les méthodes pédagogiques actives ! Celles dont les techniques (comme la mise en situation, le jeu de rôles, les exercices pratiques) mettent le stagiaire en mouvement. En effet, pour fonctionner, le cerveau a notamment besoin de glucose ; or il se trouve que l’activité physique favorise son accès aux cellules nerveuses. Ajoutons que diversifier ces techniques permet de rythmer la formation ce qui favorise le maintien de l’attention des stagiaires, processus cognitif indispensable à l’apprentissage. Un autre point, ces mêmes techniques sollicitent plusieurs sens dont la vision, l’audition et le toucher… et cette approche multisensorielle améliore significativement l’ancrage de l’information.
Est-ce que les neurosciences impactent particulièrement la formation continue pour adulte ?
Oui ! ce n’est que récemment, vers les années 90, que nous avons découvert que de nouveaux neurones se formaient à partir de cellules souches nerveuses à l’âge adulte. Jusqu’alors, nous pensions que nous naissions avec un stock de neurones qui se réduisait progressivement au cours de la vie. Ce phénomène de création de nouveaux neurones, appelé neurogenèse, se produit au niveau de l’hippocampe, région cérébrale essentielle pour la mémoire et pour l’apprentissage. Nous en avons également conclu qu’apprendre tout au long de la vie permet de mieux enregistrer et de remédier à la démence sénile. Avant ces découvertes, la formation pour adulte pouvait paraître aberrante à la lumière des connaissances neuroscientifiques de l’époque ! Aujourd’hui, elle devient totalement pertinente. Il est même indispensable qu’elle soit encouragée !
La digitalisation, ou le e-learning, comme les neurosciences sont très à la mode en ce moment… peut-on les lier pédagogiquement ?
La digitalisation est notamment associée au développement d’outils « gamifiés » comme les « serious game » qui sollicitent le circuit cérébral de la « récompense ». L’activation de ces structures s’accompagne d’une sensation de satisfaction. Cette activation joue donc un rôle clé dans la motivation du stagiaire. Quand il joue, ses points sont comptabilisés, il gagne des badges ou des médailles, il monte dans les premières places du classement… en un mot, il reçoit des feedbacks positifs. En utilisant un tel procédé, le stagiaire sera motivé à jouer de nouveau et apprendra d’autant mieux le contenu délivré. Par ailleurs, grâce à des plateformes LMS (Learning Management System), l’apprenant peut avoir accès au contenu spécifique de sa formation à distance et à tout moment sur son ordinateur, sa tablette ou sur son mobile. Ce côté accessible facilite la répétition régulière sur le long terme de ce contenu (en amont et en aval de la formation), répétition essentielle à sa mémorisation durable. Par exemple, vous avez appris les tables de multiplication à l’école primaire. Si vous utilisez régulièrement votre calculatrice, ces tables ne seront pas répétées. Mais vous pouvez désormais installer une application pour réviser de manière ludique ces tables. Après un entraînement sur cette application, vous les connaîtrez de nouveau par cœur !
La digitalisation et l’attention nécessaire à l’apprentissage font-elles toujours bon ménage ?
Pas toujours justement… il est important de noter une des limites de la digitalisation, même si à mon sens, elle a entièrement sa place dans un dispositif de formation. Par exemple, lorsque la digitalisation prend la forme d’un module de formation distancielle, nous risquons en parallèle de recevoir un mail, un appel, un sms, ou juste consulter notre téléphone ou notre boîte de réception, faire des recherches sur internet… Tout cela éloigne momentanément notre attention du contenu du module. Ces distracteurs de par leur nouveauté et/ou leur valence émotionnelle sollicitent notre circuit de la récompense et peuvent potentiellement prendre le dessus sur ce module distanciel. « Je m’y remettrai plus tard ». Mais quand ? A distance, le formateur n’a pas la main sur ces distracteurs externes. Il doit donc redoubler d’ingéniosité pour stimuler la motivation de ses stagiaires par le sens donné au module, l’aspect ludique, créatif, la durée des séquences… afin de limiter l’impact de ces distracteurs très présents aujourd’hui !
Source : cultivezvostalents.fr
*AMIFOR propose des formations en s’appuyant entièrement sur les neurosciences
par admin | Déc 18, 2017 | Apprentissage, Collectif AmiFor, Etablissements et projets, Formation, Intelligences multiples, Pédagogie inversée
À la Polyvalente des Quatre-Vents de Saint-Félicien, dans la classe de Mathématiques Sciences naturelles de Serge Boivin, les élèves de 4e secondaire vivent une expérience d’enseignement unique.
Hélène Gagnon
Cellulaire à la main et écouteurs dans les oreilles, les étudiants peuvent à tout moment écouter les vidéos réalisées par leur enseignant.
Leur enseignant Serge Boivin a décidé de faire le saut du côté de la pédagogie inversée, ou classe inversée.
Cette manière de fonctionner permet aux étudiants d’avoir accès aux notes de cours, de même qu’à des vidéos réalisées par M. Boivin, avant le cours.
«Les élèves voient donc la matière avant d’arriver le cours. Ainsi, ils peuvent immédiatement se mettre au travail en classe. Ils ont accès à leur cellulaire, alors ils peuvent réécouter les vidéos.»
Rôle
Cette technique change le rôle de l’enseignant. Ce dernier n’est plus l’unique transmetteur des connaissances, mais il agit plutôt comme un guide disponible, pour aider les étudiants qui en ont besoin.
«Je n’ai plus à faire d’exposés magistraux à toute la classe. Ainsi, un élève qui assimile immédiatement le contenu pourra prendre de l’avance dans ses travaux et pourra même aider les autres.»
«Si un élève saisi moins bien les concepts, après quelques écoutes, je suis disponible pour leur fournir des explications supplémentaires.»
Serge Boivin est toujours disponible pour accompagner ses étudiants, si une question survient.
La technologie
C’est via la plate-forme Moodle, que les étudiants accèdent à l’ensemble de la matière.
«Je fais des capsules depuis un peu plus d’un an, que je déposais sur ma chaîne YouTube. Il y a des mois où je recevais plus de 800 visites et des gens de partout dans la francophonie.»
Le concept de M. Boivin est bien simple. Grâce à la fonction caméra de son tableau interactif, ce dernier capte en directe son exposé et la diffuse sur le web.
«Parfois, j’arrive plus tôt le matin pour faire quelques vidéos. D’autres fois, je le fais directement en classe, avec les élèves.»
Responsabilités
Cette technique d’enseignement demande aux élèves de faire preuve de responsabilité.
Via la plate-forme Moodle, Serge Boivin a accès aux données de fréquentation des élèves. Il peut voir qui a consulté quoi et à quel moment.
«Ceux-ci ont plusieurs heures de devoir, par soir, en mathématique. Il faut donc qu’ils soient responsables, notre objectif est d’arriver tous ensemble à l’épreuve finale du ministère.»
Source : letoiledulac.com
par admin | Déc 14, 2017 | Apprentissage, Collectif AmiFor, Communication, Formation, Management
Témoins d’un conflit entre des personnes, quelque soit le contexte (milieu scolaire, entreprise, association, voisinage, famille, … ), chacun a son propre mode de réaction :
- l’un va essayer spontanément de conseiller les parties pour tenter de trouver une solution qui apaise les antagonistes ;
- un autre va négocier des compromis réciproques pour calmer le jeu,
- un troisième va s’interposer comme arbitre et déterminer qui a tort et qui a raison,
- un quatrième va jouer l’agitateur et attiser le conflit, parfois inconsciemment.
Chacune de ces attitudes a ses limites et finalement permet rarement de solutionner durablement la situation de crise car :
- la solution ne correspond pas forcément aux besoins réels des personnes (conciliation),
- le compromis négocié laisse un sentiment de frustration ou d’insatisfaction (négociation),
- l’arbitre a certes permis à l’une des parties de se sentir gagnante, mais celui qui a perdu est mécontent (arbitrage),
- le trublion attise la situation de crise et l’amplifie (l’agitateur).
Et alors, qu’elle est la posture du médiateur ?
Face à une situation conflictuelle, le médiateur est :
- neutre face à la problématique du conflit : idéalement, le médiateur n’a aucun lien avec les personnes en conflit,
- impartial : il ne prend partie pour aucune personne,
- indépendant : il est libre de tout intérêt quant à la solution finale.
Ces préalables posés, le médiateur va pouvoir permettre aux personnes d’exprimer :
- l’objet de leur différend,
- leurs ressentis face à cette situation,
- leurs besoins non respectés qui ont entraîné la rupture du dialogue et donc l’état de crise.
Grâce à l’intervention du médiateur, le dialogue peut devenir à nouveau possible.
Des solutions peuvent alors être envisagées par les personnes elles-mêmes jusqu’à ce qu’elles déterminent, ensemble, l’accord commun qui permet la sortie de crise.
Développer ces aptitudes nécessite la connaissance d’outils et leur expérimentation (processus de médiation, écoute active, communication bienveillante).
Expérimenter des ateliers de mise en situation permet donc de passer du ‘savoir faire’ au ‘savoir être’. Les atouts sont immenses car ils permettent de renforcer la confiance en soi et ainsi, d’interagir dans la vie professionnelle et privée de façon ajustée, apaisée et apaisante.
AMIFOR propose un module ‘Médiation’ entièrement dédié au développement de la posture de médiateur quelque soit le contexte : milieu scolaire, entreprise, association.
Clotilde Walbrou
Médiatrice conventionnelle
par admin | Déc 13, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Mémoire
On estime à environ 300 mots par minute la vitesse moyenne de lecture, soit 200 millisecondes par mot. Le temps de fixation pour un mot ne se limite pas toutefois à la simple reconnaissance graphique du mot en question. 60 millisecondes sont requises pour que l’information soit transmise aux zones du cerveau responsable du traitement lexical. Ensuite, un temps de programmation est nécessaire pour que le nerf oculomoteur incite l’œil à passer au mot suivant. Le temps de fixation variera aussi selon le degré de difficulté lexicale. Pour identifier de manière précise à quel moment le mot est reconnu comme tel par le cerveau, il faut s’en remettre à la méthode du potentiel évoqué.
Et voici un petit rituel de lecture pour aider tous ceux et celles qui souhaitent lire davantage et retenir plus longtemps ce qu’ils lisent :
Attitude : se mettre dans une position de concentration, vous commandez votre cerveau et il exécute.
Posture : s’asseoir confortablement en s’assurant d’avoir le dos droit, ne croisez pas les jambes, détendez les épaules, placez les bras pour être confortable.
Ergonomie : placer le livre à la bonne hauteur pour vos yeux, utilisez un support ou quelques livres.
Aide visuel : utiliser un guide visuel, un stylo, un doigt, un pointeur.
Pauses : détendre les yeux toutes les 15 à 20 minutes. Ne lisez pas plus de 60 minutes sans pause. Pendant une pause de 5 minutes, bougez, allez boire un verre d’eau.
Vue d’ensemble : quand vous commencez un nouveau livre, informez-vous rapidement au sujet de l’auteur et du thème et passez en revue la table des matières. Pendant cette reconnaissance, votre cerveau crée un tronçon et fait déjà des associations avec ce que vous connaissez déjà, cela apporte une base à l’exercice de lecture, favorise la concentration et vous aide à cerner ce que vous voulez retirer de votre lecture.
But de la lecture : réfléchissez à ce que vous attendez de cette lecture. Quelles informations sont les plus importantes pour vous ? Définissez votre stratégie de lecture. Quelles sections vous lirez et à quelle vitesse.
Questions : si vous recherchez des réponses précises, formulez vos questions spécifiquement avant d’entreprendre la lecture.
Alarmes : mettez une alarme du temps que vous souhaitez consacrer à la lecture et fermez les autres distractions. Prévoyez un temps tous les jours pour que cela devienne une habitude.
Annotations : identifiez des marqueurs à l’aide de post-its et symboles.
Synthèses : prévoyez dix minutes à la fin de chaque séance de lectures pour faire une brève synthèse de ce que vous venez de lire.
Audio : si vous écoutez un livre audio ou regardez une conférence, faites une carte mentale pendant ou après l’écoute pour écrire les idées principales et secondaires et vos commentaires et inspirations.
Conclusion : lorsque vous avez terminé un livre ou un article, révisez vos notes et faites une fiche synthèse, que vous classerez avec la cartographie réalisée pendant la lecture ou l’écoute.
Répétitions : n’hésitez pas au cours du prochain mois, à relire votre synthèse et vos notes. Le secret : Lire avec une bonne méthode, synthétiser, s’hydrater, dormir et relire.
Exercice pratique : Associez votre lecture à une activité précise. Vous verrez que vous vous souviendrez plus longtemps de votre lecture si vous tentez d’en appliquer les concepts rapidement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’associe souvent un exercice aux billets que j’écris. Si le lecteur joue le jeu, cela l’aide à retenir le concept plus longtemps.
Astuces pour optimiser vos notes de lecture
Créer un index à la dernière page du livre pour noter les passages qui vous semblent importants. Si vous retranscrivez vos notes dans un fichier électronique, vous pouvez utiliser un code de couleur (ou des symboles) pour favoriser les consultations de vos notes ensuite
C citations : No de pages
I idées nouvelles que cela me donne : No de page
S stimuli (idées intéressantes)
M principaux messages du livre : No de page
E études intéressantes à référencer : No de pages
- Faire une cartographie 24 heures après la lecture, cela vous permettra de faire une synthèse du livre pour mieux mémoriser son contenu.
- Faire une fiche manuscrite de ce que vous en avez retenu, 24 heures après la cartographie, cela permet d’avoir du recul pour retenir ce qui est important, et c’est le délai idéal pour se souvenir : 24 heures et 48 heures.
- Garder vos fiches accessibles classées selon un thème que vous retrouverez facilement ensuite. La mémoire a besoin de répétition. Il vaut mieux lire un peu tous les jours et prendre des notes si on souhaite se souvenir plus longtemps de nos lectures.
par admin | Déc 11, 2017 | Apprentissage, Communication, Etablissements et projets, Formation
Le Micro-lycée est une structure scolaire innovante qui s’adresse à des jeunes de 17 à 25 ans déscolarisés. L’objectif ? Réintégrer un cursus secondaire général ou technologique pour décrocher le précieux passeport des études supérieurs : le bac.
Grâce au soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine, à Talence, tuteurs et professeurs joignent leurs forces pour redonner confiance aux élèves et les voir réussir.
Ici le nombre d’élèves par classe est réduit – 15 étudiants par classe maximum- pour favoriser l’accompagnement. Ouvert il y a déjà trois ans, le Micro-lycée de Talence est le deuxième du genre en Nouvelle-Aquitaine. Situé dans l’enceinte du lycée public Victor Louis, les quatre classes de cette structure, tiennent sur un étage. Les élèves sont un peu plus âgés que le reste du lycée public et n’ont pas toujours eu des parcours faciles. Problèmes de santé, familiaux ou autres, tous ont été en situation de décrochage scolaire. En effet, passé 16 ans – l’âge obligatoire de la scolarisation en France – un élève qui quitte le système scolaire sans avoir obtenu de diplôme est considéré comme “décrocheur” par l’Education National. En 2016, on en comptait 98 000 selon les chiffres du ministère.
Au Micro-lycée de Victor Louis on mise sur la relation de confiance pour aider les élèves. Fini le temps de la domination des professeurs sur les élèves. Plus besoin de rendre des comptes pour les absences, « ce n’est pas le but de la structure ». En effet, « les jeunes adultes » comme on les appelle souvent ici, viennent sur leurs motivations. Les punitions pour lutter contre les absences sont proscrites pour se concentrer davantage sur les difficultés de chacun. Les professeurs et leurs élèves pratiquent également une « pédagogie inversée ». Une méthode qui inverse la nature des activités d’apprentissage en classe et à la maison, ce qui amène une modification des rôles traditionnels d’apprentissage. Ainsi, les élèves, depuis chez eux peuvent se familiariser avec les cours grâce à du contenu interactif (des vidéos par exemple) et pratiquent des activités le lendemain en classe afin de mieux intégrer les connaissances. Enfin, il est possible de revenir sur les apprentissages lors de séances de tutorats proposées par des étudiants de master recrutés pour cette mission.
Plus que d’accompagner les étudiants, les professeurs espèrent leur redonner confiance.
Source : aqui.fr
Par Alizé Boissin