Le pari de l’innovation pédagogique

Le pari de l’innovation pédagogique

Il y a quelques jours, avait lieu la Conférence ministérielle européenne pour l’enseignement supérieur. Étaient réunis 47 ministres de l’enseignement supérieur dans le but de promouvoir les pratiques pédagogiques innovantes d’enseignement et développer l’inclusion de nouveaux publics.

Vingt ans après l’adoption de la déclaration de la Sorbonne, en 1998, les ministres de l’enseignement supérieur se sont réunis pour redynamiser et repolitiser le processus de Boulogne. Les deux thèmes forts qui sont ressortis de cette conférence sont le “New learning” et le “teaching and inclusiveness”. La pédagogie dans le supérieur est revenue comme un leitmotiv et c’est très nouveau”, décrypte Simone Bonnafous. Les ministres de l’enseignement supérieurs se sont donc engagés à encourager les innovations pédagogiques.

L’enjeu est maintenant de s’adapter à la diversité des publics. Les étudiants comme les autres apprenants (salariés, etc). Les participants à cette conférence ont notamment souligné l’importance du numérique dans ces nouvelles méthodes d’éducation. Ils demandent donc aux établissements de préparer leurs étudiants et d’encourager leurs enseignants à agir de façon créative dans un environnement digitalisé. Ils plaident aussi pour un meilleur usage de l’enseignement en ligne.

Comment aider les enfants à faire leurs devoirs ?

Comment aider les enfants à faire leurs devoirs ?

Les devoirs, c’es toujours un moment compliqué pour les enfants mais aussi pour les parents et les grands-parents. On souhaite s’impliquer mais on ne veut pas non plus faire le travail à sa place. L’enfant a besoin d’être entouré sans forcément être assisté. Alors comment faire la différence entre les deux ?

Pour tenter d’adopter la meilleure approche, il faut d’abord suivre plusieurs règles :

  • Déterminer quels sont les meilleurs moments et les endroits pour qu’il fasse ses devoirs.
  • Rester à son écoute afin qu’il puisse travailler dans les meilleures conditions possibles.
  • Des conditions qui très souvent lui sont propres.
  • Vous ne supportez pas de travailler dans le bruit, lui ne réussit à avancer qu’avec un fond de musique…!
  • Vous avez besoin d’être seul pour vous concentrer ? Il n’arrive à travailler que dans la cuisine !
  • Autant de critères importants pour qu’il soit dans son élément.
  • De même, s’il préfère faire ses devoirs avant de goûter afin de profiter du début de soirée ou s’il préfère, au contraire, faire une pause avant de commencer, ne l’en empêchez pas.

On retrouve la plupart de ses conseils dans la méthode Défi 9, mise au point par Anne-Marie Gaignart, formatrice depuis vingt ans. Auteure à succès, cette dernière à écrit des méthodes révolutionnaires pour aider les enfants à réussir et à reprendre confiance en eux grâce à ces outils pédagogiques qui ont fait leurs preuves auprès de milliers d’enfants et d’adultes.

Vous pouvez retrouver et suivre l’histoire d’Hugo, le personnage qu’elle a elle-même crée sur le lien suivant : http://hugo.lerobert.com/

Jeudi ce que je veux… Sur la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Jeudi ce que je veux… Sur la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Nous sommes le 17 mai et c’est aujourd’hui la journée nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Bien que les mœurs aient beaucoup évoluées ces dernières décennies, le combat contre les discriminations est loin d’être terminé. 

Selon l’association SOS Homophobie, les agressions physiques ont augmenté de 15% en 2017 et les actes homophobes de 5%. On notera que les personnes transgenres sont les plus touchées par ces agressions. Comment est-ce possible qu’en 2018, en France, ce genre d’agressions et d’actes puissent encore exister ? Comment est-ce possible que l’on continue d’empêcher les gens de vivre en toute tranquillité sous prétexte qu’ils soient légèrement différents de la majorité ?

Bien-sûr, l’homophobie, ce n’est pas nécessairement l’agression physique. Elle se cache partout. Dans les insultes, les moqueries, les brimades… Saviez-vous que “pédé” reste la première insulte prononcée dans les cours de récréation en France ? Cela peut faire sourire mais cela démontre que le chemin sera encore long.

Sans oublier l’influence des réseaux sociaux sur ce genre de comportements. Sous couvert d’anonymat ou non, il est tellement facile et lâche d’attaquer quelqu’un sur sa différence. Il est important d’éduquer et de prévenir les individus quant à l’homophobie dès le plus jeune âge car il est vraiment triste et déplorable de constater que les violences homophobes augmentent en France pour la deuxième année consécutive. 

Quelle qu’elles soient, les discriminations ne devraient plus avoir leur place dans notre pays en 2018. 

Charly LAURENT

Photo : France Bleu / AFP 

La classe inversée, une piste pour la pédagogie du futur

La classe inversée, une piste pour la pédagogie du futur

Amifor vous en parlez déjà il y a quelques semaines, savoir calculer et mémoriser ne suffit plus. L’heure est à la classe inversée, dernière-née des méthodes de pédagogie active.

Nos enfants ont changé et leur éducation aussi. Au rayon des nouvelles méthodes d’enseignement, on retrouve la technique de la classe inversée : l’élève prépare la leçon chez lui grâce à des vidéos et libère du temps du classe pour aborder des exercices plus difficiles. Selon Héloïse Dufour, présidente de l’association “Inversons la Classe”, environ 1 million d’élèves en France seraient déjà concernés.

Celle-ci explique que “ l’enjeu de la classe inversée est de laisser faire en autonomie les choses les plus simples, comme suivre une partie du cours, et de mener en classe avec l’enseignant les activités les plus complexes.

Le bilan semble être positif pour les enseignants comme pour les élèves. Ces derniers semblent plus autonomes, capables de se mettre au travail seuls et d’organiser un groupe. Le rapport à l’échec n’est d’ailleurs plus le même. Les classes sont plus soudées avec un climat d’entraide et de coopération, selon les professeurs.

Néanmoins, la méthode a aussi ses détracteurs. Ces derniers estiment qu’une méthode unique ne pourra pas résoudre les problèmes et que la vraie solution se trouve dans l’investissement dans la formation des enseignants. D’autres pensent qu’elle se trouve dans le travail par pairs du corps enseignant. De plus, tous les élèves ne sont pas armés et équipés de la même façon face à la montée du numérique. Ce qui peut créer des inégalités dans les classes.

Que ce soit à l’université, au lycée ou même au collège, la classe inversée semble représenter l’un des nouveaux germes de pédagogies innovantes. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Photo : classeinversee.com

Le #OuiOuiGate, un contrôle pas comme les autres

Le #OuiOuiGate, un contrôle pas comme les autres

Aux grands maux les grands moyens ! Déçu et agacé par le manque de rigueur de ses élèves de 5ème, un professeur leur a concocté une évaluation un peu particulière.

Les élèves en question avaient normalement pour devoir de lire le roman “Les royaumes du nord” de Philip Pullman et d’en écrire une fiche de lecture. C’est parce que seulement trois d’entre eux ont fait le travail que le professeur a pris la décision de de leur infliger une petite vengeance. Il leur a préparé une interrogation écrite sur “Oui-Oui” avec des questions dignes d’un niveau CE1 pour les tourner en dérision. Son initiative a fait tellement parler d’elle que le hashtag #OuiOuiGate a fait son apparition sur les réseaux sociaux.

Composé de dix questions sur un court extrait de “Oui-Oui à la ferme”, le test permettait aux élèves de répondre soit par “Oui-Oui” soit par “oui”. S’en suivait six questions sur la couverture du livre pour enfants.

Ce contrôle humoristique avait pour seul but de se moquer gentiment des élèves qui n’avait pas fait le travail demandé par le professeur. Néanmoins, l’affaire a dépassé les murs de la classe quand le web s’en ai mêlé et que le professeur en question a posté cette petite histoire sur un compte Facebook dédié à l’enseignement.

Les réactions ne se sont pas faites attendre et divisent. Certaines prennent ça sur le ton d’humour pendant que d’autres estiment qu’on ne doit pas humilier les élèves.

En tout cas, chez Amifor, on trouve l’initiative très drôle. Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique ne fait pas qu’adoucir les moeurs : elle influence notre sensibilité à la douleur des autres. Des neuroscientifiques de l’université chinoise de Shenzhen ont montré que le fait d’écouter de la musique joyeuse nous empêche de faire preuve d’empathie. En étudiant les courants électriques produits par les cerveaux de personnes écoutant une partition joyeuse tout en regardant la vidéo d’un individu se coupant la main, ils ont constaté une réaction cérébrale bien moins intense que si elles écoutaient de la musique triste.

La raison de cette insensibilité : l’incongruité émotionnelle. Si les émotions que nous ressentons (par exemple à l’écoute d’une certaine musique, joyeuse ou triste, oppressante ou apaisante) sont trop éloignées de celles qu’éprouve l’autre, elles creusent un fossé qui nous empêche de nous identifier à lui et donc inhibe l’empathie. A l’inverse, si elles sont proches, elles la favorisent. Plus généralement, tout ce qui diminue la ressemblance entre soi et une personne en détresse diminue aussi l’empathie que nous pouvons ressentir pour elle, expliquent les psychologues.

Source : Les Echos.fr (Paul Molga)

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Depuis maintenant quatre mois, les élèves du collège Dreyfus de Rixheim sont équipés de tablettes numériques. Plus qu’un nouvel outil, c’est une nouvelle méthode d’enseignement et d’apprentissage qui est mise en route.

Depuis décembre 2017, chaque collégien s’est vu offrir un iPad personnel qu’il peut ramener à domicile pour travailler. Bien que la prise en main soit encore laborieuse parfois, elle permet aux enseignants comme aux élèves de s’essayer à une nouvelle méthode pédagogique. Néanmoins, les tablettes ne sont utilisées que pour les travaux pratiques. Le temps de la leçon, elles restent dans le cartable. 

Le but de cet exercice est de travailler l’autonomie de l’adolescent. Avec l’aide du numérique, l’élève réalise le travail par lui-même en suivant les indications de son professeur. Ce dernier peut aussi adapter son cours en fonction des lacunes observées pendant l’exercice puisqu’il reçoit tous les résultats sur sa propre tablette. 

Le cours magistral semble donc avoir été mis aux oubliettes. En plus du numérique, la carte mentale vient aussi apporter son appui aux élèves. Un concept visuel qui demande d’organiser sa pensée mais aussi d’avoir compris la leçon. 

C’est une vraie révolution pour ce collège. En plus de l’aide pour les cours, elle permet aux élèves et professeurs de communiquer plus facilement. Pour les uns comme pour les autres, c’est une nouvelle ère de l’enseignement qui commence.

Charly LAURENT

La carte mentale, une aide précieuse pour les lycéens

La carte mentale, une aide précieuse pour les lycéens

Le lycée Condorcet à Schoeneck (Moselle Est) a depuis plusieurs années adopté une méthode de pédagogie particulière pour tirer ses élèves vers le haut. Classé premier de l’académie Nacy-Metz, l’établissement a introduit la carte mentale dans sa préparation scolaire.

Toute l’équipe du lycée Condorcet a mis en place une nouvelle méthode pour tirer le meilleur de ses lycéens et les rendre acteurs de leurs années lycée. L’équipe enseignante s’efforce d’être la plus disponible possible pour ses élèves, allant même jusqu’à s’échanger les numéros de portable. Le but n’est pas de travailler plus mais surtout de travailler mieux selon Raymond Bour, proviseur de l’établissement.

Cette méthode pédagogique sert à responsabiliser l’élève et le rendre autonome pour qu’il apprenne à se connaître. C’est dans cette optique que la carte mentale a fait son apparition dans les cours ces dernières années. Les lycéens la travaillent avec leurs professeurs mais ce sont eux qui l’organisent comme ils le souhaitent. Selon eux, elle  leur permet une meilleure mémorisation du cours.

La carte mentale fait donc vraisemblablement partie d’une méthode pédagogique émergente de ces dernières années permettant à l’élève de travailler autrement pour atteindre le succès. Un succès démontré par les excellents résultats du lycée Condorcet.

Les enfants à haut potentiel : un véritable enjeu de société

Les enfants à haut potentiel : un véritable enjeu de société

Les enfants à haut potentiel intellectuels interrogent et constituent un défi éducatif et social à la fois pour les chercheurs, les professionnels de la santé, de l’éducation et les parents souvent démunis.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un handicap ou d’une pathologie, cette spécificité peut entraîner des troubles de l’apprentissage et une souffrance psychologique malgré des capacités certaines. Cette “façon d’être au monde” touche 2,3% de la population scolaire. Mais comment définir ce haut potentiel ?

Selon le chercheur américain J. Renzulli, ce haut potentiel combine trois composantes :

  • des aptitudes intellectuelles au-dessus de la moyenne
  • l’engagement dans la tâche (motivation, enthousiasme et persévérance)
  • la créativité (flexibilité, originalité de la pensée, ouverture aux expériences nouvelles)

Faut-il considérer ce haut potentiel comme un don, un talent, une capacité à produire des idées originales, nouvelles et adaptées dans un contexte ?

Selon T. Lubart, spécialiste de la créativité, les enseignements artistiques ou esthétiques peuvent être un lieu d’épanouissement pour ces enfants. Il recommande d’ailleurs de mettre en place très tôt des activités axée sur la créativité pour un repérage et un diagnostic plus rapides.

Mais comment améliorer la prise en charge pédagogique de ces enfants ? Selon le CNAHP, l’unique centre en France consacré aux enfants et aux adolescents à fort potentiel, il est important de maintenir la motivation de ces enfants en mettant en place des techniques d’apprentissage centrées sur la méthodologie et diverses mesures d’ajustements scolaires : programme d’enrichissement, décloisonnement pédagogique, saut de classe, pédagogie différenciée ou alternative… Cela permet de limiter le décrochage scolaire, la perte de motivation ou l’anxiété menant à l’échec.

Néanmoins, malgré les efforts effectués par certaines académies, le manque d’engagement politique sur cette question reste un véritable enjeu sociétal.