Jeudi ce que je veux… Conseils pour les enseignants en herbe

Jeudi ce que je veux… Conseils pour les enseignants en herbe

La carrière d’un enseignant débute souvent par les doutes et le stress liés à ses premiers cours. Elsa Rang Ripert, directrice de l’ESPE de Bourgogne, a récemment livré quelques conseils à ces professeurs débutants pour les aider à franchir ce cap.

Pour commencer, il faut être conscient qu’il n’existe pas une seule réalité de terrain. L’enseignant doit être capable de s’adapter à différents contextes professionnels et à différentes réalités. La réalisation de stages pendant sa formation dans des établissements variés est donc primordiale pour être armé contre ces différents cas de figure. Le jeune prof doit aussi apprendre des méthodes, des pédagogies et des outils innovants pour les réutiliser devant sa classe.

Dès ses premiers cours, l’enseignant doit construire sa posture professionnelle en adéquation avec ce qu’il est. Il doit trouver son style et instaurer un climat de confiance et de bienveillance avec ses élèves. Il doit aussi bien réfléchir à son organisation de travail et aux dispositifs pédagogiques utilisés. La réussite des ses élèves doit être sa priorité.

Il est aussi important d’être bien entouré car la solitude peut être un désavantage professionnel pour le jeune enseignant. Il ne doit pas hésiter à échanger avec ses collègues dans la salle des professeurs par exemple. Il se rendra compte qu’il n’est pas le seul à connaître des difficultés.

En règle générale, la première de ces difficultés sera de sortir des représentations qu’il a du métier. Tous les élèves ne viennent pas à l’école par plaisir et il doit en être conscient. Et les élèves ne sont pas les seuls acteurs dans son métier. Les parents y tiennent aussi une place importante. De plus, le jeune professeur est souvent amené à travailler dans divers établissements au début de sa carrière. Il doit savoir s’adapter à toutes sortes d’élèves, de parents, de collègues..

Se construire en tant que professeur ne se fait pas du jour au lendemain. Le plus important pour être un bon enseignant n’est pas d’éviter l’échec mais de justement savoir apprendre de ses erreurs pour les corriger et en tirer les leçons nécessaires.

L’école maternelle de demain ?

L’école maternelle de demain ?

Depuis hier se tiennent les assises de l’école maternelle. Le président de la République, Emmanuel Macron, en a profité pour annoncer l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans contre six ans actuellement. Mais ces deux journées sont aussi l’occasion d’aborder des thématiques très variées qui seront peut-être les pistes de l’école maternelle de demain.

Durant ces deux jours de débats, environ 350 personnes (scientifiques, représentants des enseignants, Atsem ou parents) viennent écouter des interventions sur des thèmes divers comme l’acquisition du langage, la mémoire chez l’enfant, les pratiques musicales, les liens entre l’école et les parents, la santé etc, dans l’objectif de faire de la maternelle “l’école de l’épanouissement et du langage”.

Ces interventions ont permis, entres autres, de dégager les pistes suivantes pour l’avenir de l’école maternelle :

  • Revoir la formation des enseignants et des Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).
  • Développer les arts, la musique et le jeu mais bannir les écrans.
  • Booster le langage car les inégalités de vocabulaire démarrent très tôt. Selon Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale : “A 4 ans, un enfant issu d’un milieu social défavorisé a entendu 30 millions de mots de moins qu’un enfant issu d’un milieu favorisé».
  • Renforcer l’encadrement car le nombre d’enfants est de 23 par enseignants contre 14 en moyenne dans l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
  • Scolariser (ou non) les moins de trois ans.
  • Aller vers un système d’accueil intégré des 1-6 ans en s’inspirant d’un processus détaillé que d’autres pays ont déjà adopté ?

Bien que toutes ces dispositions ne puissent pas être prises en seulement deux jours, cela nous donne déjà une petite idée de ce à quoi ressemblera l’école maternelle dans les années à venir.

D’où vient l’info ? – Semaine de la presse et des médias dans l’école

D’où vient l’info ? – Semaine de la presse et des médias dans l’école

Depuis le 19 mars se tient la semaine de la presse et des médias dans l’école. Cette édition 2018 avait pour thématique principale “D’où vient l’info ?”. Son but est de répondre aux enjeux liés à l’Education aux Médias et à l’Information.

 

A chaque printemps depuis maintenant 29 ans, plus de 200 000 enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines participent à la semaine de la presse et des médias dans l’école. Le but de cette initiative est d’aider les petits et grands à comprendre le système des médias, à former leur jugement critique, à développer leur goût pour l’actualité et à forger leur identité de citoyen. Pour cette occasion, près d’un million de journaux, de nombreuses ressources gratuites en ligne et des ateliers avec des journalistes sont offerts. 1850 médias s’inscrivent chaque année à l’opération.

A une époque régentée par les réseaux sociaux et les fakes news (fausses informations) qui se propagent à vitesse grand V, il est très important d’apprendre à nos enfants à discerner le vrai du faux et des réponses précises sur le métier des journalistes sont là pour les y aider.

“Est-ce que le journaliste dit toujours la vérité ?”, “Comment distinguer une fausse information d’une vraie ?”, “Quels objectifs ont les journalistes quand ils font un reportage ?”, “Est-ce que les journalistes savent tout ce qu’il se passe dans le monde ?”… Autant de questions et de réponses qui permettront aux plus jeunes mais aussi aux moins jeunes d’y voir plus clair sur le monde qui nous entoure.

Jeudi ce que je veux…Eduquer est-ce interdire ?

Dans les nouveaux carnets de santé (avril 18) deux pages sont consacrées à la prévention contre toute utilisation des écrans avant 3 ans. Une sage mesure surtout quand les petites têtes blondes font des écrans leurs doudous. Mais alors que se passe-t-il après ? A 3 ans et un jour , tout est permis ?

Nous sommes dans une société du tout ou rien qui nous oblige à des interdits drastiques. A des règles sans souplesse et des théories sans progression.L’éducation au contrôle de soi , la discipline de l’équilibre n’existent pas ou peu.Pourtant c’est la solution. L’équilibre serait de pouvoir envisager des usages même tangiblement dangereux mais de façon contrôlée et donc sans atteindre les seuils critiques.

Mes amis sont toujours épatés, quand je leur montre la photo de ma première cigarette sur la plage à 12 ans, avec « maman » en arrière plan. C’est elle qui me l’a offerte. Aujourd’hui, je fume toujours de façon très ponctuelle. Une cigarette ou deux par semaine et encore, je peux m arrêter un mois, voire deux, voire une année. Idem pour les sucreries, pour les bons vins…  Pas d’excès, un contrôle de soi par goût de l’équilibre ce qui permet de préserver le plaisir et de ne pas ressentir la frustration. Le plaisir sans danger est la récompense de cette discipline. Mais c’est une discipline difficile à transmettre. Elle ne consiste ni à imposer, ni à poser des limites, elle se construit sur la prise de conscience. C’est transmettre le goût de l’harmonie entre soi, l’environnement, la santé et le plaisir. Eduquer est-ce interdire ?