Jeudi ce que je veux.. Sur les rencontres humaines

Jeudi ce que je veux.. Sur les rencontres humaines

Mardi, c’était mon dernier jour de cours de l’année. On range les cahiers et les stylos pour aller bronzer à la plage. Enfin, pour aller travailler, pour moi et ceux qui sont dans le même cas. Ça m’a amené à réfléchir sur toutes ces rencontres que l’on peut faire au cours de notre scolarité. De l’école maternelle à l’enseignement supérieur. 

L’avantage de l’école est qu’elle nous force à côtoyer des personnes que l’on aurait pas forcément abordées par nous-même en dehors des bancs de l’école. Et c’est sûrement ce qui rend l’expérience scolaire aussi enrichissante. Au delà de l’apprentissage et des compétences acquises, on y apprend aussi à s’ouvrir aux autres et la tolérance.

Certaines de ces rencontres sont éphémères, d’autres durent dans le temps. Peut-être que comme moi, certains d’entre vous comptent encore leurs amis d’enfance dans leur entourage ? Mais je sais aussi que je me souviendrai toute ma vie de certaines rencontres perdues de vue. Une rencontre n’a pas besoin de durer pour vous marquer. Et ce sont ces rencontres qui font ce que l’on est aujourd’hui.

C’est donc ici que se trouve l’un des rôles primordiaux de l’école. Nous rapprocher, nous faire découvrir, nous marquer et nous accomplir. Et comme je l’ai appris durant mes études, c’est grâce au collectif que nous pouvons avancer et évoluer. 

Charly LAURENT

Jeudi ce que je veux… Sur le football & les intelligences multiples

Jeudi ce que je veux… Sur le football & les intelligences multiples

Impossible de passer à côté ! Que l’on soit pour ou contre, tout le monde a sa petite opinion sur la Coupe du Monde de football. Certains en font même les frais comme Anne-Sophie Lapix récemment. Vous savez déjà qu’Amifor s’intéresse à tous les sujets. Et cela semblait intéressant de relier deux thématiques que tout semble opposer : le football et les intelligences multiples. 

Vous êtes-vous déjà posés la question ? Probablement que non. Les joueurs de football sont souvent la cible de petites moqueries concernant leur intelligence.. On ne va pas se mentir. Pour certains d’entre eux, les moqueries sont justifiées. Même si cela est la même chose dans tous les milieux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il existe plusieurs formes d’intelligences : la visuelle, l’intrapersonnelle, l’interpersonnelle, la musicale, la corporelle, la verbale, la logique et la naturaliste. 

L’une ne vaut pas plus que l’autre. Elles sont complémentaires les unes des autres. Néanmoins, chacun de nous en développe certaines plus que les autres. Pour en revenir à nos amis footballeurs, vous devinerez aisément qu”ils excellent dans l’intelligence corporelle, appelée aussi kinesthésique. 

L’intelligence corporelle définit la capacité d’un individu à utiliser son corps d’une manière fine et élaborée. A s’exprimer à travers le mouvement. Mais aussi à taper dans un ballon comme il faut. Car oui, tout le monde n’a pas la même intelligence kinesthésique. C’est peut-être cette intelligence qui permettra à nos joueurs de nous ramener la coupe ! 

Charly LAURENT

Jeudi ce que je veux… Sur l’investissement

Jeudi ce que je veux… Sur l’investissement

Donner du sens à l’investissement…

Plusieurs fois, lors de ces derniers jours, j’ai été confrontée au mot investissement.

J’ai donc envie ce jeudi matin d’en faire un peu plus le tour avec vous.

Le dictionnaire étymologique nous dit qu’investir c’est mettre en possession d’un bien. Bien matériel ou immatériel.

La connaissance, le savoir sont des biens. S’investir dans son travail, c’est donc se donner tous les moyens de posséder le savoir. SI on ne possède pas le savoir, on ne pourra pas le dépenser, s’en déclarer propriétaire, lui donner les fonctions que l’on désire.

Les enseignants et formateurs que je rencontre au quotidien dénoncent l’investissement insuffisant de leurs élèves. « Ils ne veulent pas s’investir…Ils sont passifs ».

Peut-on n’être que locataire du savoir ? Cela consiste alors, pour un temps donné « d’emprunter une consigne, l’appliquer et s’en détacher sans faire l’effort d’en devenir propriétaire ?

Si la génération d’élèves à laquelle nous faisons face ne sait pas s’investir, peut être sait elle mieux expérimenter. Mettons-nous dans la peau d’un d’entre eux :

« J’emprunte un savoir (ou sa consigne), je l’expérimente, j’évalue son utilité, le plaisir que j’ai eu à le manipuler et là je décide de le rendre ou d’aller vivre une autre expérience. Je finis par devenir propriétaire d’un savoir, mais c’est celui que je me suis façonné. Il est beaucoup moins théorique et fondamental. A quoi me sert-il d’ailleurs de posséder un savoir fondamental ? Internet est ma mémoire numérique. Et elle est portable, je l’emmène en tous lieux, en toute circonstance et si je dois vivre une nouvelle expérience, je vais puiser mon savoir ponctuel dans cette prothèse numérique…

Qu’en pensez vous ?

Marie-Christine Lefebvre

Jeudi ce que je veux… Sur l’enseignement supérieur

Jeudi ce que je veux… Sur l’enseignement supérieur

La semaine dernière, je vous parlais des examens de fin d’année. Cette période stressante par laquelle tous les étudiants et enseignants passent. Un autre fléau des étudiants ? Le financement des études supérieures.

Nous sommes à une époque où trouver du travail est parfois très compliqué. Certains demandent plus d’années d’expériences que d’années de vie. Vous comprendrez aisément que j’exagère mais le résultat reste le même. Les jeunes choisissent donc de faire des études, en imaginant que leurs diplômes pèseront dans la balance. Nous savons tous très bien que la réalité n’est pas aussi simple mais quand on a 18 ans, on ne s’en doute pas forcément.

J’en arrive au sujet de ce billet. Le financement des études. Quelle famille n’a pas été confrontée à cette question ? Comment payer ses études ? Prêt étudiant ? Alternance ou non pour ceux qui sont concernés ? L’alternance est un autre sujet de débat même s’il rejoint celui du dessus. Pour me prendre en exemple, je me suis retrouvé dans l’obligation de générer trois prêts étudiants pour mes trois années d’études. Etudes que je souhaite continuer à Paris, où une école assez prestigieuse me demande un acompte de 950 euros. Rien que ça ! Vous me direz, tout est plus cher à Paris mais comment demander cela à un étudiant de 20 ans ? 

Vous ne me ferez pas croire qu’un étudiant lambda a les ressources personnelles de donner 950 euros d’un coup ? Sauf en ayant l’aide de ses parents derrière lui. Et encore… Des parents avec une situation plutôt aisée. Y a-t-il vraiment une égalité là-dedans ? Les études supérieures sont-elles vraiment ouvertes à tout le monde ? Rien n’est moins sûr… 

Charly LAURENT

Jeudi ce que je veux… Sur la fin de l’année scolaire

Jeudi ce que je veux… Sur la fin de l’année scolaire

La fin de l’année scolaire… Nous l’attendons tous impatiemment pour enfin profiter des vacances d’été et ne plus se soucier de rien.. Enfin, de presque rien. Néanmoins, avant de profiter du soleil, il faut réussir à survivre aux examens de fin d’année. Etudiants comme professeurs, c’est une période particulièrement stressante. 

Je suis actuellement en bachelor et j’ai rarement été aussi stressé. Entre les examens de fin d’année qui forcément arrivent tous en même temps, l’anticipation de la rentrée prochaine plus les obligations liées à notre stage.. Mes collègues et moi-même n’avons jamais été aussi nerveux. Et je sais que c’est le lot de beaucoup d’étudiants bien qu’à ce jour, certains soient déjà en vacances. Je n’oublie pas non plus les enseignants et formateurs qui se retrouvent aussi avec un milliard de choses à gérer. 

Parlons un peu de la rédaction des mémoires de fin d’année.. J’imagine que cela rappelle de mauvais voire très mauvais souvenirs à certains d’entre vous. Cette invention du diable qui vous impose de blablater pendant des pages entières sur un sujet de votre choix, sur votre stage ou en réponse à une problématique.. Ou encore ces partiels qui vous imposent de réfléchir pendant plusieurs heures assis sur un chaise jusqu’à ce que votre cerveau n’en puisse plus.. 

Loin de moi l’idée de me plaindre. Chacun de nous sait à quoi s’attendre lorsque nous choisissons le chemin de l’enseignement supérieur. Mais il faut avouer que ces deux derniers mois de mai et de juin sont comparables au parcours du combattant. Essayons de voir le côté positif, nous n’en apprécierons que plus nos vacances d’été.

Bonne chance à tous, c’est bientôt terminé.

Charly LAURENT  

Jeudi ce que je veux… Sur la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Jeudi ce que je veux… Sur la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Nous sommes le 17 mai et c’est aujourd’hui la journée nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Bien que les mœurs aient beaucoup évoluées ces dernières décennies, le combat contre les discriminations est loin d’être terminé. 

Selon l’association SOS Homophobie, les agressions physiques ont augmenté de 15% en 2017 et les actes homophobes de 5%. On notera que les personnes transgenres sont les plus touchées par ces agressions. Comment est-ce possible qu’en 2018, en France, ce genre d’agressions et d’actes puissent encore exister ? Comment est-ce possible que l’on continue d’empêcher les gens de vivre en toute tranquillité sous prétexte qu’ils soient légèrement différents de la majorité ?

Bien-sûr, l’homophobie, ce n’est pas nécessairement l’agression physique. Elle se cache partout. Dans les insultes, les moqueries, les brimades… Saviez-vous que “pédé” reste la première insulte prononcée dans les cours de récréation en France ? Cela peut faire sourire mais cela démontre que le chemin sera encore long.

Sans oublier l’influence des réseaux sociaux sur ce genre de comportements. Sous couvert d’anonymat ou non, il est tellement facile et lâche d’attaquer quelqu’un sur sa différence. Il est important d’éduquer et de prévenir les individus quant à l’homophobie dès le plus jeune âge car il est vraiment triste et déplorable de constater que les violences homophobes augmentent en France pour la deuxième année consécutive. 

Quelle qu’elles soient, les discriminations ne devraient plus avoir leur place dans notre pays en 2018. 

Charly LAURENT

Photo : France Bleu / AFP 

Jeudi ce que je veux… Sur les réseaux sociaux

Jeudi ce que je veux… Sur les réseaux sociaux

Pas besoin de le répéter. Les réseaux sociaux font partie de notre vie, que l’on veuille ou non. C’est encore plus vrai pour les jeunes générations. Faut-il être pour ou plutôt contre ? Difficile de se positionner étant donné la place qu’ils prennent. 

On ne peut pas nier leur utilité pour les marques. Plus de visibilité, une plus grande communauté.. Les réseaux sociaux ont révolutionné la communication digitale et le web. A ce jour, une entreprise n’a pas d’autre choix que d’être présent sur ce type de plateforme. Qu’elle en soit adepte ou non. Un certain dictat de la société de consommation que l’on ne peut refuser. 

Mais en dehors de la sphère commerciale ? Quels sont les véritables effets des réseaux sociaux sur les gens ? Sur les jeunes ? Sur nous-mêmes ? Ne sommes-nous pas sans le savoir des esclaves de ces outils numériques ? Alors qu’ils sont censés nous connecter tous ensemble, par-delà même les frontières, nous n’avons jamais été si éloignés les uns des autres. Suffit d’observer le monde qui nous entoure. Dans les transports en commun par exemple. Plus personne ne prend la peine de se regarder. Tous les yeux sont rivés sur les écrans. A un concert, la majorité ne profite plus du moment présent mais se contente de filmer pour le faire vivre à ses abonnés.. 

Les effets sont encore pire pour les jeunes. La société leur apprend dès leur plus jeune âge qu’ils n’existent pas s’ils ne sont pas présents sur les réseaux sociaux. Certains parents exhibent même leur progéniture alors qu’elles n’ont même pas un an.. Le harcèlement sur le web, le revenge porn.. Autant de dérives nées de cette ère digitale et hyper connectée. 

Certains spécialistes estiment que dans les années à venir, l’effet inverse se produira. Après avoir tout montré de leur vie, les individus vont souhaiter retrouver leur vie privée. Loin de moi l’idée de diaboliser les réseaux sociaux. Ils peuvent apporter de bonnes choses. Encore faut-il savoir les utiliser à bon escient. 

Charly LAURENT

Jeudi ce que je veux… Sur la génération “Papouilles”

Jeudi ce que je veux… Sur la génération “Papouilles”

En temps que « nouveau prof », après 30 ans de métiers de la Com, Il a fallu que je fasse face à des attitudes bien différentes de celles que nous avions connues et exercées en tant qu’étudiant ! Les miens ont entre 18 et 23 ans, donc normalement sortis du concept de l’adolescence.

Une génération cependant que je qualifierais de surprotégée et chouchoutée par des parents culpabilisés par leur manque de présence, leur divorce et leurs rêves de réussite écorchés. Une génération en recherche de ré-assurance, retranchée derrière son écran, facebookée, likée qui pratique le Selfie et le câlin papouille, la bisounoursie quelque soit l’espace… Y compris en classe.

Ici les règles de pudeur et de hiérarchie s’émoussent pour donner libre cours aux échanges tactiles multiples.

Ainsi : « Ici, je te tresse les cheveux, ici, je te masse la tête, ici, je te sers de transat, ici je relaxe ton front… » Le Smartphone pour écrire et communiquer, les mains pour dire et savoir qu’on est pas seul à être un humain . Les yeux otages des écrans, les mains en recherche de contact.

A nous, formateurs de remettre le kinesthésique au cœur de nos pratiques et de trouver le moyen de redonner à l’écriture manuelle, au dessin, à la manipulation et au théâtre (jeux de rôle) la place qui leur reviennent mais avec les bonnes règles . Rééquilibrons les sens et les émotions, cependant indispensables à la mémorisation et à l’apprentissage et évitons que nos salles de classe ne deviennent des espaces papouilles…

Marie-Christine Lefebvre

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Jeudi ce que je veux… Sur le collège Dreyfus de Rixheim

Depuis maintenant quatre mois, les élèves du collège Dreyfus de Rixheim sont équipés de tablettes numériques. Plus qu’un nouvel outil, c’est une nouvelle méthode d’enseignement et d’apprentissage qui est mise en route.

Depuis décembre 2017, chaque collégien s’est vu offrir un iPad personnel qu’il peut ramener à domicile pour travailler. Bien que la prise en main soit encore laborieuse parfois, elle permet aux enseignants comme aux élèves de s’essayer à une nouvelle méthode pédagogique. Néanmoins, les tablettes ne sont utilisées que pour les travaux pratiques. Le temps de la leçon, elles restent dans le cartable. 

Le but de cet exercice est de travailler l’autonomie de l’adolescent. Avec l’aide du numérique, l’élève réalise le travail par lui-même en suivant les indications de son professeur. Ce dernier peut aussi adapter son cours en fonction des lacunes observées pendant l’exercice puisqu’il reçoit tous les résultats sur sa propre tablette. 

Le cours magistral semble donc avoir été mis aux oubliettes. En plus du numérique, la carte mentale vient aussi apporter son appui aux élèves. Un concept visuel qui demande d’organiser sa pensée mais aussi d’avoir compris la leçon. 

C’est une vraie révolution pour ce collège. En plus de l’aide pour les cours, elle permet aux élèves et professeurs de communiquer plus facilement. Pour les uns comme pour les autres, c’est une nouvelle ère de l’enseignement qui commence.

Charly LAURENT