par admin | Jan 14, 2018 | Cerveau, Neurosciences
Nommé à la tête du nouveau Conseil scientifique de l’éducation nationale, Stanislas Dehaene, ce grand spécialiste des sciences cognitives et professeur au Collège de France a un credo : « enseigner est une science ».
Nommé à la tête du nouveau Conseil scientifique de l’éducation nationale, ce grand spécialiste des sciences cognitives et professeur au Collège de France a un credo : « enseigner est une science ».
Stanislas Dehaene, neuroscientifique
Tout de noir vêtu, coiffé d’un feutre sombre, Stanislas Dehaene nous mène à son bureau d’un pas vif. La pièce est exiguë, mais le lieu prestigieux. Ce 2 janvier, nous sommes au Collège de France, où le professeur tient la chaire de « psychologie cognitive expérimentale ». Comment notre cerveau encode-t-il nos capacités de lecture, de syntaxe, de calcul, de raisonnement, de prise de conscience… ? Pour répondre, il pointe ses « télescopes » (des instruments d’imagerie) sur une galaxie miniature, notre encéphale, peuplée de myriades d’étoiles, les cellules nerveuses.
Ce neuroscientifique de 52 ans, expert des bases cérébrales des opérations les plus pointues du cerveau humain, a un credo : « enseigner est une science ». Un principe qui animera aussi le Conseil scientifique de l’éducation nationale, dont Stanislas Dehaene a été nommé président et qui sera présenté mercredi 10 janvier par le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
« Ce qui me motive, c’est l’idée d’agir pour l’éducation des jeunes, indépendamment de toute idéologie, assure-t-il. Beaucoup d’enfants de milieux défavorisés pourraient avoir un avenir brillant, mais ils en sont privés parce qu’ils n’ont pas bénéficié des enseignements adaptés. » « Stanislas Dehaene est dans une quête permanente de l’intérêt général fondé sur la science. Avec ses travaux sur l’origine du langage, il fait l’articulation entre sciences dures et sciences humaines », nous confie à son propos de lui Jean-Michel Blanquer, qui a découvert ses travaux dans les années 2000, en lisant son ouvrage La Bosse des maths (éd. Odile Jacob, 1997).
En 2010-2011, du temps où l’actuel ministre était directeur général de l’enseignement scolaire, il avait invité Stanislas Dehaene à siéger au sein d’un conseil scientifique de l’enseignement scolaire, une ébauche du nouveau Conseil.
En décembre 2013, c’est encore son credo, « Enseigner est une science », qui donne son titre…
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/01/09/stanislas-dehaene-des-neurosciences-aux-sciences-de-l-education_5239132_1650684.html#U00EpQmqAZLyheOE.99
par admin | Déc 14, 2017 | Cerveau, Communication, Hétérogénéité des élèves, Industrie et services, Innovation, Management, Neurosciences
Chaque entreprise possède sa propre culture et c’est ce qui la rend unique. Elle regroupe un ensemble de facteurs internes comme l’histoire de l’entreprise, son identité, les liens entre les collaborateurs et l’ensemble des éléments externe que l’entreprise renvoi à l’extérieur. La culture va déterminer l’ambiance de l’équipe, le potentiel de recrutement de l’entreprise, et l’implication des salariés dans leur mission. Mais la culture d’entreprise ne s’improvise pas et se travaille au quotidien, en créant un environnement convivial et étant attentif au bien-être de ses collaborateurs par des petites attentions.
Créer un confort de travail pour augmenter la productivité
L’open Space oui, mais avec une bonne isolation acoustique.
L’open space favorise les échanges, mais le silence favorise la créativité. Les appels téléphoniques, les discussions perso, les séances de brainstorming improvisées à la machine à café… les raisons de se déconcentrer sont nombreuses en open space ! Pour gagner en concentration, favorisez un environnement acoustique de bonne qualité. Les cloisons acoustiques sont souvent des bons investissements pour gagner en productivité.
Le confort et le design
Dans quelques années, nous auront tous des problèmes de dos, de doigts… à force de passer nos journées assis devant un bureau, les yeux rivés sur nos PC et nos smartphones. Si certaines startups favorisent le travail debout plus d’une heure par semaine, il est aussi important de s’équiper de matériel adéquat, comme de sièges ergonomiques, de grands écrans et des souris adaptées. Côté déco, la tendance du « comme chez soi » fait fureur dans les startups et les espaces de coworking, afin de créer un cocon réconfortant dans un univers souvent plus stressant. Mettez de la couleur avec des affiches, des tableaux ou des cartes postales. Vous pouvez également créer un mur participatif c’est-à-dire des espaces où vos collaborateurs pourront écrire leurs idées ou tout simplement s’exprimer par des dessins, des citations, des pensées quotidiennes… Le Masking tape, ou la peinture « tableau noir » sont des bons moyens de créer une déco personnalisée, sans avoir à se lancer dans une session perceuse. Enfin, pour que chacun puisse ramener un peu de soi au bureau, encouragez les collaborateurs ou coworkers à ramener leurs objets perso pour décorer leur bureau.
Si vous cherchez du mobilier pour agencer votre bureau, concept-bureau propose une ligne dédiée à la décoration d’espaces de travail : siège, cloisons, support pour portable….
Favorisez l’échange avec des espaces de convivialité
Si l’open space crée des interactions professionnelles, il est aussi nécessaire d’avoir des espaces dédiées à la détente et aux échanges plus informels, comme des salles de repos, ou l’espace cafétéria. Ces lieux permettent de déconnecter de l’univers de travail, d’avoir des discussions plus personnelles, d’échanger sur des idées,… Pour mieux se connaitre, et donc mieux travailler ensemble.
La sieste pour augmenter la concentration
La fatigue pèse sur la concentration. La sieste est un des meilleurs moyens pour rebooster sa journée et améliorer la productivité. Qu’il s’agisse de quelques dizaines de minute pour dormir ou simplement se détendre, la sieste a des bienfaits sur la concentration des équipes et leur créativité. Certaines entreprises ont déjà franchis le cap et décidé de proposer cette pratique au sein de leur journée de travail.
Prendre un bol d’air frais à l’étranger
The Blue House est un espace de coworking, à Taghazout au Maroc, qui permet à des startups du monde entier de se ressourcer dans un espace paisible avec une atmosphère dédiée. Le but ? Retrouver l’inspiration et stimuler la créativité tout en faisant des rencontres enrichissantes, certaines pouvant changer le cours de votre projet. Voyager est un des meilleurs moyen d’ouvrir ses perspectives, The Blue House offre en prime l’occasion de se régaler avec une des meilleure cuisine du monde !
Les startups référence en matière d’univers de travail
– Google
L’entreprise Google a construit son environnement de travail autour de l’amusement. Aires de jeux, salles de sport, piscines, vélos, Œuvres d’art, design à couper le souffle, Google bichonne ses salariés. Une culture d’entreprise basée sur un mélange de travail/plaisir qui reflète l’image d’une entreprise où il fait bon de travailler. Le meilleur endroit au monde pour travailler en 2014, d’après le magazine Fortune.
– Buffer
Buffer privilégie le travail à distance et nomade. Chaque membre de l’équipe de Buffer décide de l’endroit où il souhaite travailler et peut se déplacer comme bon lui semble dans les quatre coins du monde, tout en exerçant ses responsabilités. Le rêve pour toute une génération qui souhaite travailler tout en voyageant ! Deux fois par an, toute l’équipe se retrouve dans un pays choisi par l’équipe, afin de ressouder les liens et persévérer dans la dynamique de l’entreprise. Une façon de travailler, sans monotonie, qui plaît et stimule la créativité des salariés.
– Teads
Parce qu’ il n’y a pas que les américains qui se soucient de la culture d’entreprise, Teads est un bel exemple d’une startup Française de 500 personnes, qui a décidé de créer une vrai culture d’entreprise ! Dans ses bureaux à Montpellier (que l’on aime beaucoup !) tout est fait pour que lorsque vous y mettez les pieds, vous ne souhaitiez plus en partir ! Café comme au bistrot, gros pouf, babyfoot, cloison vitrée, et mur en tableau blanc… Le paradis des tech !
Source : http://1001startups.fr
par admin | Déc 13, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Mémoire
On estime à environ 300 mots par minute la vitesse moyenne de lecture, soit 200 millisecondes par mot. Le temps de fixation pour un mot ne se limite pas toutefois à la simple reconnaissance graphique du mot en question. 60 millisecondes sont requises pour que l’information soit transmise aux zones du cerveau responsable du traitement lexical. Ensuite, un temps de programmation est nécessaire pour que le nerf oculomoteur incite l’œil à passer au mot suivant. Le temps de fixation variera aussi selon le degré de difficulté lexicale. Pour identifier de manière précise à quel moment le mot est reconnu comme tel par le cerveau, il faut s’en remettre à la méthode du potentiel évoqué.
Et voici un petit rituel de lecture pour aider tous ceux et celles qui souhaitent lire davantage et retenir plus longtemps ce qu’ils lisent :
Attitude : se mettre dans une position de concentration, vous commandez votre cerveau et il exécute.
Posture : s’asseoir confortablement en s’assurant d’avoir le dos droit, ne croisez pas les jambes, détendez les épaules, placez les bras pour être confortable.
Ergonomie : placer le livre à la bonne hauteur pour vos yeux, utilisez un support ou quelques livres.
Aide visuel : utiliser un guide visuel, un stylo, un doigt, un pointeur.
Pauses : détendre les yeux toutes les 15 à 20 minutes. Ne lisez pas plus de 60 minutes sans pause. Pendant une pause de 5 minutes, bougez, allez boire un verre d’eau.
Vue d’ensemble : quand vous commencez un nouveau livre, informez-vous rapidement au sujet de l’auteur et du thème et passez en revue la table des matières. Pendant cette reconnaissance, votre cerveau crée un tronçon et fait déjà des associations avec ce que vous connaissez déjà, cela apporte une base à l’exercice de lecture, favorise la concentration et vous aide à cerner ce que vous voulez retirer de votre lecture.
But de la lecture : réfléchissez à ce que vous attendez de cette lecture. Quelles informations sont les plus importantes pour vous ? Définissez votre stratégie de lecture. Quelles sections vous lirez et à quelle vitesse.
Questions : si vous recherchez des réponses précises, formulez vos questions spécifiquement avant d’entreprendre la lecture.
Alarmes : mettez une alarme du temps que vous souhaitez consacrer à la lecture et fermez les autres distractions. Prévoyez un temps tous les jours pour que cela devienne une habitude.
Annotations : identifiez des marqueurs à l’aide de post-its et symboles.
Synthèses : prévoyez dix minutes à la fin de chaque séance de lectures pour faire une brève synthèse de ce que vous venez de lire.
Audio : si vous écoutez un livre audio ou regardez une conférence, faites une carte mentale pendant ou après l’écoute pour écrire les idées principales et secondaires et vos commentaires et inspirations.
Conclusion : lorsque vous avez terminé un livre ou un article, révisez vos notes et faites une fiche synthèse, que vous classerez avec la cartographie réalisée pendant la lecture ou l’écoute.
Répétitions : n’hésitez pas au cours du prochain mois, à relire votre synthèse et vos notes. Le secret : Lire avec une bonne méthode, synthétiser, s’hydrater, dormir et relire.
Exercice pratique : Associez votre lecture à une activité précise. Vous verrez que vous vous souviendrez plus longtemps de votre lecture si vous tentez d’en appliquer les concepts rapidement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’associe souvent un exercice aux billets que j’écris. Si le lecteur joue le jeu, cela l’aide à retenir le concept plus longtemps.
Astuces pour optimiser vos notes de lecture
Créer un index à la dernière page du livre pour noter les passages qui vous semblent importants. Si vous retranscrivez vos notes dans un fichier électronique, vous pouvez utiliser un code de couleur (ou des symboles) pour favoriser les consultations de vos notes ensuite
C citations : No de pages
I idées nouvelles que cela me donne : No de page
S stimuli (idées intéressantes)
M principaux messages du livre : No de page
E études intéressantes à référencer : No de pages
- Faire une cartographie 24 heures après la lecture, cela vous permettra de faire une synthèse du livre pour mieux mémoriser son contenu.
- Faire une fiche manuscrite de ce que vous en avez retenu, 24 heures après la cartographie, cela permet d’avoir du recul pour retenir ce qui est important, et c’est le délai idéal pour se souvenir : 24 heures et 48 heures.
- Garder vos fiches accessibles classées selon un thème que vous retrouverez facilement ensuite. La mémoire a besoin de répétition. Il vaut mieux lire un peu tous les jours et prendre des notes si on souhaite se souvenir plus longtemps de nos lectures.
par admin | Déc 7, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Mémoire
La même semaine, Jean d’Ormesson, Johnny « dit » Haliday… l’un s’est fait voler la vedette par l’autre. Qu’ont de commun ces deux hommes, l’un écrivait et philosophait, est devenu directeur général du quotidien le Figaro, les mots sont pour lui l’essence de l’humanisme.Johnny lui n’a pas forcément écrit mais il a donné aux mots des rythmes et des consonances fortes. Des mots dont chacun se souvient, ancrés dans les mémoires.
La musique apporte au mot « un sens » supplémentaire. Et la mise en scène encore un autre. Les mots sont ils faits pour être lus ? Pour être dits ? Pour être chantés ? Tout à la fois.Deux entités de la culture, un à la tête de l’Académie française, l’autre icône de la scène.Tous deux inscrits au patrimoine d’une culture française riche de ses différences.
Une culture et des mots que notre Ministre de l’Enseignement veut enraciner un peu plus dans les programmes à travers des dictées et des lectures quotidiennes et obligatoires.De façon à ce que notre langue, notre patrimoine linguistique soit connus, préservés, transmis et qu’ils puissent aider chaque élève à construire son avenir. Sans être égratignés, écorchés, oubliés. La dictée pourrait donc être un extrait de « aimer est un plaisir » ou de « La musique que j’aime », le principal est de donner du plaisir à nos élèves dans la re découverte de l’orthographie des mots.
Votre Rédac’Chef
par admin | Oct 11, 2017 | Cerveau, Collectif AmiFor, Formation, Neurosciences, Pédagogie inversée
Les neurosciences, marotte du ministre de l’Education, une piste pour apprendre mieux ? Les neurosciences sont régulièrement mises en avant par le ministre de l’Education. Peuvent-elles améliorer les pratiques enseignantes et faciliter l’apprentissage des élèves ? Oui, à condition de ne pas occulter d’autres champs de recherche, estiment des spécialistes.
Jean-Michel Blanquer s’est à de nombreuses reprises prononcé en leur faveur pour modifier les méthodes d’enseignement ou les programmes. Il les a par exemple mentionnées lorsqu’il a préconisé la méthode de lecture dite “syllabique“, ou la maîtrise des quatre opérations au CP et au CE1. “Comme le démontrent les travaux de recherche en sciences cognitives, sur lesquels on doit s’appuyer, la plasticité du cerveau est particulièrement forte dans les premières années de la vie, beaucoup moins ensuite“, déclarait-il récemment.
“L’angle mort de l’éducation nationale, c’est le cerveau des enfants, or c’est l’organe de l’apprentissage, de la réflexion, du bien être. D’ici dix ans, tout le monde l’aura compris“, prédit Olivier Houdé, qui dirige la chaire Sorbonne Neuroéducation & Créativité
Selon lui, la grande nouveauté fut l’apparition à la fin du XXe siècle des technologies d’imagerie cérébrale (IRM), qui permettent de comprendre ce qui se passe dans le cerveau qui apprend.
Par exemple, devant deux rangées de jetons de même nombre mais plus ou moins écartés dans chaque rangée, l’enfant avant sept ans considère qu’il y a “plus de jetons là où c’est plus long“. “L’IRM a montré que le cerveau de l’enfant, par automatisme, croit que la longueur est égale au nombre“, explique M. Houdé, qui l’utilise dans le laboratoire du CNRS qu’il dirige à la Sorbonne. Mais l’IRM “a pu aussi tester des interventions pédagogiques ciblées qui provoquent le changement lui permettant de compter correctement“, poursuit-il.
– Intuitions dès le plus jeune âge –
Autres enseignements des neurosciences: les enfants ont, très jeunes, des intuitions arithmétiques et de grandes capacités pour apprendre plusieurs langues; la sieste et le sommeil favorisent les apprentissages; le travail en petits groupes est plus motivant pour les élèves…
Le chercheur plaide aujourd’hui pour placer les neurosciences au coeur de l’école en les intégrant à la formation des professeurs. “Mais il faut éclairer leurs choix pédagogiques, plutôt que de leur imposer une méthode“, dit-il, assurant que son équipe “aidera le nouveau ministre à le faire“.
Ainsi, selon lui, “la connaissance des mécanismes cérébraux n’enlève en rien la nécessité de connaître“, pour un enseignant, “des éléments sur le milieu ou la culture d’origine d’un élève“.
Surtout, les “neurosciences ne peuvent pas dicter la pédagogie, elles peuvent l’éclairer, aider à débloquer parfois des situations. Mais ce ne sont pas elles qui donneront à l’enfant des raisons d’apprendre“, insiste le chercheur.
Extraits d’une ITV de l’Express
par admin | Oct 10, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Collectif AmiFor, Communication, Etablissements et projets, Formation, Hétérogénéité des élèves, Management, Mémoire
Pour ma part, lors de l’animation pédagogique du cours Atelier de production communication”entreprise école” à l’AIFCC Caen, j’ai utilisé le Kanban qui a permis aux élèves de gagner en efficacité et aux encadrants de gagner en visibilité sur l’avancement du projet et sa régulation.
MC LEFEBVRE
La pédagogie Agile par Christian Den Hartigh
présentée au Club Agile de Caen
Même une semaine après la conférence donnée par Christian sur la pédagogie agile qu’il a mise en place dans son collège, l’effet wouah !!! est encore là. Quelle prouesse de créativité, de dévouement, d’engagement personnel, de bienveillance, de surprises… Je ne sais pas par où commencer mais je vais essayer de vous faire un résumé…
Alors voilà, Christian est prof de Français en collège, et c’est pas facile ! Pourquoi ?
Il a juste évoqué qu’il enseigne dans une zone d’éducation prioritaire, mais cela veut dire qu’en somme, 80% de ses élèves se demande pourquoi ils viennent en cours…
Il a commencé par évoquer ses contraintes, auxquelles tout enseignant doit faire face et essentiellement centrées sur le temps :
– Il a 130 heures pour boucler un programme qui requiert plus de 130 heures
- Pendant son cours son heure de cours, il a en fait 1 heure -5 min d’installation, -5 à -15 min pour faire en sorte que ses élèves aient envie de l’écouter, -5 min à la fin du cours car ils en ont déjà marre… je vous laisse faire le compte, s’il a en réalité 30 min pour faire passer l’information, c’est déjà bien !
- Dans ce contexte, l’élève a peu de temps pour s’exprimer individuellement dans la classe. Si le prof parle 5 minutes (ce qui est trop peu), l’élève dispose de 2 minutes, mais en réalité, il n’a pas plus de 20 secondes pour s’exprimer et interagir, donc pour se planter et apprendre… (ah… attention les agilistes, on commence à voir arriver des valeurs familières 😉
- il a également fait des constats :
- il a une classe dans laquelle tous ses élèves ont plus ou mois le même âge
- il a environ 25 élèves par classe
- il y a une grande hétérogénéité culturelle et cognitive dans sa classe
- il y a le hasard : les élèves n’ont pas choisi d’être ressemblés, d’avoir tel ou tel prof etc.
- pour chaque élève, il ne représente, lui, professeur de français, que 1/10e du corps enseignant, c’est peu !
Et finalement que face à tout cela… il est seul face à ses problèmes !Alors il a commencé par se dire que ces constats qui peuvent être pris comme des contraintes, peuvent aussi être considérés comme des forces, et il a donc essayé de transformer les faiblesses en forces.
Mais cet enseignant est un petit génie, si si, vous verrez pourquoi après… Il a cherché et cherché encore : que dit-on en biologie, physique, mathématique, que fait-on en maternelle, que dit-on dans les conférences de Massy, dans les écoles Palo Alto ?
ta ta !!
Paul Watzlawick : « Le problème est la solution. » « Ajouter une solution à un problème, c’est rajouter du problème au problème! »
Ouai, c’est facile ça, mais on fait comment alors ?
Revenons à l’objectif : chaque élève doit pouvoir apprendre à partir de là où il se trouve.
Christian est donc revenu à l’origine : la cellule biologique eucaryote !
Ok, vous pensez que ça n’aide pas vraiment pour apprendre le français mais attendez, ça arrive…
Revenons à l’élève et à certains faits à connaître:
Son cerveau est en développement. En fait, les sciences neuronales nous apprennent que, chez un être en développement, jusqu’à 10 ans, c’est la partie limbique du cerveau qui fonctionne essentiellement soit : les émotions. La partie cognitive, le cortex préfrontal, qui contient la logique, le raisonnement, le calcul, la projection dans le temps, etc. se construit entre 10 et 25 ans.
Ses élèves de 5ème se situent donc tout de suite dans une hiérarchie de groupe : qui dans la classe est le meilleur, comment « je » me positionne dans ce groupe et « si je me trompe, tout le monde va se moquer de moi ». L’élève a besoin d’être rassuré : sur son niveau et par rapport à la hiérarchie du groupe.
Petit détour par les lois de la thermodynamique, et là c’est le pompon ! J’ai beau avoir fait de la physique jusqu’à B+2, quand-même… et ben comment dire… le prof de français qui est là devant nous, il nous parle de la cellule biologie, du noyau, des émotions, du cortex préfrontal et pof, comme ça il passe par les deux premières lois de la thermodynamique! Bref…
Donc voilà : il ne faut pas raisonner en système fermé (l’élève tout seul dans sa tête!) mais en système ouvert, en interaction avec les autres (c’est un peu simplifié, d’accord ?!). Les élèves qui ne communiquent pas, qui sont renfermés et ne reçoivent pas l’information transmise par le professeur doivent être amenés à communiquer avec les autres élèves, et en particulier ceux qui communiquent mieux et sont plus à l’aise dans la réception et l’émission des informations.
Etape essentielle : neutraliser l’enfant… je vous vois imaginer notre prof de français en ceinture noire plaquant le pauvre enfant au sol…
Quelques explications s’imposent : l’enfant perçoit par l’émotion en premier. Celles-là même qui le mettent directement dans une structure hiérarchique, le font se sentir dominant ou dominé par les autres. L’objectif est de neutraliser ces émotions pour faire fonctionner l’Elève, donc l’apprenant, pour nourrir ce cerveau « préfrontal » en développement. Cela pour déclencher un Travail (le protocole pédagogique) en vue de transmettre l’information au bon endroit : Hourra, j’ai compris, super cette technique !
Il neutralise donc l’enfant utilisant des autorisations plutôt que des contraintes (oui, tu peux manger (sauf hamburgers et kebabs!), boire (sauf sodas), te déplacer dans la classe…si tu as besoin d’un support pédagogique (manuel scolaire, Bescherelle, etc.).
Il ne donne pas de punition, mais au contraire donne une grande liberté à ses élèves et oriente tout vers l’élève : le cerveau qui doit apprendre.
Je vous vois venir avec « oui oui, d’accord on a fait mai 68, le « tout est permis », on a testé !! »… Mais non, tout n’est pas rose, parce qu’il peut se mettre en colère notre gentil prof de français…
Parce qu’il est égoïste, il s’est rendu compte que ses anciens élèves, il les revoit partout : garagiste, soignant en maison de retraite, au volant d’une voiture, commerçant, etc. Et il se dit que quand ils feront leur boulot quand ils sont grands, ce serait bien qu’ils le fassent bien ! Donc il faut leur donner dès le début, à l’école, les bons réflexes : autonomie, conscience professionnelle, etc. Chacun a besoin d’être valorisé… et pour la vie. En fait, ce prof de français se dit qu’il doit être égoïste (en pensant à lui plus tard, face à ces futurs adultes), et finalement faire preuve d’un grand altruisme en pensant à ces élèves.
Retour à la thermodynamique (décidément…) : gardons un oeil sur le fait qu’on doit optimiser le temps de classe et augmenter le temps d’apprentissage, il faut apprendre à accepter ses erreurs, être mis en confiance…. l’agilité s’installe !
Et de nous parler du Lean management :
Le management, c’est de la pédagogie pour adultes.
La pédagogie, c’est du management des enfants.
Finalement, le management et la pédagogie ont le même but : organiser l’information.
Belle démonstration, je prends !
Le Lean vise à supprimer le superflu, tout ce qui ne sert pas le but final… Il faut donc revenir aux sciences du vivant et à l’essentiel : l’élève est là pour apprendre et l’enseignant pour lui faire passer une information.
La communication, c’est la génération successive de toutes ces étapes, sans début, sans fin, en cycle permanent :
Alors voilà tout ce qu’il a fait :
Nous montrant une photo de la salle de classe, nous avons vu un tas de choses que nous n’avons pas comprises : il y a une frise, un calendrier, un totem… Ce sont en fait de très bonnes idées qu’il a testées et qui fonctionnement !
Quelques exemples dont certains s’inspirant de l’école Palo Alto :
- Une frise pour représenter les périodes de cours de l’année avec les étapes d’examens => les élèves se situent dans l’année scolaire.
- Des symboles aléatoires sur les papiers pour déclencher une question : « M’sieur, c’est quoi ça ? » et de répondre « à ton avis, fais des hypothèses, cherche » => générer une réflexion, accepter de faire des erreurs, apprendre de ses échecs…
- il a tout retourné dans sa classe, pardon : réorganisé son espace pédagogique ! Des tables au centre de la salle avec des livres de cours, des supports pédagogiques, des Bescherelle, des post-its (indispensable pour un agiliste!) et autour, les tables en cercle. Donc tous les élèves sont au premier rang, et lui au milieu, avec un petit bout de table pour poser son cartable dans un coin. Selon les exercices, les élèves travaillent en individuel, en groupe, en binôme, bref, ils sont en interaction quasi-permanente au sein d’un groupe d’une dimension variable => le temps de parole de chacun augmente donc grandement
- Il utilise les posts-its pour certaines applications.
- Il met un ou plusieurs smileys (joyeux) sur chaque feuille d’exercice indiquant si c’est un travail seul ou à deux ou en groupe. Et les élèves doivent le recopier, chacun à sa manière => expression de soi, création…
- Il a écrit sur une feuille en TRES GROS : « sois cool et prend des risques »
- Des « papiers de colère » sont à disposition, avec le texte :
Papier de colère
En cas de crise, froisser violemment et jeter dans un coin.
Ne pas abuser sans avis médical »
Une sensation + une émotion = un sentiment.
L’émotion est ponctuelle (joie, peur…), le sentiment est durable.
Il vise donc à laisser s’exprimer les émotions et surtout à les reconnaître, c’est aussi une partie de son métier : colère, joie, surprise, tristesse, dégoût, peur), mais leur apprend à ne pas laisser le sentiment s’installer.
- Il a construit des totem, accrochés au mur, sur lequel chacun écrit sur un papier :
- 1- ce qu’il souhaite pendant l’année scolaire pour lui-même.
- 2- ce qu’il souhaite pour sa famille, ses amis, ses proches.
- 3- ce qu’il souhaite pour sa classe.
Tous ces papiers sont positionnés dans une forme choisie par la classe, personne ne lit ce qui est écrit sur les papiers, c’est INTERDIT, c’est une règle absolue qu’il respecte et fait respecter, sans concession! Car c’est le principe du totem, sinon, le principe est rompu. Et celui-ci est détruit à la fin de l’année. Cela marque la fin d’un cycle, d’échanges, d’une collaboration, l’année suivante sera une nouvelle année.
- – la double molécule, utilisée pour matérialiser des concepts et des questions clés pour l’analyse ou la création d’un récit, que voici :
- – Le principe de l’abeille : un élève par groupe dispose de 1 min chrono pour aller voir ce que font les autres groupes pour chercher de nouvelles infos pour aider son groupe. Personnellement, j’adore ce principe.
En conclusion, il n’est plus vraiment enseignant mais plutôt aidant… il passe de table en table pour observer et se nourrir, il observe les éléments sur lesquels les élèves buttent et planifie un rappel théorique au cours suivant… Il observe avec quelle rapidité ils trouvent une information d’eux-mêmes ou en groupe, comment ils se plantent… et apprennent.
Une philosophie qui me plaît : l’enseignant ne donne pas la solution au groupe mais lui donne l’énergie nécessaire pour trouver la solution par lui-même.
L’importance de conserver ces trois entités.
Source : Nancy Carlson Page.
Commentant les 4 valeurs du manifeste Agile :
- Les individus et leurs individus plus que les processus et les outils.
- Des créations opérationnelles plus que des connaissances exhaustives.
- La collaboration médiateur/apprenant plus que la transmission verticale.
- L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan.
Il nous fait d’ailleurs observer que ces 4 valeurs agiles sont des préférences et non des rejets : on ne détruit pas mais on améliore la première partie… et puis, remarque très intéressante : ce qu’il faut conserver mais réduire, c’est la partie statique, et ce qu’il faut augmenter, c’est la partie dynamique. Il faut donc être dans le développement plus que dans la destruction ou le remplacement.
Il différencie donc le travail fait (note du devoir) de l’énergie mise par l’élève : elle toujours de 20/20 car c’est le cerveau qui se construit !
Et puis quelques observations :
Il ne faut quand-même pas trop s’éloigner de la culture de son établissement car cela crée trop d’interrogations et des scissions et… il faut conserver les liens…
Remarquant aussi que « on n’a jamais l’approbation de tous »…
Avec un peu de nostalgie de ne pouvoir en faire plus pour ses élèves, nous nous quittons après cette conférence qui a déjà largement dépassé le temps prévu mais qui … était trop courte !!!
Avec plein d’étoiles dans les yeux, car, comme l’a fait remarqué un des participants : « on aurait tous voulu avoir un prof comme ça
un jour »…
J’allais oublier la tradition, ça, c’était notre réseau social de la soirée :
Rédaction
Loïc Rabault (Zen Conseil)
Relecture
Emilie André (Parlons Press)résenté
par admin | Sep 14, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Collectif AmiFor, Communication, Digital, Etablissements et projets, Evaluation, Pédagogie inversée
Marie Christine LEFEBVRE Rédac Chef Blog Amifor
Tous les jeudis, à partir d’aujourd’hui un billet d’humeur ouvrira ce blog…
Pourquoi le jeudi ? Tout d’abord parce qu’il y a tout dans ce mot : le jeu, le je, le dit, le non dit… tous les ingrédients d’un bon billet. Sujet d’humeur donc, léger ou sévère, il permettra à l’un de vous, enseignant, formateur, élève, salarié, psychologue, mère de famille, mamie, de vous exprimer autour de l’école, l’enseignement, l’éducation, l’orientation, la jeunesse, l’avenir, les lois, les profs, les souvenirs…Lettre ouverte donc, espace d’écriture. Seule obligation, la longueur du billet, pas plus de 10 lignes comme ce premier article. Amusant, plaisant et non anonyme, ici on s’engage, on affirme, on s’oppose, on raconte, on amuse mais on assume. Donc… une signature, une photo si vous le désirez, le tout à envoyer à la Redac’chef avant le mardi soir, histoire de revoir, de relire, de choisir. De toute façon elle vous répondra. A vos plumes numériques !
par admin | Avr 19, 2017 | Cerveau, Evaluation, Examens scolaires, Formation
Est-ce que notre posture influence ce que nous ressentons ? Par exemple, se forcer à sourire amène t-il un sentiment de bien-être tout en diminuant le niveau de stress ressenti
Influence du corps sur le cerveau
On connaît depuis plusieurs décennies maintenant les voies descendantes par lesquelles notre cerveau influence notre corps, qu’elle soient nerveuses ou hormonales. Ce que l’on sous-estimait encore il n’y a pas si longtemps, c’est à quel point ce que l’on fait avec notre corps influence le fonctionnement de notre cerveau. Au point où le simple fait de d’adopter une posture dominante pendant deux minutes amène des changements mesurables dans la concentration de certaines hormones et pour des comportements comme la prise de risque !
Cette expérience de Amy Cuddy publiée en 2010 et résumée dans une conférence TED en 2012 part d’une observation éthologique bien connue dans le monde animal : que ce soit chez les chats, les loups ou les grands singes, lorsqu’un animal affirme sa dominance sur un congénère, il le fait en adoptant une posture qui le fait paraître plus gros. Et les grands primates humains que nous sommes ne font pas autre chose. Ainsi, mettre nos mains sur nos hanches ou lever les bras au ciel après une victoire sont des postures universelles de dominance. À l’opposé, une position du corps recroquevillée est un signe aussi certain de soumission chez tous les humains.
Posture de dominance
Cuddy et son équipe ont donc simplement demandé à des sujets de mimer ces postures pendant deux minutes et ont ensuite regardé si certains niveaux d’hormones avaient changé. Lesquelles ? Celle que l’on sait le plus associées à la dominance dans le monde animal, soit la testostérone, alors élevée, et le cortisol, alors bas. Or les dosages avant / après la prise de posture dominante par les sujets reflétait exactement cela : hausse du taux de testostérone et baisse de celui de cortisole ! Même chose au niveau comportemental : la prise de risque, bien connue pour sa corrélation positive avec le niveau de confiance, augmentait également. Quant aux sujets qui avaient adopté une posture de soumission avant les tests, ils ont, pour leur part, montré exactement les fluctuations inverses.
Se forcer à sourire amène un sentiment de bien-être et diminue le niveau de stress ressenti
Cette étude contribue donc à donner raison à ceux et celles qui insistent pour parler de « cognition incarnée » en ce qui a trait à nos processus de pensée. Et force est d’admettre, en plus, que ça fonctionne dans les deux sens. Cela rejoint d’ailleurs d’innombrables données qui vont en ce sens. Par exemple les études montrant que se forcer à sourire amène un sentiment de bien-être et diminue le niveau de stress ressenti.
Voilà donc des expériences à méditer la prochaine fois que vous aurez à passer une entrevue. Au lieu de vous tortiller de stress sur votre chaise, allez donc aux toilettes lever les bras au ciel pendant une couple de minutes ! Et cela n’est même pas une boutade pour finir cet article puisque cela a aussi été testé. Et les candidat.es auraient fait meilleure impression par leur « présence » plus vraie…
Dossier / Texte : Bruno Dubuc Le cerveau à tous les niveaux
par admin | Mar 30, 2017 | Apprentissage, Cerveau, Collectif AmiFor, Hétérogénéité des élèves, Mémoire
Le cerveau de l’apprentissage diffère selon chacun mais lie émotionnel et organisation possible des données
Une étude de l’OCDE sur le cerveau laisse entrevoir de nouvelles pistes pour l’enseignement. Le cerveau ne perd jamais sa capacité d’apprendre. Allant à l’encontre du mythe selon lequel “pour le cerveau tout se joue avant l’âge de trois ans”, cette étude porte à croire que non seulement le processus d’apprentissage ne cesse jamais – surtout s’il est actif – mais en outre qu’il opère des modifications physiques dans le cerveau.
Cet ouvrage s’inscrit dans un projet que le Centre de l’OCDE pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (CERI) a lancé en 1999 sur le thème “Sciences de l’apprentissage et recherche sur le cerveau”. S’inspirant des recherches actuelles en neurosciences et en sciences cognitives, cette publication propose des découvertes qui peuvent être utilement appliquées aux politiques et pratiques en matière d’éducation.
Les chercheurs en neurosciences mettent aussi actuellement en évidence dse aspects de l’apprentissage qui peuventaider à résoudre des problèmes liés aux maladies neuro-dégénératives. Ces travaux sont d’un grand intérêt pour l’action des pouvoirs publics, étant donné le vieillissement des populations dans les pays de l’OCDE et les défis qui en résultent dans le domaine de la santé.
Cette étude débouche, entre autres, sur la conclusion que la plasticité du cerveau – sa capacité à évoluer en fonction des exigences environnementales – dépend non seulement du type d’apprentissage entrepris mais aussi de l’âge auquel il survient et de l’environnement général dans lequel il s’insère. Les faits montrant que les émotions modifient le tissu neuronal, l’étude tend à indiquer que l’une des plus puissantes motivations à apprendre est le sentiment d’illumination qui se produit lorsqu’on comprend de nouveaux concepts.
Dans cette optique, il est recommandé dans le rapport de veiller à transmettre ce plaisir d’apprendre dès la petite enfance en permettant aux très jeunes enfants de connaître cette « illumination ». Grâce aux informations obtenues au moyen de l’imagerie cérébrale des adolescents, qui révèlent dans ce groupe de population la conjugaison d’un fort potentiel cognitif et d’une immaturité émotionnelle, on est conduit à s’interroger sur l’orientation scolaire que certains pays pratiquent à un âge relativement précoce et à se demander s’il ne serait pas plus efficace de proposer certaines possibilités de formation à un stade ultérieur, une fois que ces jeunes sont arrivés à maturité.
Le rapport tend notamment à montrer que les nouvelles découvertes concernant la façon dont le cerveau assimile le langage et l’âge auquel cette assimilation se produit peuvent être utilement appliquées à l’enseignement des langues étrangères. Le rapport est également en contradiction avec les idées au sujet du rôle respectif de l’hémisphère droit et de l’hémisphère gauche dans l’apprentissage et la réflexion, la thèse soutenue étant que les compétences, pour la plupart, ne siègent pas exclusivement dans une partie du cerveau. S’agissant par exemple de l’aptitude au calcul, la soustraction et l’addition activent des régions totalement différentes du cerveau.
Le rapport traite de questions éthiques telles que l’utilisation de l’imagerie cérébrale et de la médication pour améliorer les résultats scolaires. Il examine également les 3 D, c’est-à-dire la dyslexie, la dyscalculie (incapacité à maîtriser les nombres) et la démence. La dyslexie par exemple résulte principalement d’une atypie du cortex auditif, désormais décelable à un très jeune âge.
Globalement, il est souligné dans le rapport qu’il importe d’adopter une approche exhaustive en matière d’éducation, tenant compte aussi bien des avancées neurologiques que des facteurs environnementaux et sociaux. S’il est vrai que la recherche montre que le langage est au mieux acquis à un âge précoce, elle révèle également que l’aptitude à élargir son vocabulaire demeure constante toute la vie durant.
Texte et origine : OCDE