En temps que « nouveau prof », après 30 ans de métiers de la Com, Il a fallu que je fasse face à des attitudes bien différentes de celles que nous avions connues et exercées en tant qu’étudiant ! Les miens ont entre 18 et 23 ans, donc normalement sortis du concept de l’adolescence.
Une génération cependant que je qualifierais de surprotégée et chouchoutée par des parents culpabilisés par leur manque de présence, leur divorce et leurs rêves de réussite écorchés. Une génération en recherche de ré-assurance, retranchée derrière son écran, facebookée, likée qui pratique le Selfie et le câlin papouille, la bisounoursie quelque soit l’espace… Y compris en classe.
Ici les règles de pudeur et de hiérarchie s’émoussent pour donner libre cours aux échanges tactiles multiples.
Ainsi : « Ici, je te tresse les cheveux, ici, je te masse la tête, ici, je te sers de transat, ici je relaxe ton front… » Le Smartphone pour écrire et communiquer, les mains pour dire et savoir qu’on est pas seul à être un humain . Les yeux otages des écrans, les mains en recherche de contact.
A nous, formateurs de remettre le kinesthésique au cœur de nos pratiques et de trouver le moyen de redonner à l’écriture manuelle, au dessin, à la manipulation et au théâtre (jeux de rôle) la place qui leur reviennent mais avec les bonnes règles . Rééquilibrons les sens et les émotions, cependant indispensables à la mémorisation et à l’apprentissage et évitons que nos salles de classe ne deviennent des espaces papouilles…
Marie-Christine Lefebvre
Bonjour Marie,
je constate aussi ce genre de “Touch me” pendant mes cours avec des élèves plus jeunes que les tiens, à croire qu’ils ne savent plus ce qu’ils peuvent faire ou pas dans telle ou telle situation.
A contrario, Clotilde, ma 2è fille, stagiaire dans une classe de CM2 en tant que musicienne intervenante me disait le refus de certains élèves à toucher le dos de leurs camarades.
Que comprendre ???