par admin | Mar 7, 2018 | Apprentissage, Enseignement, Intelligences multiples, Neurosciences
Zoom sur la chronique d’une enseignante belge… Comme en France, on redécouvre dans les hautes sphères, que les 5 sens et l’émotion sont les canaux de la mémorisation.
Une chronique de Gisèle Verdruye, professeur de français depuis vingt ans dans l’enseignement général du réseau libre.
Cela vient de moi ou on nous prend pour des andouilles sans mémoire ?Si notre métier est « le plus beau du monde », il est aussi l’un des plus compliqués. Non pas nécessairement parce que les élèves sont prétendument plus remuants, ou moins intelligents, ou sont carrément des aliens venus d’un univers régi par d’autres lois naturelles que les nôtres. Non, tout cela n’est rien en comparaison du feu incessant et nourri des critiques sur le niveau des élèves dans différentes disciplines et des mesures que de grands théoriciens de la pédagogie nous invitent à suivre pour tout résoudre en un tournemain.
Les unes après les autres, ces réformes s’enchaînent inlassablement : elles vont accélérer l’apprentissage de la lecture, faire de nos chères têtes blondes des prodiges mathématiques et libérer en chaque élève le Nobel de chimie qui sommeille discrètement. Pourtant, bien que chacune de ces nouvelles méthodes balaie sans scrupule la précédente au prétexte qu’elle sera plus efficace, curieusement, les critiques sur le niveau des élèves persistent. Sans compter le fait que, de nos jours, les évaluations des performances des élèves se sont internationalisées. Aujourd’hui, on veut nous convaincre que le prestige d’un pays se mesure à la faculté que les élèves ont de résoudre une équation du second degré en un temps record ou à leur capacité de vous résumer les Discours de Platon en alexandrins. Du coup, à chaque sortie d’une nouvelle étude de performances, nos théoriciens de la pédagogie agitent les méthodes employées dans les pays du « Top 10 » comme autant de solutions pour extraire nos élèves du marasme intellectuel dans lequel nous nous complaisons à les laisser croupir, stupides enseignants que nous sommes !
Ras-le-bol de servir de défouloir à tous ces « révolutionnaires » de l’enseignement qui, pour la plupart, n’ont jamais foulé le sol d’une classe ou, s’ils l’ont fait, n’ont pas résisté longtemps à la réalité du terrain et ont préféré saisir la première occasion d’en sortir pour « mieux repenser les méthodologies d’apprentissage » !
Je ne dis pas qu’il ne faut rien changer dans nos pratiques. La sclérose du système n’est pas la solution et cela d’autant plus que les élèves, eux, forment une espèce mutante très dynamique à laquelle il faut s’adapter. Mais cela ne signifie pas qu’il faut essayer de nous faire gober n’importe quoi en prétendant qu’on vient d’inventer l’eau tiède !
Il paraît que nos élèves ne savent plus compter, manier les chiffres et en comprendre l’abstraction. D’accord ! Pourquoi pas ? ! Heureusement, un procédé génial utilisé à Singapour va tout arranger. Le secret consiste à utiliser des éléments matériels pour que les élèves puissent comprendre en 3D ce que sont les opérations mathématiques. Ensuite, progressivement, on passe de la 3D sur ardoise à la 2D sur papier et, hop, les problèmes n’en sont plus ! Et de nous montrer qu’en ôtant trois cubes verts à cinq cubes verts déjà posés sur une ardoise aimantée, l’enfant saisit mieux le phénomène de la soustraction ! On crie au génie et au fait que depuis plus de quinze ans cette méthode a fait ses preuves et qu’il est grand temps de nous y mettre !
Cela vient de moi ou on nous prend pour des andouilles sans mémoire ? Cette méthode avec ces petites barres colorées qu’on pose sur la tablette du banc (la rouge pour la dizaine, la verte pour la moitié, la bleue pour les paires, etc.), c’est ce qu’on utilisait il y a quarante ans pour nous apprendre à compter ! Parce que l’ardoise est aimantée et que les barrettes en bois ont été remplacées par leurs jumelles en plastique, la méthode, jadis abandonnée pour une autre, plus efficace certainement, est devenue révolutionnaire ? Et l’apprentissage de la lecture y passe aussi. Tout à coup, à la lumière d’une meilleure compréhension des intelligences multiples, on se souvient de l’ancienne méthode qui liait le geste au son (le son [i] avec l’index sur le coin de la bouche, le son [s] avec la main mimant la reptation du serpent, etc.). On redécouvre que la combinaison mouvement-son-image permet de mieux ancrer les savoirs dans la mémoire !
Alors ? On se refait un petit tour de manège… ?
par admin | Fév 22, 2018 | Examens scolaires, Formation, Intelligences multiples, je dis ce que je veux, Neurosciences, Pédagogie inversée
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je fais un cauchemar récurrent : je repasse l’épreuve de mathématiques au baccalauréat.
Pourtant, contre toute attente, j’ai eu une très bonne note ! Sans doute le fait d’avoir dû durant la période de révisions, expliquer une notion compliquée à un de mes camarades. Notion que moi même j’avais du mal à comprendre mais dont la verbalisation et la mise en mouvement (comprenez des gestes avec mes mains) m’ont permis l’assimilation. Il s’agissait d’un problème de valeurs absolues…… Donc je reviens à aujourd’hui, si je devais repasser mon bac, ce serait catastrophique… D’autant plus que les méthodes ont vraiment évolués. La biologie de mon époque (sujet : l’œil et la vue) n’a plus rien à voir avec un sujet d’aujourd’hui etc, etc…… Cependant, le grand oral me séduit bien. Il faut encore attendre 3 ans. Là j’aurais été dans mon élément. Comme quoi le baccalauréat n’est pas ni plus, ni moins difficile au fil des années, il est juste différent.
Un rêve cependant : Pourrions nous imaginer passer l’ensemble des épreuves
, selon un choix fait en fonction de nos intelligences multiples majeures ? ( ce qui supposerait plusieurs formes autour d’un même sujet)
Oups je rêve……………
par admin | Fév 21, 2018 | Hétérogénéité des élèves, Intelligences multiples, Neurosciences, Pédagogie inversée
On le sait très bien, détectez les intelligences fortes chez les élèves et avant tout un temps d’observation. Cependant il est intéressant de construire pour sa classe, pour son école, pour ses élèves un « test » qui leur est destiné. Pauline et Christelle ont pu lors d’une formation organisé par Amifor réfléchir à un test dédié aux 3ème, soit pour les aider dans leur orientation, soit pour pouvoir organiser par la suite des séances intelligences multiples (Gartner).
La première règle que nous nous sommes fixée :
Ne pas évoquer la théorie de Gartner en amont et mélanger les questions de façon à ne pas se laisser guider par une « envie particulière ».
La deuxième règle :
Utiliser un vocabulaire compréhensible et des contextes vécus par des jeunes de 14/15 ans.
La troisième règle :
Poser autant de questions dans chacune des intelligences et bien poser des questions sur toutes les facettes de chaque intelligence.
Voici donc le résultat : Teste ton profil !
par admin | Fév 21, 2018 | Apprentissage, Enseignement, Etablissements et projets, Formation, Neurosciences, Pédagogie inversée
Prof d’anglais en collège, A. Coughlin est passé de la classe inversée à la classe… « accompagnée ». Pour rendre ses élèves autonomes,
il leur donne un maximum de liberté.
Professeur d’anglais au collège
Max Jacob de Josselin, Alan Coughlin a plongé dans la marmite de la classe inversée –
avant de transformer sa pédagogie en « classe accompagnée ». L’idée : rendre les élèves autonomes en leur donnant un maximum de liberté.
Comment en êtes vous venu à pratiquer la classe inversée, puis la classe “accompagnée” ?
J’ai commencé à enseigner en 2010. Dès le début, ce que je faisais ne me convenait pas : beaucoup trop d’élèves attendaient que je dirige tout, et s’ennuyaient. Pour apprendre une langue vivante, il faut parler, faire, bouger. J’ai donc cherché à faire autrement. J’ai regardé ce qui se faisait en matière de pédagogie nouvelle. Mais je me suis rendu compte que, de Freinet à Montessori, la plupart sont difficiles à transposer dans une classe lambda de l’Education nationale, soumise à des contraintes horaires et matérielles.
Puis, en 2011, j’ai découvert la flipped classroom. J’ai appliqué sa définition stricte : donner des vidéos du contenu du cours en amont, et libérer du temps pour faire les exercices en classe. Mais dans mon collège, loin d’être favorisé, j’ai constaté que donner du travail à la maison était une illusion : pour un élève qui a la chance d’avoir des parents disponibles, pas de problème, mais pour les autres, c’était problématique. La classe inversée, dans sa définition originelle ne pouvait pas fonctionner.
Qu’avez-vous alors voulu changer à votre pédagogie?
La classe accompagnée d’Alan Coughlin
En 2013, je me suis posé la question de la motivation, essentielle pour que mes élèves se mettent au travail. J’ai identifié 3 piliers. Deux que je faisais déjà – donner du sens, par la pédagogie de projets ; donner aux élèves les moyens de travailler, par la différenciation -, et un autre que je n’appliquais pas : l’autonomie.
Dans l’enseignement, on demande souvent aux élèves d’être autonomes, mais sans leur en donner les moyens, sans leur dire comment faire. Même dans la classe inversée, cette question n’était pas franchement posée. Qu’est ce que l’autonomie ? C’est savoir s’appuyer sur des ressources, les utiliser pour mieux se gérer soi même.
L’autonomie ne s’apprend pas en travaillant à la maison, avec des parents qui, souvent, ne savent pas comment aider leurs enfants. Elle ne s’apprend pas non plus en écoutant l’enseignant, mais en agissant. Il faut arrêter de tout miser sur la transmission du savoir, et permettre à l’élève d’apprendre par lui-même à gérer son temps et ses ressources, et à collaborer avec les autres. Souvent, on empêche les élèves de collaborer entre eux, ou on les met en groupes mais sans véritable but…
J’ai rejeté la classe inversée, car pour moi, il fallait que tout puisse se faire en classe. Dès qu’on relaie quelque chose à la maison, on se défausse sur la famille d’un certain nombre de responsabilités vis-à-vis des enseignements. Je devais pouvoir les aider en classe, sur tous les aspects. S’ils devaient regarder une vidéo par eux-mêmes pour en tirer quelque chose, je devais être présent et disponible. D’où l’idée de créer une classe accompagnée.
En quoi consiste votre « classe accompagnée » ?
La « classe accompagnée » d’Alan Coughlin / letlearn.eu
L’idée de
la classe accompagnée, c’est que tout puisse se faire en classe. Je permet aux élèves de prendre possession de leur temps et de leur espace – la salle de classe leur appartient, plus à moi. C’est leur salle. Ils peuvent déterminer eux mêmes la disposition des tables et des chaises. Ils peuvent s’y déplacer librement et utiliser l’équipement au gré de leurs besoins. Ils ont tous un même objectif à atteindre, mais ils peuvent travailler dans l’ordre qu’ils veulent, avec qui ils veulent.
J’ai gardé ce que je faisais déjà, qui marchait bien et qui ne se faisait pas tout le temps en autonomie (travaux de groupe, travaux individuels, temps collectifs de mise en commun), mais j’ai aussi mis en place des parcours individuels en milieu collaboratif. Concrètement, les élèves ont plusieurs séances pour réaliser leurs travaux, chacun à leur rythme. Toutes les activités que je peux mettre en parcours autonome, je le met sur une feuille de parcours, qui permet aux élèves d’aborder le thème et les activités qu’ils veulent, dans l’ordre qu’ils veulent, seuls ou avec d’autres.
Je laisse mes élèves faire leurs choix. Il ont le contrôle sur leur rythme de travail. Je suis une ressource pour eux, mais toujours en dernier recours : certains me sollicitent parfois trop, et quand ils le font, je les invite à chercher encore un peu par eux-mêmes. Quand ils n’en sont pas capables, je les aide à le faire. Je les accompagne, dans une écoute bienveillante.
On revient aussi aux principes d’une
classe collaborative Freinet: les élèves décident eux-mêmes des choses à faire, à partir de conseils. Je ne le fais pas d’une manière aussi systématique, mais les élèves peuvent prendre un maximum de décisions. Au début, ils sont un peu décontenancés par toute cette autonomie, mais ils finissent par vite prendre le pli. Une classe accompagnée bien lancée, c’est une classe dont les élèves entrant dans la salle déplacent les tables immédiatement, et qui sont déjà au travail le temps que je me lève. Il m’est déjà arrivé d’interrompre les élèves, qui s’étaient déjà mis au travail, car je voulais revenir à une forme de cours plus classique !
Quels sont les bienfaits de votre pédagogie ?
La classe accompagnée d’Alan Coughlin
Les élèves sont beaucoup plus à l’aise, motivés et impliqués quand ils sont autonomes. C’est une question de bien-être au travail. Personne n’aime les contraintes et le manque de confiance, à l’école comme en entreprise. Pour libérer le collaboratif et la créativité, il faut créer les conditions de l’autonomie. Beaucoup d’élèves dans mon établissement sont des décrocheurs, et ma classe accompagnée permet de ne pas les rendre malheureux en classe, et de les récupérer.
Une fois au lycée et dans le supérieur, mes élèves seront décomplexés par rapport à la langue, n’auront pas peur de participer et de faire des erreurs. Mais il s’agit d’un processus continu et progressif, il ne faut pas vouloir rendre les élèves autonomes d’un seul coup.
la classe accompagnée me permet de différencier, en apportant des exercices plus complexes à ceux qui sont en avance, et en repérant et en aidant davantage ceux qui sont en réelle difficulté. Mon rôle a changé : je les guide dans l’utilisation des ressources. Je suis un pédagogue, un coach, et je n’ai plus besoin de me consacrer à faire la discipline. Mon rapport avec les élèves est enfin bien meilleur : entre nous, il y a une vraie entente, une complicité, une confiance mutuelle, qui change tout.
En quoi est-ce différent de la classe inversée ?
Ma classe accompagnée est transitoire : elle s’utilise dans un certain contexte, avec des élèves qui ont peu d’autonomie, et que l’on veut rendre justement autonomes. Elle est ainsi pertinente au collège, mais à un certain moment, il est possible de s’en passer et d’aller au-delà.
Une fois l’objectif d’autonomie atteint, il est possible de passer à d’autres formes de pédagogie, comme la
classe mutuelle de Vincent Faillet ou la
classe renversée de Jean-Charles Cailliez – quand les élèves construisent les cours qu’ils doivent apprendre, et apprennent ainsi en enseignant eux-mêmes. On peut considérer que toutes ces pédagogies, dont la mienne, sont
”des” classes inversées, et pas “la” classe inversée. Je ne me reconnaissais pas dans la flipped classroom telle que définie il y a encore quelques années. Mais aujourd’hui, la définition s’est suffisamment élargie pour englober les pratiques nouvelles, dont les miennes.
Désormais, le développement de l’autonomie, le changement de posture du prof et de l’élève, et la revisite de l’espace classe font partie de ce qu’appliquent “les” classes inversées : on est sorti de la capsule vidéo en amont, qui est finalement anecdotique. Le plus important, c’est ce qui se joue en classe. Dans la mienne, les capsules ne sont pas toujours présentes, mais quand elles le sont, les élèves les visionnent dans la salle.
Le cours magistral classique existe encore parfois, mais seulement pour ceux qui en ont besoin, dans un coin de la salle. Tout peut être vu en vidéo à la maison, mais ce n’est pas une obligation. Je ne veux plus de devoirs à la maison, mais des envies à la maison : mes élèves sont libres de travailler chez eux, mais s’ils en ont envie, s’ils veulent aller plus loin.
par admin | Fév 16, 2018 | Pédagogie inversée
Nuit de l’orientation, hier en fin de journée organisée par la CCI de Caen. grande réussite, puisque 200 professionnels et 1200 visiteurs (jeunes et leur famille) ont pu se rencontrer et échanger sur le métier, l’orientation et …
Tout ce qui peut concerner les jeunes et leurs envies…ou pas.
Notre agence de communication (33id à Hérouville St Clair) avait répondu à l’appel de la CCI, et nous n’avons pas eu le temps de reprendre notre souffle… Plus d’une trentaine de jeunes ont défilé devant notre table. Les questions ont fusé autour de la communication et du journalisme.
Quelques jeunes sûrs d’eux sont venus en toute autonomie à la pêche aux réponses. Mais souvent pour la plupart, ce sont surtout les parents qui ont mené la conversation. Sans doute une attitude normale. Dommage. Je préférais essayer d’arracher les rêves et les questions de la tête de mes jeunes interlocuteurs.

MC, rédac chef
par admin | Fév 16, 2018 | Apprentissage, Cerveau, Formation, management, vente
Amifor® dispense des formations autour des intelligences multiples.
Intelligences multiples et enseignement, et également intelligences multiples en entreprise. Recrutement, projet, reconversion professionnelle. Voici les différents contextes dans lesquels la théorie de Gartner semble évidemment efficace.
Dernièrement cependant, je recevais en formation sur cette thématique un agent commercial qui était venu chercher une solution « intelligences multiples » bien différentes :
« Peut on avoir une démarche commerciale différenciée en fonction du profil acheteur que l’on a en face de soi ? « .
Situation complexe, si on a pas le temps d’observer suffisamment son interlocuteur. Comment deviner avec quelle intelligence peut il raisonner, apprendre, comprendre ?
Mais le défi était intéressant et notre petit groupe s’est donc attelé à la tâche. Nous vous proposons ci joint une carte mentale que nous pourrions intituler » INTELLIGENCES MULTIPLES ET TECHNIQUES DE VENTE ». Imparfaite certes, mais elle offre quelques astuces, pour « rentrer dans le cercle intime de son interlocuteur ».
Vos commentaires sont les bien venus !
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