Le dispositif “devoirs faits” entre en vigueur dès le lundi 6 novembre. L’idée : proposer aux collégiens volontaires de les accompagner dans leurs devoirs et alléger leur travail à faire à la maison.
© Dolgachov – 123RF
L’opération “devoirs faits” débute ce lundi 6 novembre dans 7 100 collèges de France, sous réserve d’éventuels ajustements.
Son objectif ? Permettre à tous les élèves du collège de “disposer d’un temps dédié à la réalisation des devoirs demandés par les professeurs, en dehors des heures de classe, mais dans l’établissement” et “effacer toutes les sources d’inégalités en matière de travail individuel et d’accès au savoir“, précise le communiqué du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. La mise en place de ce dispositif gratuit sera aussi l’occasion d’expérimenter “la pédagogie inversée en proposant aux élèves de consulter des cours en ligne avant d’assister à la session d’aide aux devoirs ou de faire des exercices interactifs“, confie Jean-Michel Blanquer dans une interview du 5 novembre donné à 20 minutes, avant d’ajouter que “l’idée, c’est d’être innovant et d’intéresser les élèves autrement !“
Comment bénéficier de cette aide ? L’élève intéressé par le dispositif doit s’inscrire auprès du secrétariat de son établissement, le jour de son choix, à une heure (au minimum) d’aide aux devoirs prise sur son temps de midi, après les cours ou pendant les heures de permanence. Pendant cette heure, le collégien effectue, au calme, ses exercices et révise ses leçons, avec la possibilité d’être aidé par les enseignants ou les CPE (conseillers principaux d’éducation) volontaires quand il en a besoin. A raison d’un adulte responsable de 15 élèves, ces aides peuvent également provenir des étudiants en service civique ou des bénévoles extérieurs issus d’associations.
Un cadre bienveillant pour progresser. “Les devoirs sont indispensables aux progrès des élèves, notamment les plus fragiles“, note Jean-Michel Blanquer sur le communiqué, “ils peuvent aussi être source d’accroissement des inégalités sociales et peser sur la vie de famille“. La mise en application de ce dispositif servira donc à délester l’enfant de la corvée des devoirs une fois rentré chez lui ainsi que ses parents, qui peuvent parfois “se sentir dépassés par les exercices demandés ou par la maîtrise de la matière“, précise le ministre. Dès lors que l’élève en ressent le besoin, il décide lui-même du travail qu’il se sent capable de faire chez lui et celui qu’il préfère réaliser dans le cadre des “devoirs faits”. Les familles peuvent également en faire la demande auprès des enseignants. Enfin, lors du conseil de classe du premier trimestre, chaque professeur pourra encourager les élèves en difficulté, qui ne sont pas encore inscrits, à tester quelques heures d’aide aux devoirs et à en constater l’efficacité.
Étendue aux écoles primaires en 2018. Le dispositif, effectif dans tous les collèges dans les semaines à venir, avant d’être instauré dans les écoles primaires à la rentrée 2018. Une mesure complémentaire aux études surveillées, déjà mises en place dans chaque commune.
Source : Le journal des femmes
0 commentaires