Une étude du ministère de l’Éducation nationale dévoile les chiffres liés à l’illettrisme et révèle que 10,8 % des jeunes de 16 à 25 ans auraient une maîtrise fragile de la lecture.
L’acquisition des fondamentaux (lire, écrire et compter) en maternelle et en primaire est l’une des ambitions du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Une véritable urgence selon les résultats de l’étude du ministère de l’Éducation nationale, publiée, ce vendredi 30 juin. Suite à des tests effectués par 760 000 Français âgés de 16 à 25 ans, lors de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), l’enquête a pu mettre en lumière le fait que plus d’un jeune sur dix rencontre des difficultés dans le domaine de la lecture.
Parmi eux, certains présentent même de sévères lacunes. En effet, un jeune sur vingt (c’est-à-dire 5,1 % des jeunes sondés) “peut être considéré en situation d’illettrisme” et se caractérise “par un déficit important de vocabulaire” précise le communiqué.
Les filles meilleures en lecture. Globalement, les filles maîtriseraient plus la lecture que les garçons. Selon l’étude, les jeunes filles sont 9,2 % en grande difficulté de lecture contre 12,4 % des garçons. Par ailleurs, plus le niveau d’études est élevé, moins les jeunes éprouvent des difficultés à lire. En effet, les jeunes en difficulté représentent 45,8 % de ceux qui n’ont pas dépassé le niveau collège, 28,5 % des détenteurs d’un BEP ou CAP, mais seulement 4,3 % de ceux qui suivent une filière technologique ou générale au lycée. A partir du niveau baccalauréat, les différences s’estompent. Une bonne nouvelle cependant, plus des trois quart des jeunes qui se sont présentés à la JDC en 2016 sont “des lecteurs efficaces” et ont réussi les trois modules de l’évaluation.
Davantage de difficultés selon les régions. En France métropolitaine, c’est au nord de la Loire que les difficultés de lecture sont les plus fréquentes. Les jeunes des départements du Nord (17,7 % de jeunes en difficulté de lecture dans l’Aisne, 17,5 % dans la Somme), la Nièvre, l’Oise et en Outre-mer présentent de moins bons résultats, par exemple, que leurs camarades bretons. Enfin, en Île-de-France, la part des jeunes en difficulté fluctue de 5 % à Paris à 11,8 % en Seine-Saint-Denis.
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