Construire un projet pédagogique positif adapté aux différents profils émotionnels et “DYS”

Construire un projet pédagogique positif adapté aux différents profils émotionnels et “DYS”

La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

Témoignage d’Angélique Hanon, formatrice AMIFOR sur leur intervention  au collège Saint Raphaël à Nantes.

Angélique Hanon, formatrice Amifor, est intervenue en septembre et octobre 2021 dans le collège Saint-Raphaël à Nantes (collège composé en grande majorité d’élèves DYS) dans le cadre d’une formation intitulée :

“Construire un projet pédagogique positif adapté aux différents « profils émotionnels » et « DYS »”.

Photo : Formation au collège St-Raphaël.

Quel est le contexte du collège Saint-Raphaël ?

 « Le collège Saint-Raphaël est un collège à haute différence, en effet il est composé d’environ 75% d’élèves DYS. Notre formation a été réalisée auprès de 13 enseignants et personnel éducatif de collège, en demande d’outils à mettre en œuvre pour réussir à accompagner plus facilement les classes. »

Quel a été l’état d’esprit des enseignants apprenants durant cette formation DYS ?

« Les enseignants étaient en demande de réapprendre comment accompagner ces jeunes. J’ai découvert un groupe plein d’idées, plein de ressources et dont le potentiel ne demandait qu’à être libéré. Ils avaient besoin d’être rassurés et aussi de dynamiser à nouveau leurs pratiques professionnelles. Au fur et à mesure des jours, plusieurs d’entre eux avaient déjà réfléchis et mis en pratique pour essayer et tester une nouvelle forme d’animation de leur classe.
Quelle chance pour les jeunes accueillis au sein de ce collège ! »

Intelligences Fonctionnelles

Comment s’est déroulé cette formation ?

 Première journée

     « Ma collègue Bénédicte a débuté cette première journée avec un programme « enchanteur » sur le cerveau, qui a conquis l’ensemble des apprenants enseignants. Son livret pédagogique était juste ce qu’il leur fallait. Ce groupe était en demande de réapprendre comment accompagner ces jeunes. »

Seconde journée

    « Sur la seconde journée que j’ai animée, l’idée était également de renforcer leur collectif pour le fédérer, et apprendre comment passer d’un groupe à une équipe, symboliquement parlant !
(Entre la dynamique des groupes restreints de Didier ANZIEU, psychanalyste et le travail en équipe de Reynald BRIZAIS, maître de conférences en psychologie sociale, il n’y a qu’un pas et le travail symbolique de construction de cette nouvelle équipe pédagogique était en action.)  En tant que formatrice, j’avais à cœur de les aider à se poser et à poser et déposer pour construire en passant par les différentes étapes de construction créative. Comme je suis un brin philo-cognitive, j’aime quand les apprenants arrivent à réfléchir avant de se mettre à créer ensemble dans une atmosphère apaisée et apaisante. Tiens, on revient donc au fonctionnement du cerveau et à la bonne connaissance de soi !
 »

Troisième journée

     « En s’appuyant sur les expériences et les visions critiques et constructives des différents enseignants dans le groupe, ceux-ci ont réfléchi et commencé à mettre en pratique une nouvelle forme d’animation de classe. « Test and learn » ! Et s’il y a besoin de réajuster, ce sera facile de compter sur la dynamique de cette super équipe. »

 

Et la suite?

   « Dans une deuxième partie, ma collègue Marie-Christine va réfléchir avec l’équipe au montage d’un projet pédagogique prenant en compte le contexte et ce que nous avons apporté avec Bénédicte. Sans doute cela va s’orienter vers l’apprentissage différencié et les intelligences fonctionnelles.

La conclusion de cette expérience : une formation réussie n’est peut-être pas le fait d’un seul intervenant face à un groupe, mais d’une intelligence collective et créative entre plusieurs formateurs et plusieurs intervenants. »

 

Intelligences Fonctionnelles
La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

 Rédigé par Angélique HANON, formatrice AMIFOR,

Publié par Laura Leplain, responsable communication digitale AMIFOR.

Merci aux enseignants de Saint Raphaël,

Et à Madame GUIHAL de ce que vous faites pour ces jeunes !

Plus d’informations : www.amifor.eu

 

Suivez-nous !

Les 8 intelligences multiples d’Howard Gardner devenues les 8 intelligences fonctionnelles d’ADOK’A Learning

Les 8 intelligences multiples d’Howard Gardner devenues les 8 intelligences fonctionnelles d’ADOK’A Learning

La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

L’application ADOK’A Mini se compose d’un Outil ADOK’A Learning destiné au monde de la formation et de l’enseignement.

Cette théorie est un outil extrêmement utile pour chacun : connaître ses intelligences, la plus et la moins sollicitées, permet de mieux se connaître parmi les 8 intelligences décrites par Gardner.

L’intelligence musicale constitue l’aptitude à percevoir et créer des rythmes et des mélodies, de reconnaître des modèles musicaux, de les interpréter et d’en créer. 

Cette intelligence engage des processus actifs : jouer d’un instrument ou chanter et passifs : écouter de la musique. Il s’adapte facilement au rythme des autres.

L’intelligence qui permet de résoudre des problèmes abstraits de nature logique ou mathématique s’appelle : l’intelligence logico-mathématique.

C’est la capacité à manipuler les nombres et de longues chaînes de relations logiques exprimées sous des formes symboliques.

Intelligences Fonctionnelles

L’intelligence kinesthésique est la capacité à utiliser les mouvements du corps pour exprimer une idée, un sentiment ou encore réaliser une activité physique donnée.

Cette intelligence peut se développer à force d’intenses pratiques et d’expertises, par exemple, les chirurgiens.

L’intelligence qui permet de classer les objets et de les différencier en catégories, est naturaliste. C’est l’intelligence qui permet d’être le plus sensible à ce qui est vivant ou de comprendre l’environnement dans lequel l’homme évolue.

Elle permet d’apprécier, de reconnaître et de classer la faune, la flore et le monde minéral.

 

Intelligences Fonctionnelles

L’intelligence intrapersonnelle permet d’anticiper ses propres comportements grâce à une bonne connaissance de soi. Elle est en lien avec la sensibilité d’une personne à ses propres émotions .

Ainsi, il s’agit de rester ouvert à ses propres besoins et à ses désirs. C’est la capacité à se comprendre soi-même, à évaluer ses actions et à les corriger, la maîtrise de soi en fait partie.

L’intelligence interpersonnelle permet à l’individu d’agir, de résoudre des problèmes liés aux relations avec autrui et de réagir avec les autres de façon correcte et adaptée.

Ces personnes sont de manière générale, sensibles, empathiques, compréhensives et possède un bon sens de la communication. Elle se manifeste également par une grande tolérance envers autrui et aime le travail d’équipe.

Intelligences Fonctionnelles

L’intelligence verbale linguistique, est définie par Howard Gardner comme étant “la capacité à utiliser les mots et à les comprendre ainsi que les nuances de sens”. Cette intelligence permet l’utilisation de la langue maternelle et d’autres langues.

Elle donne aussi un moyen pour s’exprimer et se faire comprendre auprès d’autrui.

La capacité de trouver son chemin dans un environnement donné et d’établir des relations entre les objets et l’espace constitue l’intelligence visuelle.

Elle permet de se créer des images mentales.

Intelligences Fonctionnelles
La Faute à Rousseau série dramatique sur France TV 2 les mercredis soir et en replay (crédit photo : J-P. BALTEL / DEMD PRODUCTIONS / FTV)

Rédigé par Chloé Boisyvon, stagiaire AMIFOR.

Publié par Laura Leplain, responsable communication digitale AMIFOR.

Plus d’informations : www.amifor.eu

Notre site : Cliquez ici !laughing

 

Suivez-nous !

Je dis ce que je veux : Savoir onduler

Je dis ce que je veux : Savoir onduler

Les neurosciences et en particulier la neuro-pédagogie s’intéresse aux ondes cérébrales et à la relation à l’apprentissage. Un récent échange avec des enseignants lors d’une formation dispensée par Amifor a mis en évidence que nous n’étions pas tous d’accord sur les rythmes à instituer en classe … Pour mieux apprendre est-il mieux de choisir le plein éveil (souvent le matin, même si aujourd’hui, me faisait remarquer une enseignante, nos élèves ne sont pas tous “au top” à 8h00, où un peu plus tard dans la matinée, lorsque le corps plus fatigué, réclame un moment de repos…Où comment construire notre pédagogie en fonction de ces ondes que notre cerveau émet 24H sur 24 mais qui ont toutes une fonction différente.

Les récentes études sur le fonctionnement de notre cerveau ont mis en évidence le bénéfice des ondes alpha pour l’apprentissage. Mais que sont elles ?

Alpha, Beta

Différents rythmes, différentes ondes, différents travaux à envisager

La merveille des ondes Alpha pour l’apprentissage

Pour entrer en mode Alpha, qui correspond à un état de détente, de créativité et de bien être pour le cerveau, il suffit par exemple simplement de fermer les yeux (80% des informations sensorielles viennent du sens de la vue) et que vous vous recueillez en vous-même. Comme vous réduisez considérablement les stimulations de l’environnement, il entre moins d’informations dans votre système nerveux et vos ondes cérébrales ralentissent naturellement jusqu’à l’état Alpha.

Vous êtes moins préoccupé par les éléments du monde extérieur, vous avez tendance à moins penser et à moins analyser, en état Alpha, le cerveau est dans un léger état méditatif. Tous les jours vous passez en Alpha sans effort. Par exemple, quand vous apprenez quelque chose de nouveau lors d’une conférence. Votre cerveau fonctionne alors en ondes bêta, en ondes de la réflexion, pour analyser et comprendre le contenu. Quand vous avez particulièrement aimé un point de la conférence, là votre cerveau fait une pause et passe en Alpha. Cela permet à votre cerveau de consolider l’information dans votre matière grise. A ce moment là, le lobe frontal implante l’information dans la structure cérébrale et comme par magie, vous pouvez vous rappeler ce que vous venez d’apprendre.

C’est pour cela sûrement que l’on dit aux écoliers qui buttent sur leur leçon d’aller d’abord s’aérer l’esprit et d’ensuite revenir à l’apprentissage. En marchant,  tout simplement, on passe d’une activité cérébrale de type analytique et répondant au stress, qui est le mode Bêta au mode de détente, d’apprentissage et de créativité, le mode Alpha.

Les ondes Alpha permettent la synchronisation de nos deux hémisphères : notre cerveau droit plus créatif et notre cerveau gauche plus rationnel. Elles sont aussi facilitatrices de la créativité et des apprentissages.

Le résultat est que l’on doit adapter le type de travaux, en classe, aux rythmes cérébraux différents. Un travail d’équipe  et d’analyse sous onde Bêta ? Un travail  de synthèse, de mémorisation et de concentration sous ondes Alpha ? A réfléchir, en tout cas, favoriser les pauses micro siestes et relaxation favorise la resynchronisation des deux héisphères et un plus de créativité alors fonçons !

Jeudi ce que je veux : Les filles plus matures  et les garçons plus risque-tout !

Jeudi ce que je veux : Les filles plus matures et les garçons plus risque-tout !

On en a pas fini de pointer du doigt les différences entre garçons et filles et si au bout du compte c’était pour la bonne cause ?

Fille et garcon : des cerveaux différents ? Et alors ?

Une récente étude sur le décrochage scolaire met en évidence que les filles décrochent moins que les garçons en cours de cycle collège.

Une autre étude issue de la Revue Cerveau et Psycho (publiée par Sébastien Bohler le 15/11/2010) tente de prouver que le cerveau des filles à l’adolescence se développe différemment de celui des garçons. La maturité pour les filles, la turbulence pour les garçons.

Cette maturité qui rend plus persévérantes les filles leur permet-elle d’éviter les comportements à risque (risquer de quitter le système scolaire :  pour quel horizon ? )

Ainsi « Si les garçons adoptent plus de comportements à risque que les filles à l’adolescence, c’est que les parties du cerveau contrôlant la maîtrise des émotions et des impulsions se développent moins. »

(Cerveau et Psycho/ Hartwig Hanser 01/03/2004) :

De même, il semblerait qu’il y est bien des différences « génétiques » entre les comportements féminins et masculins. La maturité chez l’adolescence n’empêche pas un manque de confiance en elle plus prononcée surtout dans des classes mixtes.

Pour la même raison, l’école mixte n’a pas conduit à aucune harmonisation des intérêts des élèves ni des chances professionnelles. Plusieurs études ont révélé que les élèves des classes mixtes manifestent des préférences plus marquées pour les activités de leur sexe : les garçons choisissent plus souvent les mathématiques et les sciences de la vie et de la Terre, les filles plus volontiers les langues et les disciplines artistiques. Dans les écoles et dans les universités non mixtes, les filles développent une plus grande confiance en leurs capacités, précisément dans le domaine scientifique, et elles briguent plus volontiers, ultérieurement, des postes de direction.

MCL.

 

   

 

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique joyeuse réduit l’empathie

La musique ne fait pas qu’adoucir les moeurs : elle influence notre sensibilité à la douleur des autres. Des neuroscientifiques de l’université chinoise de Shenzhen ont montré que le fait d’écouter de la musique joyeuse nous empêche de faire preuve d’empathie. En étudiant les courants électriques produits par les cerveaux de personnes écoutant une partition joyeuse tout en regardant la vidéo d’un individu se coupant la main, ils ont constaté une réaction cérébrale bien moins intense que si elles écoutaient de la musique triste.

La raison de cette insensibilité : l’incongruité émotionnelle. Si les émotions que nous ressentons (par exemple à l’écoute d’une certaine musique, joyeuse ou triste, oppressante ou apaisante) sont trop éloignées de celles qu’éprouve l’autre, elles creusent un fossé qui nous empêche de nous identifier à lui et donc inhibe l’empathie. A l’inverse, si elles sont proches, elles la favorisent. Plus généralement, tout ce qui diminue la ressemblance entre soi et une personne en détresse diminue aussi l’empathie que nous pouvons ressentir pour elle, expliquent les psychologues.

Source : Les Echos.fr (Paul Molga)