Alexandre BAÉ, 29 ans. Formateur AMIFOR depuis bientôt 1 an. Je suis spécialisé dans le processus identitaire et accompagne des jeunes à se comprendre eux-mêmes, à se connaître. Je travaille pour la fondation Apprenti d’Auteuil pour aider les jeunes à façonner leur projet professionnel.
Quand avez-vous eu l’idée d’écrire sur la laïcité ?
L’idée d’écrire sur la laïcité m’est venue après avoir suivi la formation institutionnelle sur ce sujet et après avoir constater l’absence d’outils sur la connaissance de soi. A ce moment-là, je me suis donc rendu compte qu’il était préférable de favoriser le vivre ensemble plutôt que d’utiliser des textes/outils juridiques restant très théoriques et peu parlant.
En quoi consiste la laïcité active ?
La laïcité active consiste au travers des outils de la connaissance de soi pour mieux s’accepter soi-même et pour mieux accepter les autres.
Sous quel format est disponible votre livre ? (numérique, papier)
Le livre existe en format papier et numérique sur Amazon. J’explique les limites de la laïcité et les risques de la neutralité sans un minimum d’éducation spirituelle (la religion faisant référence à la culture et la spiritualité à une opinion personnelle).
Comment l’idée de former les professionnels de l’éducation vous est-elle venue ?
Cette idée de former les professionnels de l’éducation m’est venue en assistant à la formation sur ce sujet. L’idée et de transmettre des idées plus parlantes que certains textes juridiques qui peuvent être un peu abstraits.
Quelles sont les démarches à faire pour suivre votre formation ?
Pour les institutions privées, il faut passer par FORMIRIS.
Pour les autres publics, il faut prendre contact avec moi via mon adresse mail : contact@niveausup.fr
Mon premier livre “L’orientation intra-personnelle” me sert de support lors de mes formations et partage des outils de connaissances de soi.
En quoi consiste les formations que vous proposez ?
Une formation spécifique à l’orientation basée sur la méthode d’orientation dite intra – personnelle pour aider les élèves à se construire une identité et seulement par la suite pouvoir réfléchir à un métier qu’il souhaiterait exercer.
Une autre formation Parrainage identitaire/énergie archétypale (PIEA) qui permet de comprendre les besoins profonds d’une personne pour travailler sur son identité plutôt que sur son métier. Pour en savoir plus sur le PEIA : niveau sup.fr
Est-ce qu'un autre livre est prévu ? Si oui, quel sera le thème abordé ?
En effet, un autre livre est prévu. Il parlera des 12 grands archétypes.
Témoignage d’Angélique Hanon, formatrice AMIFOR sur leur intervention au collège Saint Raphaël à Nantes.
Angélique Hanon, formatrice Amifor, est intervenue en septembre et octobre 2021 dans le collège Saint-Raphaël à Nantes (collège composé en grande majorité d’élèves DYS) dans le cadre d’une formation intitulée :
“Construire un projet pédagogique positif adapté aux différents « profils émotionnels » et « DYS »”.
Photo : Formation au collège St-Raphaël.
Quel est le contexte du collège Saint-Raphaël ?
« Le collège Saint-Raphaël est un collège à haute différence, en effet il est composé d’environ 75% d’élèves DYS. Notre formation a été réalisée auprès de 13 enseignants et personnel éducatif de collège, en demande d’outils à mettre en œuvre pour réussir à accompagner plus facilement les classes. »
Quel a été l’état d’esprit des enseignants apprenants durant cette formation DYS ?
« Les enseignants étaient en demande de réapprendre comment accompagner ces jeunes. J’ai découvert un groupe plein d’idées, plein de ressources et dont le potentiel ne demandait qu’à être libéré. Ils avaient besoin d’être rassurés et aussi de dynamiser à nouveau leurs pratiques professionnelles. Au fur et à mesure des jours, plusieurs d’entre eux avaient déjà réfléchis et mis en pratique pour essayer et tester une nouvelle forme d’animation de leur classe. Quelle chance pour les jeunes accueillis au sein de ce collège ! »
Comment s’est déroulé cette formation ?
Première journée
« Ma collègue Bénédicte a débuté cette première journée avec un programme « enchanteur » sur le cerveau, qui a conquis l’ensemble des apprenants enseignants. Son livret pédagogique était juste ce qu’il leur fallait. Ce groupe était en demande de réapprendre comment accompagner ces jeunes. »
Seconde journée
« Sur la seconde journée que j’ai animée, l’idée était également de renforcer leur collectif pour le fédérer, et apprendre comment passer d’un groupe à une équipe, symboliquement parlant ! (Entre la dynamique des groupes restreints de Didier ANZIEU, psychanalyste et le travail en équipe de Reynald BRIZAIS, maître de conférences en psychologie sociale, il n’y a qu’un pas et le travail symbolique de construction de cette nouvelle équipe pédagogique était en action.) En tant que formatrice, j’avais à cœur de les aider à se poser et à poser et déposer pour construire en passant par les différentes étapes de construction créative. Comme je suis un brin philo-cognitive, j’aime quand les apprenants arrivent à réfléchir avant de se mettre à créer ensemble dans une atmosphère apaisée et apaisante. Tiens, on revient donc au fonctionnement du cerveau et à la bonne connaissance de soi ! »
Troisième journée
« En s’appuyant sur les expériences et les visions critiques et constructives des différents enseignants dans le groupe, ceux-ci ont réfléchi et commencé à mettre en pratique une nouvelle forme d’animation de classe. « Test and learn » ! Et s’il y a besoin de réajuster, ce sera facile de compter sur la dynamique de cette super équipe. »
Et la suite?
« Dans une deuxième partie, ma collègue Marie-Christine va réfléchir avec l’équipe au montage d’un projet pédagogique prenant en compte le contexte et ce que nous avons apporté avec Bénédicte. Sans doute cela va s’orienter vers l’apprentissage différencié et les intelligences fonctionnelles.
La conclusion de cette expérience : une formation réussie n’est peut-être pas le fait d’un seul intervenant face à un groupe, mais d’une intelligence collective et créative entre plusieurs formateurs et plusieurs intervenants. »
Rédigé par Angélique HANON, formatrice AMIFOR,
Publié par Laura Leplain, responsable communication digitale AMIFOR.
Merci aux enseignants de Saint Raphaël,
Et à Madame GUIHAL de ce que vous faites pour ces jeunes !
L’application ADOK’A Mini se compose d’un Outil ADOK’A Learning destiné au monde de la formation et de l’enseignement.
Cette théorie est un outil extrêmement utile pour chacun : connaître ses intelligences, la plus et la moins sollicitées, permet de mieux se connaître parmi les 8 intelligences décrites par Gardner.
L’intelligence musicale constitue l’aptitude à percevoir et créer des rythmes et des mélodies, de reconnaître des modèles musicaux, de les interpréter et d’en créer.
Cette intelligence engage des processus actifs : jouer d’un instrument ou chanter et passifs : écouter de la musique. Il s’adapte facilement au rythme des autres.
L’intelligence qui permet de résoudre des problèmes abstraits de nature logique ou mathématique s’appelle : l’intelligence logico-mathématique.
C’est la capacité à manipuler les nombres et de longues chaînes de relations logiques exprimées sous des formes symboliques.
L’intelligence kinesthésique est la capacité à utiliser les mouvements du corps pour exprimer une idée, un sentiment ou encore réaliser une activité physique donnée.
Cette intelligence peut se développer à force d’intenses pratiques et d’expertises, par exemple, les chirurgiens.
L’intelligence qui permet de classer les objets et de les différencier en catégories, est naturaliste. C’est l’intelligence qui permet d’être le plus sensible à ce qui est vivant ou de comprendre l’environnement dans lequel l’homme évolue.
Elle permet d’apprécier, de reconnaître et de classer la faune, la flore et le monde minéral.
L’intelligence intrapersonnelle permet d’anticiper ses propres comportements grâce à une bonne connaissance de soi. Elle est en lien avec la sensibilité d’une personne à ses propres émotions .
Ainsi, il s’agit de rester ouvert à ses propres besoins et à ses désirs. C’est la capacité à se comprendre soi-même, à évaluer ses actions et à les corriger, la maîtrise de soi en fait partie.
L’intelligence interpersonnelle permet à l’individu d’agir, de résoudre des problèmes liés aux relations avec autrui et de réagir avec les autres de façon correcte et adaptée.
Ces personnes sont de manière générale, sensibles, empathiques, compréhensives et possède un bon sens de la communication. Elle se manifeste également par une grande tolérance envers autrui et aime le travail d’équipe.
L’intelligence verbale linguistique, est définie par Howard Gardner comme étant “la capacité à utiliser les mots et à les comprendre ainsi que les nuances de sens”. Cette intelligence permet l’utilisation de la langue maternelle et d’autres langues.
Elle donne aussi un moyen pour s’exprimer et se faire comprendre auprès d’autrui.
La capacité de trouver son chemin dans un environnement donné et d’établir des relations entre les objets et l’espace constitue l’intelligence visuelle.
Elle permet de se créer des images mentales.
Rédigé par Chloé Boisyvon, stagiaire AMIFOR.
Publié par Laura Leplain, responsable communication digitale AMIFOR.
Les Intelligences Multiples, que nous appellerons «Intelligences Fonctionnelles» ou «Préférences Cognitives», font de plus en plus parler d’elles dans le monde de l’enseignement.
Convaincu de leur valeur ajoutée pour les enseignants et les élèves, le Centre de Formation Amifor s’est appuyé sur la théorie des 8 intelligences d’Howard Gardner pour développer et éditer l’application en ligne Adoka Learning®. Cette application, destinée aux enseignants, formateurs et professionnels de l’accompagnement, peut donner lieu à une formation.
Photo : Formation Intelligences Fonctionnelles et Adoka Learning® pour des enseignants de primaire.
D’où provient la théorie des Intelligences Multiples ?
En 1983, le professeur et psychologue du développement Howard Gardner, publie le livre Frames of Mind : the Theory of Multiple Intelligence.
Il y défend l’idée que les tests d’intelligence ne mesureraient pas tous les types d’intelligence qui sont utilisées par les enfants pour apprendre, travailler, et se motiver. Il décrit sept types d’intelligence : logico-mathématique, verbale-linguistique, visuelle, musicale, interpersonnelle, intra-personnelle, et kinesthésique. En 1993, il complète sa théorie et parle d’un huitième type d’intelligence : naturaliste.
Howard Gardner considère que chaque personne a les 8 intelligences inscrites en eux, mais que chacun les développe de manière différente et unique : il s’agit du bouquet d’intelligences. Dans Adoka Learning®, le bouquet d’intelligence est représenté par le radar (Voir Image n°3).
Quelle est l’utilité de connaître ses Intelligences Fonctionnelles ?
Cette théorie est un outil extrêmement utile pour chacun : connaître ses intelligences les plus et les moins sollicitées, permet de mieux se connaître. Parmi les 8 intelligences décrites par Gardner, il s’avère que nous sommes tous naturellement (instinctivement) amenés à nous appuyer sur nos Intelligences Fonctionnelles majeures. (Une, deux, trois…)
Par exemple, une personne aux préférences cognitives davantage visuelles et linguistiques pensera instinctivement en images, apprendra avec des schémas et des écrits, et communiquera facilement et clairement ses idées en les illustrant par des dessins… Ou encore une personne aux dominantes fonctionnelles kinesthésiques et intra-personnelles fonctionnera mieux en autonomie, exprimera naturellement ses idées par l’expression corporelle et aimera comprendre grâce au « faire ».
L’entrée en apprentissage grâce aux Intelligences Fonctionnelles : #TOUSINTELLIGENTS !
Avant tout, il faut savoir qu’il n’y a pas d’effet de « catégorisation » des personnes par les Intelligences Fonctionnelles. En effet, connaître ses dominantes et ses mineures permet de pouvoir faciliter l’entrée dans tous les apprentissages et toutes les matières scolaires.
En fait, la stratégie commence par un test dont le but est le repérage des intelligences dominantes (les plus sollicitées par la personne) et des mineures (les moins sollicitées). L’objectif est ensuite de mettre en place un dispositif d’activités Intelligences Multiples qui permettent de s’appuyer d’abord sur les dominantes pour mettre l’élève/la personne en situation de réussite (afin de donner l’envie de faire l’effort de continuer et de progresser), puis le basculer dans des activités dont ses dominantes ne sont pas les plus favorables, pour les renforcer.
Ainsi, grâce à la connaissance de ses intelligences, on sait sur quoi s’appuyer pour apprendre mieux, et ce qu’il faudra renforcer pour être à l’aise et performant, partout.
L’intérêt de connaître et d’utiliser la théorie des intelligences multiples est alors de permettre à ses élèves, à ses enfants, ou à soi de développer un bouquet harmonieux de ses intelligences dans le but d’optimiser l’apprentissage et la confiance en soi.
L’application Adoka Learning® : un outil complet que nous vous proposons de découvrir…
Après de multiples études et applicatifs qui ont permis de constater, vérifier et mettre en perspective, nous (l’équipe d’Amifor) avons intégré dans nos pratiques cette référence des 8 IM de Gardner. Nous l’avons pris en compte dans la réflexion puis la création d’un outil permettant de connaître et développer son bouquet d’intelligences fonctionnelles.
Adoka Learning permet aux enseignants, aux formateurs, et aux professionnels de l’accompagnement et de l’orientation, ainsi qu’à leurs élèves, classes, groupes ou bénéficiaires de passer un test en ligne, adapté au niveau (test d’observation cycle 1, 2, 3, ou test cycle 4, collège, lycée, adulte…).
Le test révèle le bouquet d’intelligences fonctionnelles dominantes ou mineures grâce à un radar (voir photo ci-dessous).
Une description du profil correspondant aux deux majeures croisées, des conseils d’apprentissage et d’orientation ainsi que le radar, font partie de la fiche intelligence qu’il est possible de télécharger.
Adoka Learning® est un outil qui permet de prendre des décisions pédagogiques, grâce à la découverte du profil fonctionnel de groupes ou de classes, qui permet à l’enseignant ou au formateur d’adapter sa pédagogie à ce profil.
On n’animera pas de la même façon et avec les mêmes supports un cours à une classe plutôt visuelle qu’à une classe plutôt kinesthésique… Quand la première sera motivée par le visionnage de vidéos, d’images, de schémas… la seconde se verra plus impliquée grâce à des jeux de rôle, des changements de groupe, et des travaux manuels.
De plus, l’enseignant ou le formateur pourra créer des sous-groupes dits «polychromes» ou «monochromes», au sein de la classe pour remplir un objectif pédagogique particulier.
Et il pourra se comparer à son groupe classe (voirphoto à gauche), pour repérer les élèves (représentés par les points bleus) plus « proches » et plus « éloignés » de l’enseignant (point rouge au centre) et de ses préférences cognitives, afin d’apporter une attention plus particulière à ceux-là.
Par exemple, un enseignant à l’intelligence fonctionnelle majeure verbale-linguistique et qui donc utilise naturellement une pédagogie basée sur le langage, peut avoir du mal à entrainer dans l’apprentissage des élèves à l’intelligence majeure naturaliste et à leur faire passer des consignes.
Grâce à Adoka Learning®, il peut en prendre conscience, et développer de nouveaux supports pédagogiques mieux orientés vers ces élèves. Ici pour les naturalistes : supports à base d’observations, de tris et de tableaux.
Enfin, l’enseignant/ le formateur trouvera dans Adoka Learning® des ressources pour s’inspirer d’activités IM à mettre en place pour adapter sa pédagogie.
Un outil enrichissant, complet, et à découvrir au plus vite !
Aborder le thème du confinement et de l’école ou des études « à la maison », c’est devoir se mettre à la place de chaque partie prenante, dans un scénario Inédit.Nous vous proposons sur les 2 prochaines semaines et avant la fin de ce confinement une série de chroniques sur le confinement et l’école ou comment chaque acteur ressent et trouve sa place dans ce contexte.
Aujourd’hui je vous propose de nous mettre à la place de parents d’écoliers ou de collégiens.
Les parents accompagnent les enfants durent le confinement
Parmi eux, Il y a ceux qui dans un premier temps ont pu être heureux de se glisser dans
les cahiers set sur les écrans scolaires de leurs enfants… Les premiers jours tout va bien puis , ils ont vite fait le constat que l’apprentissage continu est bien différent de la notion de devoirs du soir.
L’aide au devoir pose déjà un problème en soit. De moins en moins de parents s’investissent dans cet accompagnement et les écoles de plus en plus font en sorte d’en donner le moins possible en proposant d’autres types de pédagogies.
Un devoir est une révision ou une préparation à une leçon ou un apprentissage. Alors qu’aborder un apprentissage nouveau est beaucoup plus complexe pour les parents et les enfants puisque tous les deux sont entraînés sur un terrain complètement nouveau.
Le parent n’est pas formé à « former » et faire » comprendre » une notion. La faire réviser ? peut être, mais l’aborder pas vraiment.
Le rôle qu’on nommait autrefois « prescripteur » était dévolu à des personnes employés à domicile pour l’éducation des enfants… C’étaient déjà des personnes qui en avaient la capacité, la compétence et l’intelligence. Et bien souvent ils acquéraient une notoriété.
Alors loin de moi le fait de penser que des parents ne sont pas doués pour cela, certains, rares, ont même parfois choisi délibérément de faire l’école à la maison mais ce sont souvent d’anciens enseignants ou instituteurs.
D’où la première grande difficulté rencontrée : comment accompagner réellement les enfants vers de nouveaux savoirs sans l’aide de l’école ? Et est ce que l’école à distance est toujours une solution ?
L’école à distance implique une relation binaire plus que collective. L’émulation du groupe n’est pas la même. Et même si des enseignants ont su monter des défis en ligne avec et entre leurs élèves, le vécu et les résultats en terme d’apprentissage ne sont pas aussi probants. Mëme si souvent la créativité est grande.
Les écoliers, même les plus assidus, face à des parents qui les lâchent faute de pouvoir tenir sur le long cours, et faute du rapport au groupe pour la plupart se lassent et ont tendance à abandonner.
L’effet « miroir » : copier l’autre ‘l’enseignant ou le camarade (dans le bon sens du terme)n’est plus possible. Hors notre cerveau a également besoin de ces stimuli pour mémoriser les apprentissages et les reproduire.
Parents, collégiens, écoliers ressentent alors le besoin de rejoindre le groupe classe qui apporte au delà des savoirs essentiels la façon de les interpréter et de les vivre.
Les parents réalisent qu’ils ne sont pas fait pour être des pédagogues en permanence et que leurs compétences ne correspondant pas à ce registre.
Les écoliers et les collégiens comprennent que l’institution école ou collège est également une structure qui permet de se développer et d’évoluer entre et avec ses pairs et son ou ses modèles
Peut-être que ce confinement a cela de bon : mieux que la meilleure des conférences pour remettre à leur place la valeur de l’école et de son équipe éducative et professorale, une véritable expérience de statut. Mais également il aura démontré tout l’intérêt d’un accompagnement à la maison pour comprendre et orienter, être à l’écoute et réaliser que l’équipe éducative ne s’arrête pas aux portails des écoles et que chaque parent a son rôle à jouer.
Intelligences multiples confinement et télé travail, comment chaque profil vit la situation, comment en tirer partie ? Face au télétravail, quid des 8 intelligences multiples de Gardner ?
Quels sont les profils les plus avantagés ? les plus désavantagés ? ou plutôt comment chaque profil va-t-il réagir face à cette situation inédite ?
Le profil intra personnel a à priori tout à gagner de cette période de confinement et de télétravail.
Propice à l’introspection, au travail en solitaire, au bilan… Exercice de pratiques calmes, de méditation, de yoga, tout est à la mesure de ce profil. Oui mais le confinement (sauf si on est seul) amène de devoir moduler avec les autres, être à l’écoute, faire de concessions et l’isolement n’est pas toujours, même si recherché complètement acquis.
Télétravail : Orientez-vous sur les recherches et la veille. Cumulez des informations et menez des réflexions. Entreprenez un blog personnel
Face à lui, l’interpersonnel est-il gagnant ? Nenni !.
Tout d’abord, si le profil interpersonnel est en recherche constante de liens avec les autres pour construire ses apprentissages, il préfère dans la majorité des cas les construire physiquement : jeux d’équipe, conversation déliée grâce à la parole mais également au contact. Par exemple, pour l’étudiant très interpersonnel, les jours de cours en visioconférence sont une bénédiction alors que ce dernier est plutôt habituellement le dissipé de la classe : très bavard voire dérangeant. Les temps où le profil interpersonnel va pouvoir intervenir en visio conférence, conjuguer avec les autres, entendre ses camarades et sa formatrice vont être réconfortants et vont l’encourager dans son apprentissage.
Télétravail : Heures heureuses en visioconférence. Choisissez les applications de partage et de montage de dossiers en commun. Voir les autres travailler en même temps que vous vous stimulera. Les outils du DRIVE de Google sont par exemple adaptés à votre profil : coogle it , google doc…
Enfin les I.apéros (sans alcools également) se multiplient à votre plus grande joie !
Pour le profil musical : il joue ou il écoute ?
Selon ses habitudes casque sur les oreilles pour éviter de déranger le reste des co-habitants, le musical va pouvoir entreprendre des apprentissages et s’apaiser grâce à ses playlists. Son profil majeur va lui permettre mieux que les autres de rythmer ses journées et de les structurer. Si il est instrumentiste, les choses se compliquent. L’intimité avec autrui ne va pas lui permettre de s’exercer autant que faire se peut. Cette privation va être grande. Seule récompense, l’environnement extérieur plus clair et privé de bruits « polluants » va lui permettre d’exercer son oreille fine et de distinguer les différents bruits de la nature qui remontent petit à petit : chants d’oiseaux, échos, bruissements, craquements…Sil il le peut et le veut, il peut même partager son talent avec les voisins. De nombreuses vidéos sont partagées !
Télétravail : Tout va se faire en musique. Les playlists sont nombreuses ainsi que les sites de diffusion… Certains musiciens et chanteurs commencent même à partager de courtes œuvres sur les réseaux sociaux. Mais attention travailler avec des collègues en téléconférence ne permet pas toujours d’écouter de la musique en même temps. Les bruits environnants et les perturbateurs gâtant la qualité de l’écoute pour les uns et les autres et pénalisant les oreilles en général. Choisissez de bien partager vos temps ! La visioconférence peut vous permettre un concerto à plusieurs instruments ! à tenter !
Comment va survivre le profil naturaliste si il est privé de nature et privé d’un coin de jardin ?
Pour la plupart , les profils naturalistes adultes auront déjà choisi un jardin, un potager, une serre. La plupart… mais pas tous et ceux qui vivent confinés en appartement vont aborder cette période difficilement. Pour les enfants ayant ce profil et subissant cette situation d’enfermement, le quotidien va encore être plus difficile. Ne pas oublier d’avaler les programmes des chaines de télévision qui proposent des documentaires sur la faune et la flore , Ushaia TV par exemple.
De plus ces profils peuvent exploiter leur part d’observation et de classement pour avancer et maintenir leur esprit en éveil. Certes le rangement, la réorganisation des dossiers, de la chambre, des placards vont les occuper quelques temps. Mais une fois cette période passée, il va falloir vaquer à d’autres occupations.
Si le naturaliste est un observateur, c’est également un analyste, un statisticien. La situation actuelle est propice en nouveaux comportements humains, également riche en réactions environnementales. Quelles observations ? Quelles leçons en tirer ? Le naturaliste est également un collectionneur (philatélie, collections de toutes sortes), la période lui permet de s’investir dans ses collections.
Télétravail : Utilisez des outils de comparaison et de classement (excel, sheets). Réorganisez vos dossiers informatiques, trouvez des méthodes de tri, variez vos écrans de fond avec des photos nature
Le profil kinesthésique est bien en reste durant le confinement surtout si son espace est réduit.
Pour les très actifs ayant besoin de larges gestes et de rapidité rien de mieux qu’une corde à sauter ! Mais pour pallier au manque de mouvements et de sport, le profil kinesthésique devra conjuguer avec autre de ses facette c’est à dire les travaux manuels. Des travaux simples mais qui mettent en activité ses membres : désherbage, ré-empotage, construction de maquettes, peinture de meubles, réaménagement d’une chambre, nettoyage des murs et des portes.
Télétravail : pour le coup ce n’est pas votre tasse de thé !Profitez-en pour mémoriser les touches de votre clavier en tapant vos textes sans les regarder et en mémorisant votre gestuelle, par la suite vous gagnerez en rapidité et qualité de l’écrit. Prendre une chaise à bascule plutôt qu’une chaise standard, mettre un casque et tenir ses conversations en dehors de son écran en faisant des pas de long en large (maison, appartement, jardin) , et surtout surtout prendre son autorisation pour consommer son heure de jogging !
Le profil verbal linguistique est serein et plutôt à l’aise avec le confinement
Pour le moment ils résistent plutôt bien à cette période particulière qui leur offre du temps pour dévorer tous les livres laissés sous la table de nuit et reprendre des classiques. L’air environnant, les émotions exacerbées permettent également aux plus créatifs et sensibles d’être inspirés et de jeter sur un journal de bord, sur les réseaux sociaux, sur leur blog quelques écrits de leur composition. J’en ai fait moi-même l’expérience. Tout est sujet à l’écrit et à la transmission. Il est évident que ce temps est également propice à la lecture, sur support livre ou audio tablette.
Télétravail : Vous savez trouver les bons mots. En effet, en visioconférence le radical « visio » est parfois de trop… Les connexions ne permettent pas toujours de tous se voir à l’écran et donc d’apprécier les réactions physiques à tel ou tel message ou terme employé. Il faudra donc être d’autant plus vigilant à l’emploi des bons mots et être un bon médiateur. En cela vous excellez.
Le profil logico-mathématiques peut s’arranger de cette situation qui se pose à lui comme une grande énigme à résoudre…
Les logico mathématiques vont devoir booster leur aptitude la résolution de problème. De multiples questions vont se poser et ils vont devoir résoudre parfois les pires des situations.. Ils seront investis dans le confinement car chargés de la répartition, des plannings, de la gestion des tâches. Leur première préoccupation aura été d’éditer un tableau excel et de calculer les temps de chacun. L’utiliser oui, en abuser non !
Télétravail : Vous savez comparer les différentes applications de visioconférence sur un ensemble de critères prédéfinis. Vous pouvez choisir lequel sera le plus adapté au groupe de travail et prenez en main le planning des réunions et les problèmes qui se posent pour chaque participant !
Le profil visuel trouve de quoi nourri son imagination
Même si contraint comme les autres profils , le visuel a une double capacité. Tout d’abord celle de visualiser des situations autres et de se projeter à l’intérieur. Cet imaginatif va pouvoir plus facilement que les autres se confectionner mentalement des mondes imaginaires. A l’aise avec le monde en 3D, il va reprendre l’agencement des pièce et essayer de tirer mieux partie des espaces pour créer des zones plus privatives pour chacun tout en conservant une harmonie « vitale ». Il va également trouver du temps pour réaliser de mini reportage ou vidéo et les poster sur les réseaux sociaux.
Il lui suffit de papier, de crayons, de peinture pour s’adonner à ses passe-temps préférés.
Télétravail : Vous serez frustré si la visio fonctionne mal et si votre interlocuteur ne peut pas ou ne veut pas vous présenter l’environnement dans lequel il évolue. Vous allez être le collègue qui transformera les données en infographies inspirantes. Faites- vous aider du naturaliste ! A vous deux vous formez le bon binôme !
Comment lutter contre le stress, savoir détecter les éléments déclencheurs
Nous avons 4 types de gouvernance dans le cerveau :
1. Instinctive (l’hypothalamus assure les fonctions vitales réflexes – boire, dormir, copuler – et engendre le stress qui sauve par la fuite, la lutte ou l’inhibition)
2. Grégaire (qui détermine les positions de dominance ou de soumission pour trouver sa place dans un groupe)
3. Emotionnelle (qui emmagasine les connaissances, les découvertes, les savoirs, les compétences pour prendre des décisions dans ce qui est connu)
4. Adaptative (au niveau du cortex préfrontal, c’est la capacité à créer et à aborder l’inconnu)
2 modes mentaux complémentaires
1. Automatique : ce mode mental permet de résoudre le connu.
Le mode mental automatique est :
* Rigide (les décisions prises par milliers sont basées sur la routine et l’habitude) * Simplificateur (il fonctionne sur un mode binaire : bon/mauvais, blanc/noir)
* Nourri par l’expérience, la culture et l’image sociale
2. Adaptatif : ce mode mental permet d’essayer, de comprendre et d’apprendre, de s’ouvrir à la difficulté (cerveau pré frontal).
Le mode mental adaptatif est :
* Curieux
* Souple (il peut accepter des choses qui déroutent)
* Capable de prendre du recul
* Logique il est à la base du bon sens et de la construction d’une opinion personnelle)
Nous basculons tous les jours entre ces deux modes mentaux.
Les biais cognitifs
Nous avons tous des aversions (des choses qui provoquent des réactions “épidermiques”, disproportionnées ou inconscientes chez nous).
Devant une situation non maitrisée, nous ne pouvons pas réagir avec notre mode automatique. Le cortex pré frontal agit alors comme un poste de pilotage qui voit tout ce qui se passe : il nous renseigne sur nos erreurs. Quand nous restons accrochés à nos idées, le stress devient un signal d’alarme qui nous alerte sur nos besoins.
Stress = stresseur X stressabilité
Stresseur – chose ou personne sur laquelle on jette notre dévolu (le déclencheur)
Stressabilité – notre aversion, notre besoin insatisfait, notre résistance au changement
Pour cheminer vers une existence plus consciente et non violente, notre travail consiste surtout à travailler sur nos valeurs et nos besoins, en d’autres termes sur notre stressabilité. Quand on multiplie un stresseur par 0 (quand on n’est pas stressable), le niveau de stress est à 0 !
Ce travail engendre une possibilité de changer notre vision sur les choses : * voir le positif dans le négatif,
* raisonner en termes de valeurs et de besoins chez nous et chez les autres dans une situation donnée,
* savoir reconnaître les prémices du stress pour ne pas se laisser envahir par des émotions négatives (colère, irritabilité, exaspération) et adopter des stratégies de non violence (respiration, pleine conscience, communication non violente…),
* identifier nos biais cognitifs, nos croyances (dûs à l’éducation, à la culture, à nos intuitions fausses, à nos stratégies spontanées) et accepter de voir la situation d’un autre point de vue.
“La méditation augmente notre capacité de concentration et d’attention Rien d’étonnant à ce que la méditation affecte l’attention, car de nombreux exercices méditatifs se concentrent sur cette compétence. Les chercheurs ont constaté que la méditation contribue à lutter contre l’habituation (tendance à cesser de prêter attention aux nouvelles informations qui surviennent dans notre environnement). Des études ont montré que l’amélioration de l’attention semble durer jusqu’à cinq ans après un programme de mindfulness, suggérant ainsi que des changements de nos traits de caractère sont possibles. Ce bénéfice de la méditation est particulièrement important, car il agit sur ce qui nous rend efficace : meilleur apprentissage, vision créative, perspective d’un projet jusqu’à son terme”
Comment expliquer simplement aux enfants et aux adolescents le pourquoi ils ne maîtrisent pas encore toute à fait leurs émotions et toues les complications que cela peut engendrer y compris dans leurs relations ou implications scolaires.
Mais également comment leur donner un petit outil pour parer aux mauvais coups de ce cerveau pas tout à fait mature ?
Daniel Siegel, un neuropsychiatre américain, propose un modèle du cerveau dans la main très utile pour permettre de comprendre ce qui ce passe dans notre cerveau de façon physiologique. Ce modèle peut être adapté et expliqué aux enfants dès 4 ans. La Discipline Positive utilise cette démonstration
Voici un petit film qui vous permettra de comprendre rapidement le principe et de vous en servir en tant qu’enseignant dans l’éducation et la pédagogie positives et en tant que parents.